La multiplicité des causes qui nécessitent notre solidarité, la quantité de lieux où on exerce la violence injuste, les diverses formes d’exploitation de l’homme par l’homme, peuvent nous faire oublier la permanence des situations qui n’ont pas la première place dans la course à l’audimat des médias.

Camp de réfugiés dans la ville de Gaza - Photo : Wissam Nassar/MaanImages

Gaza reste en état de siège, de blocage, en bref, d’occupation, malgré le retrait des troupes de l’armée de terre d’Israël. Du point de vue du droit international applicable, l’occupation se poursuit compte tenu que l’absolu et complet contrôle terrestre, maritime et aérien de la bande est entre les mains israéliennes.

Elle a donc, par conséquent, le devoir d’être en conformité avec les obligations que la quatrième Convention de Genève exige de la puissance occupante en termes d’attention, de soins et de sécurité à la population civile de la zone occupée.

Israël, cependant, ne remplit pas de manière permanente, grave et répétée ses obligations. Il ne s’agit pas seulement de ne pas développer une politique active d’attention à la population palestinienne, mais d’appliquer des politiques actives la visant de manière spécifique et violente.

Depuis trois semaines, le blocus est étanche. L’entrée des personnes ou des biens les plus nécessaires au maintien de la vie, comme la farine et d’autres denrées alimentaires, les fournitures médicales, le carburant pour la production d’énergie, etc... sont interdites.

La population palestinienne de la bande de Gaza est soumise à une punition collective illégale et cruelle par la puissance occupante, qui viole toutes les règles du droit international conventionnel, coutumier et humanitaire applicables à ce cas.

Sans que cette affirmation implique l’abandon de tous les autres aspects concernant les droits du peuple palestinien à être pris en compte lors de l’approche d’une solution qui permettra à une paix juste et durable dans la région, il est impératif de rétablir l’application de la loi dans la bande de Gaza, à savoir qu’Israël renonce à ses activités contre la population civile qui subit le blocus.

Nous ne pouvons pas oublier la bande de Gaza. Gaza doit être toujours dans nos pensées et dans nos actes, afin que nous soyons au moins égaux en dignité à la population palestinienne qui subit l’agression.

* Jordi Pedret est
député du PSC espagnol au congrès des députés, élu à Barcelone
avocat. Professeur de la EUTSB
vice-Président de ACSUR - Las Segovias
vice-président de la fondation Artsur
responsable de la fondation Ramon Rubial
responsable de la fondation Andreu Nin
coordinateur du groupe parlementaire pour la Palestine
membre de l’assemblée parlementaire Euro Méditerranéenne.

28 novembre 2008 - Palestinalibre.org (Chili) - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction de l’espagnol : Charlotte