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La jeunesse palestinienne « doit être entendue »

dimanche 7 décembre 2008 - 07h:36

Alex Sehmer - Al Jazeera.net

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Les autorités palestiniennes doivent savoir quand « faire un pas de côté » et laisser la place aux jeunes dirigeants, a récemment déclaré Hanan Ashrawi, la députée palestinienne connue et avocate pour les droits, lors d’une entrevue avec des journalistes et des étudiants à Doha.

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La jeunesse palestinienne est exclu du processus politique[Gallo/Getty]

« Nous avons besoin des jeunes. Les gens de mon âge devraient savoir faire un pas de côté, soutenir et être solidaires avec les nouveaux dirigeants » a déclaré Ashrawi à Al Jazeera mardi dernier

Bien que Mahmoud Abbas, le président palestinien, ayant lui même 73 ans, a récemment menacé de lancer un appel pour une élection générale si le dialogue dirigé par les égyptiens entre le Fatah et le Hamas ne réussissait pas a aller de l’avant, il serait peu probable dans ce cas là que les jeunes palestiniens aient une opportunité en politique dans un avenir proche.

Ashrawi a ajouté : « Nous vivons la situation désastreuse d’une direction qui ne sait pas laisser la place avec élégance ».

Ashrawi qui a été un membre élu du Conseil Législative Palestinien, a affirmé qu’elle ne se porterait pas candidate dans aucune des élections à venir.

Elle a aussi déclaré : « Vous pouvez compter sur moi pour soutenir de jeunes femmes, de jeunes responsables, la nouvelle génération pour qu’elle avance ses candidats. »

Les activités politiques

Bien que le Hamas et le Fatah ont tout deux un réseau pour les jeunes, des analystes estiment que la plupart des jeunes palestinien ne sont pas affilés à un parti politique. Selon certaines enquêtes, jusqu’à 60% des jeunes ne sont pas affilés à un parti.

Les jeunes palestiniens peuvent être impliqués dans des « activités politiques », quand celles-ci consistent en jets de pierre sur les forces israéliennes dans les territoires occupés, mais beaucoup de jeunes se sentent marginalisés du vrai processus politique.

« Les partis politiques ne prennent pas en compte les avis et n’écoutent pas les jeunes personnes en Palestine », a déclaré Hindi Mesleh, un militant, étudiant en cinéma et âgé de 26 ans.

Mesleh a été très impliqué dans plusieurs « actions » contre la barrière de séparation d’Israël qui rentre dans le territoire palestinien en Cisjordanie.

Il a dit à Al Jazeera : « Il y a des jeunes dans les partis, j’ai des amis dans le Hamas et le Fatah, mais ils ne soutiennent pas tout ce qu’ils font.... Je peux vous dire qu’une grande partie de la jeunesse palestinienne a refusé de prendre part à la guerre civile [qui a entrainé la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en juin 2007] - c’était un évènement déclenché par les grands politiciens ».

Changer le cours des choses

Un nombre croissant d’initiatives a émergé en Cisjordanie pour essayer de promouvoir la participation des jeunes dans la politique, mais ceux-ci sont principalement dans les villes et les progrès ont été très lents.

« Ça progresse très lentement, mais ça progresse » a dit à Al Jazeera Nahed Natsheh, dirigeant d’un projet avec le Bader Youth Council [le conseil de jeunesse de Bader], une initiative mise en place à Ramalleh en 2006 pour donner du pouvoir aux jeunes ».

« Nous essayons de les donner des compétences et de l’information, nous essayons aussi de les motiver... On ne donne pas souvent des opportunités aux jeunes. On ne leur fait pas souvent confiance et ils ne sont pas impliqués ».

Le président âgé de plus de 70 ans a menacé de convoquer une élection générale

Si Abbas appelait aux urnes le peuple palestinien pour une élection générale, un sondage fait par l’université de An-Najah à Nablus a placé le Fatah en tête.

Mais les résultats des sondages ne sont pas toujours exacts. Les sondages avant les élections de 2006 plaçaient aussi le Fatah en tête, et le Hamas a gagné.

La question est de savoir quel genre de rôle les chefs des organisations vont donner à la jeunesse pour qu’elle soit active dans le processus [électoral].

3 décembre 2008 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction de l’anglais : Imogen Richmond Bishop


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