16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Les factions palestiniennes ne prolongent pas l’accalmie, et changent les règles du jeu

jeudi 25 décembre 2008 - 09h:23

CPI

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Les factions palestiniennes ont refusé de prolonger l’accalmie tenue dans la bande de Gaza depuis six mois (elle a pris fin le 19 décembre 2008).

Les factions n’auraient pas pris une telle position si elles ne s’étaient pas senties assez fortes, si elles n’avaient pas senti la faiblesse dans l’autre camp. Le camp des Israéliens est bien déchiré ; et cela ne va pas mieux du côté de l’équipe de Ramallah qui travaille avec l’occupant.

L’initiative

Cette décision de ne pas prolonger l’accalmie reflète certains points. On peut en énumérer quelques-uns.

Tout d’abord, les factions palestiniennes, le mouvement du Hamas en tête, commencent à mieux doser leurs mouvements face à l’Entité sioniste. Elles ont désormais l’initiative.

Le journal hébreu Yediot Ahronot dit, dans un article publié le 18 décembre, dit que le mouvement du Hamas a mis de nouvelles règles ; et cette fois, "Israël" se trouve entraînée, non pas le contraire.

"Israël" aurait voulu voir l’accalmie continuer, mais selon des conditions imposées par elle ; que l’accalmie continue, mais également le blocus et la fermeture des points de passage. Le ministre de la Guerre israélien Barak a déclaré son souhait de voir l’accalmie continuer.

Un soutien populaire

La deuxième raison de ladite décision est que les factions palestiniennes ont l’approbation de la rue palestinienne. Les principales factions palestiniennes sont réunies dans la bande de Gaza pour refuser la prolongation de l’accalmie. Le Hamas. Le Djihad Islamique. Le Front Populaire. Le Front Démocratique. D’autres factions ont soutenu ce refus. Les Comités de la résistance populaire, par le biais de Mustapha Al-Barghothi, a accusé l’Etat hébreu d’être la cause de l’écroulement de l’accalmie. Cet Etat n’arrêtait pas de la violer. Il n’avait pas appliqué une de ses conditions primordiales : lever le blocus de la bande de Gaza.

Le refus a alors été adopté en concertation entres les factions palestiniennes, comme cela avait été le cas au moment de l’accord de l’accalmie, sous l’égide de l’Egypte.

Un grand débat

Sur la scène politique israélienne, il y a un grand débat. Il y a ceux qui soutiennent l’accalmie et appellent à ce qu’elle continue. Par contre, d’autres appellent à une vaste confrontation militaire contre le Hamas et les factions palestiniennes. Pour ces derniers, continuer l’accalmie sous les roquettes de la résistance palestinienne donnera une mauvaise impression d’incapacité de l’armée israélienne à réagir.

Les locataires de la Moqataa à Ramallah ont appelé à prolonger l’accalmie. Une position qui vient à l’encontre de celle des factions palestiniennes. Les factions palestiniennes, elles, et même quelques personnalités du Fatah comme Abou An-Nadja, veulent marquer une position différente d’Abbas et de son équipe. Abou An-Nadja, à l’opposé d’Abbas, dit que l’accalmie n’était que dans l’intérêt de l’occupation.

Une réplique

Par ailleurs, l’intermédiaire égyptien a failli à son obligation. Il n’a pas réussi à obliger l’occupant israélien à appliquer les articles de l’accalmie. Le refus des factions palestiniennes est donc compréhensible, surtout en voyant les souffrances de la population de la bande de Gaza et la fermeture des points de passage.

Le refus a mis l’occupation israélienne dans une mauvaise passe. Des observateurs israéliens croient que le Hamas a pu bien renforcer le bande de Gaza contre toute invasion.

Le Hamas

Le journal hébreu Yediot Ahronot remarque que le Hamas a fini de bâtir sa stratégie à long terme, ses systèmes de défense et une alternative aux points de passage. De plus, les Palestiniens ont pu dépasser toutes les lignes rouges que les Israéliens avaient cru imposer.

Fishman, l’écrivain de l’article, ajoute qu’"Israël" a raté le coche. Elle attend d’avoir un vrai gouvernement pour prendre de vraies décisions.

25 décembre 2008 - CPI


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.