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Les Vingt-Sept prêts à contrôler Rafah

samedi 17 janvier 2009 - 09h:34

Richard Werly

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La frontière avec l’Egytpe est la clé d’un éventuel cessez-le-feu.

« L’ouverture de Gaza est essentielle pour en finir avec ces atrocités. C’est pour cela que nous sommes prêts, dès qu’on nous le demandera, à intervenir à Rafah. » Porte-parole du haut représentant de l’UE pour la politique extérieure, Javier Solana, Christina Gallach incarne l’aile pragmatique de l’Union européenne. Son patron était récemment avec Nicolas Sarkozy au Proche-Orient. Il y a répété la disponibilité de l’UE pour raviver « à tout moment » la mission d’assistance frontalière (Eubam), créée en novembre 2005 pour contrôler le point d’accès égyptien de Rafah à Gaza, mais suspendue depuis juin 2007.

Vingt agents de l’UE, toujours sur place, sont déployables. Leur chef de la mission, le colonel de gendarmerie français Alain Faugeras, est basé à Ashkelon (Israël). « Nous avons l’une des clefs d’un cessez-le-feu poursuit un diplomate. La seule façon de sortir du bourbier est que Gaza, à l’avenir, soit ouverte pour le commerce et les gens, mais fermée aux trafics et aux terroristes. Or le blocus israélien avait accouché de l’exact contraire. »

Reconquête israélienne ?

Le retour d’une présence européenne dans le corridor de Philadelphie, où les tunnels se sont multipliés en 2008, y compris pour le trafic d’armes, est l’un des sujets qui occupent le plus la diplomatie de l’UE. « Nous en discutons chaque jour avec les services secrets égyptiens et les Israéliens », poursuit-on à Bruxelles. Certains responsables militaires de l’Etat hébreu prônent la reconquête pure et simple de cette bande de terrains vagues trouée comme un gruyère, mais ils ne sont pas jusque-là passés à l’acte. La question de Rafah a aussi « été évoquée avec les émissaires de l’administration Obama. »

Les Etats membres de l’UE, ce faisant, sont en retrait de la Commission et de l’Europarlement. Même si une pause a été annoncée, le Conseil européen n’a pas remis en cause sa décision du 8 décembre d’accorder à Israël un statut renforcé de « partenaire privilégié » à partir d’avril 2009.

Les députés européens, qui ont voté le 15 janvier une résolution en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat et permanent » se sont aussi abstenus de réclamer la suspension de l’accord UE-Israël. Le commissaire européen Louis Michel a en revanche condamné à plusieurs reprises les violations du droit international humanitaire commises par Israël. La Commission est le premier donateur de l’Unrwa, l’agence de l’ONU d’aide aux Palestiniens, avec 113 millions d’euros en 2008.

17 janvier 2009 - Le Temps


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