L’expulsion des colons de la « la maison des pogroms » à Hébron est trop peu et trop tard.

Spectacle plaisant et hélas peu habituel : des flics israéliens aux prises avec un colon qui n’hésite pas à faire le coup de poing. Que le meilleur gagne ! - Photo : AP/Dan Balilty

Cette maison aurait due être évacuée il y a des semaines, au lieu de la laisser se transformer en un centre pour des émeutes et des pogroms avec des attaques aveugles et des et incendies de maisons palestiniennes, la désécration de mosquées et la profanation de cimetières musulmans.

L’évacuation d’une seule maison est loin d’être suffisante. C’était le ministre de la défense Ehud Barak, dans son discours sur la place Rabin il y a un mois, qui avait qualifié de cancer les concentrations de colons racistes et violents, mais il n’a pas tiré les conclusions qui s’imposaient.

Une des pires et des plus dangereuse de ces concentrations est l’enclave de colons dans Hébron qui ne fait que progresser et se développer et a déjà réussi à chasser des dizaines de milliers d’Hébronites palestiniens du centre de leur ville.

L’évacuation des colons pogromistes de tous les quartiers d’Hébron sans exception est une tâche tout à fait réalisable, même pas très difficile, et seules manquent la volonté politique et la détermination à l’exécuter - car les événements d’aujourd’hui le prouvent. Quand on est passé aux actes, il s’est avéré que les colons barricadés dans « la maison des pogroms » excellaient surtout dans de lâches attaques racistes contre les habitants palestiniens de proximité, et ceci sous la protection de l’armée [israélienne d’occupation].

Le mouvement de Gush Shalom exige que le gouvernement attribue une pleine et immédiate compensation aux habitants palestiniens pris pour cibles par les saccages des colons, et particulièrement à ceux dont les maisons ont été incendiées et les propriétés endommagées.

« Pour le mal causé à ces habitants, l’état d’Israël est entièrement à blâmer. L’armée et la police des frontières avaient d’importantes forces sur place, qui se sont tenues à l’écart, observant durant des heures ce qui se passait et ne faisant rien pour arrêter le pogrom commis par les colons. L’état d’Israël doit faire au moins le minimum qui est d’accorder aux victimes palestiniennes des compensations pleines et immédiates pour les dommages causés à leurs propriétés » dit un message urgent envoyé au ministre israélien de la défense.

* Adam Keller est porte-parole de Gush Shalom, une organisation israélienne militant pour la paix

5 décembre 2008 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
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[Traduction : Info-Palestine.net]