Jamal Hassan Abdullah Al Srahin, âgé de 37 ans, est mort suite à la négligence médicale alors qu’il était en détention administrative, sans charge ni procès. Des dizaines de cas équivalents existent parmi les prisonniers politiques palestiniens et ont été documentés par des organisations telles que la Société Palestinienne des Prisonniers et l’Institut Mandela.

Rassemblement de soutien aux prisonniers Palestiniens dans les prisons israéliennes - Béthlehem, le 13 janvier - Photo : Ma’an

Les prisonniers et leurs familles ont déposé des plaintes devant les institutions humanitaires internationales pour qu’elles interviennent dans des cas médicaux. Les compagnons de ces prisonniers exigent toujours de l’aide, comme cela cela avait été le cas pour Al Srahin.

le PPS (Palestinian Prisonners Society), par l’intermédiaire des avocats parlant aux prisonniers, rapporte d’innombrables cas où de sérieuses maladies sont traitées par de simples pillules utilisées généralement pour un mal de tête. Al Srahin n’est pas le premier Palestinien qui soit mort dans une prison israélienne par suite des négligences médicales.

Le ministre des détenus et ex-détenus a rapporté lors d’une conférence de presse à Ramallah ce mardi [16 janvier 2007] que 128 Palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes pour cause de négligence médicale et que ce sont actuellement 28 Palestiniens dans l’hôpital de la prison de Ramle qui nécessitent des soins médicaux mais sans pouvoir les obtenir.

L’Institut Mandela a publié un rapport faisant porter aux autorités israéliennes la pleine responsabilité de la mort de cet homme âgé de 37 ans et originaire de Beit Ula près d’Hébron, au sud de la Cisjordanie. Des prisonniers politiques palestiniens qui étaient ses camarades dans la prison d’Al Naqab (Negev) avaient lancé un appel pour qu’un médecin vienne voir Al Srahin et lui permette d’être transféré à l’hôpital de la prison, mais l’administration israélienne a refusé.

Enfin administration israélienne s’était laissée convaincre et avait fait transporter Al Srahin à l’hôpital de la prison mardi matin. Le même jour les forces israéliennes ont informé la famille que l’homme était mort. Une atmosphère de tristesse et de tension règne à Al Naqab où les Palestiniens ont décidé de faire une grève de la faim et d’exiger que l’administration de la prison reconnaisse sa responsabilité dans la mort d’Al Shrahin et prenne des mesures.

Le gouvernement israélien ne devraitt pas être autorisé à emprisonner illégalement des Palestiniens, à employer ouvertement la torture, et à refuser une assistance médicale, déclare l’institut de Mandela dans son rapport. L’Institut exige également « que les institutions de la communauté internationale et de défense des Droits de l’Homme prennent leurs responsabilités concernant ce qui se passe à l’intérieur des prisons et des centres israéliens de détention ; les violations du droit à la santé et du droit humanitaire concernent en particulier les prisonniers malades et blessés. »

Les forces israéliennes ont arrêté et emprisonné Al Srahin de 1998 à 2004. Il avait été libéré, mais les Israéliens sont venus l’arrêter à nouveau le 18 mai 2006. Il a été condamné à six mois de détention administrative, ce qui signifie des périodes renouvelables d’emprisonnement sans charge ni procès. Alors qu’Al Srahin décédait hier, il n’avait été ni accusé d’aucun crime ni soumis à aucun procès. L’administration israélienne avait renouvelé sa période de détention administrative pour la seconde fois.

17 janvier 2007 - Palestine NEws Network - Vous pouvez consulter cet article à :
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