Les images de mort et de destruction de la bande de Gaza assiégée ont frappé près du c ?ur beaucoup d’Egyptiens, spécialement du fait qu’ils accusent leur gouvernement de complicité dans le dernier crime israélien.

Les manifestants égyptiens accusent les gouvernements arabes de complicité (photo IOL)

« Les gouvernements arabes sont complices de ce qui arrive aux Palestiniens » déclare à IslamOnLine Ashraf Abdel Monem, salarié d’une société pharmaceutique.

« Ces gouvernements aident Israël à resserrer son emprise sur les Palestiniens spoliés et à les tuer. »

Au moins [270] personnes ont été tuées et des centaines [750] ont été blessées dans des séries de raids aériens israéliens contre des cibles situées dans la bande de Gaza.

La résistance palestinienne a répondu par des salves de roquettes qui ont tué un Israélien et en ont blessé quelques autres.

Mais les images de Palestiniens étendus sur le sol à la suite des raids, du sang qui s’étalait partout, ont envoyé des ondes de choc en Egypte, un pays qui a signé officiellement un traité de paix avec Israël il y après de 30 ans, mais dont l’opinion publique continue de considérer son voisin du nord-est comme un ennemi.

Abdel Monem a rejoint plusieurs milliers d’Egyptiens, dont des militants de l’opposition et des députés, qui se sont rassemblés devant le siège du syndicat des Journalistes, dans le centre ville du Caire, pour protester contre le dernier crime d’Israël.

Beaucoup accusent le régime du président Hosni Mubarak d’adopter une position de spectateur alors que le sang des Palestiniens continue de se répandre dans la bande de Gaza.

« Mubarak et Livni (la ministre israélienne des Affaires étrangères) se sont mis d’accord sur le génocide du peuple palestinien » lit-on sur une banderole.

« Mubarak est complice des attaques contre le peuple palestinien » lit-on sur une autre.

Livni a rencontré Mubarak au Caire jeudi et a déclaré qu’Israël attaquerait la bande de Gaza.

Le régime égyptien est critiqué pour avoir fermé le passage de Rafah, seule fenêtre de Gaza sur le monde extérieur.

La colère

Fait rare, Mohamed Mahdi Akef, chef suprême des Frères musulmans, la plus grande force d’opposition en Egypte, a exhorté les gouvernements arabes à agir pour arrêter « les criminels sionistes d’Israël ».

« L’Egypte doit cesser d’accueillir les Israéliens ici » dit Akef. « Il n’est pas logique que les Israéliens tuent nos frères et s ?urs en Palestine et que nous leur tirions
le tapis rouge ici  » dit-il à IOL.

L’Egypte a condamné l’attaque israélienne et ouvert son passage frontalier de Rafah pour permettre aux blessés de traverser et d’être soignés.

« Nous appelons à la cessation immédiate des opérations militaires israéliennes. Nous ne pouvons pas permettre que ces attaques se poursuivent. » a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Abul Gheit, à la télévision d’Etat. « Nous ne pouvons pas permettre le meurtre des Palestiniens ».

Réagissant aux critiques selon lesquelles l’Egypte aurait dit au Hamas qu’Israël n’envisageait pas de lancer une attaque dans l’immédiat, Abul Gheit indique «  Israël avait informé la communauté internationale et ses officiels avaient dit au monde entier quelles étaient leurs intentions. »

L’Egypte a convoqué l’ambassadeur israélien, Shalom Cohen, pour exiger la fin des bombardements.

Auparavant, le président Mubarak avait condamné «  l’agression militaire israélienne sur la bande de Gaza et imputé à Israël, en tant que force occupante, la responsabilité des victime et des blessés. »

Les députés qui ont pris part à la manifestation disent qu’ils demanderont une session extraordinaire du parlement sur les attaques israéliennes.

« Nous continuerons de faire pression sur les gouvernements arabes comme sur les criminels d’Israël jusqu’à ce que la Palestine soit libre  » déclare Abdel Monem Abul Fotouh, membre du syndicat des Médecins.

27 décembre 2008 - IslamOnLine - traduction : Info-Palestine.net