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L’aveuglement de l’Union européenne vis-à-vis d’Israël

jeudi 13 novembre 2008 - 10h:53

David Morrison - IPSC

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Comment l’UE ignore le non respect par Israël de ses obligations dans le cadre des Accords UE Israël. Un document détaillé établi par David Morrison pour IPSC, véritable réquisitoire mettant en lumière la complicité de l’UE à l’égard d’Israël volontairement entretenue et renforcée au fil des années.

L’aveuglement de l’Union eropéenne vis-à-vis d’Israël. Comment l’UE ignore le non respect par Israël de ses obligations dans le cadre des Accords UE Israël
L’Aveuglement de l’Union Européenne Vis A Vis D’Israêl
Présentation de l’IPSC

Ireland Palestine Solidarity Campaign (IPSC) a été crée en 2001 par des militants des droits de l’homme et des communautés, des universitaires, des journalistes, profondemment inquiets de la situation qui se développait dans les territoires occupés palestiniens. En partenariat avec des Palestiniens qui vivent en Irlande, l’IPSC donne la parole à la Palestine en Irlande et en Europe.

L’IPSC est une organisation politique indépendante de tout parti politique, gérée par des bénévoles qui soutiennent une paix juste et durable au Moyen-Orient.

IPSC organise des campagnes pour que justice soit faite au peuple Palestinien en faisant prendre conscience au public des violations par Israël des droits de l’homme dans les territoires occupés, des violations du Droit International, et en informant sur les causes historiques des injustices commises à l’encontre des Palestiniens et qui sont au coeur du conflit israélo palestinien.

Texte - 53.7 ko

Extraits du document en pièce jointe dans sa version intégrale anglaise (version txt)
(original sur : Planète non violence)

Synthèse

Le 1er septembre 2008, l’UE a décidé que les réunions avec la Russie portant sur un nouvel accord de partenariat serait retardé "jusqu’à ce les troupes russes se retirent sur les positions tenues avant le 7 aôut", c’est à dire, jusqu’à ce que l’occupation par l’armée russe de la Georgie (au moins en dehors de l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie) soit terminée.

Le 28 novembre 1995, l’UE a accepté qu’Israël devienne partenaire dans le cadre des Accords de partenariat euro-méditierranée avec les Etats riverains de la Méditerranée. A l’époque, les troupes israéliennes occupaient une partie du Liban et de la Syrie et les territoires occupés palestiniens (la Cisjordanie et Gaza) qui l’étaient depuis de nombreuses années - le Liban depuis 1978 et le reste depuis 1967.

En fait, l’UE a appliqué des normes trés différentes dans ses relations avec Israël et la Russie. Si les conditions imposées à la Russie en septembre 2008 l’avaient été à Israël en novembre 1995, l’UE aurait refusé de démarrer des négociations avec Israël sur un partenariat jusqu’à ce que les troupes israéliennes aient quitté le Liban, la Syrie et les territoires occupés palestiniens.

IL Y A UN AUTRE aspect extraordinaire dans les relations UE Israël - l’UE s’est réjoui de signer des accords avec Israël bien qu’au moment même de la signature de ces accords Israël violaient les obligations contenues dans ses accords.

Par exemple, la Déclaration de Barcelone, qui a établi le partenariat euro-méditerranée, oblige les signataires à "respecter l’intégrité et l’unité territoriale de chacun des autres partenaires" et toute une série d’autres règles de droit international.

Le Liban, la Syrie, et Israël ont signé la Déclaration de Barcelone et sont devenus des partenaires de l’UE en novembre 1995. A ce moment là une partie du Liban, et de la Syrie étaient sous occupation militaire israélienne et les hauteurs du Golan avaient été annexées par Israël. En fait, Israël ne "respectait pas l’intégité et l’unité territoriale" de ses partenaires libanais et syrien en 1995, quand il a signé la Déclaration de Barcelone contenant cette obligation. Mais l’UE a fermé les yeux sur la violation par Israël de l’accord de partenariat lorsqu’il a signé cet accord - et l’a accepté comme partenaire.

Et l’UE a continué à fermer les yeux depuis en acceptant qu’Israël continue d’être un partenaire de l’UE, alors même qu’aujourd’hui une partie du territoire libanais et syrien continuent d’être sous occupation militaire israélienne et que l’aviation militaire israélienne viole fréquemment l’espace aérien libanais.

L’UE A SIGNE un certain nombre d’accords avec Israël, à commencer par le partenariat Euro Méditerranéen signé en novembre 1995. Ces accords font obligation aux parties, dont Israël, de respecter des principes généraux reconnus du droit international.

Nous affirmons qu’Israël a et continue d’être coupable de non respect de principes reconnus du droit international de différentes façons, contrairement à ses obligations dans le cadre des accords passés avec l’UE. Nous documentons certaines de ces violations dans ce rapport. Mais l’UE a continuellement fermé les yeux sur celles-ci et malgré ces violations a continué a renforcé ses relations avec Israël le plus récemment étant le 16 juin 2008.

Comme nous l’avons dit, Israël se doit dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen de "respecter l’intégrité et l’unité territoriale" de ses partenaires, ce qu’Israël n’a jamais fait pendant tout le partenariat en ce qui concerne le Liban et la Syrie - puisqu’il a occupé militairement une partie de leur territoire. Israel doit également dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen "agir en conformité avec la Charte des Nations unies" ce qu’Israël n’a jamais fait tout au long du partenariat - puisqu’il continue de ne pas respecter plus de résolutions du CSONU qu’aucun autre état dans le monde. L’UE a fermé les yeux sur ce non respect par Israël et apprécie de continuer à accepter Israël comme partenaire.

L’ACCORD d’Association avec Israël dans le cadre du Partenariat euro-méditerranéen, communément connu comme l’Accord Euro-Med, offre à Israël un accés privilégié au marché de l’UE. Selon l’Article 2 de l’Accord, "le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques" est un "élément essentiel" - et non pas un élément optionnel, ni un élément souhaitable, mais un élément essentiel.

Pas le moindre doute qu’Israël n’a jamais respecté ses obligations, l’exemple le plus récent étant l’asphyxie économique des personnes à Gaza en 2007/08, que l’UE elle-même a décrit comme une "punition collective", contraire au droit international humanitaire. Mais de nouveau l’UE a fermé les yeux sur les violations du droit international humanitaire par Israël et a refusé d’envisager de suspendre l’Accord jusqu’à ce qu’Israël respecte ses obligations.

Depuis 1995, ISRAEL a été un partenaire de l’UE dans le cadre de la Politique de Voisinage (ENP). Là encore, Israël est supposé prendre des dispositions pour promouvoir et protéger les droits de la minorité arabe en Israël, et d’agir pour trouver un règlement raisonnable au conflit au Moyen-Orient. Ci dessous les conclusions d’un rapport d’avril 2008 de la Commission Européenne portant sur les progrés d’Israël à ce sujet :

"Les problèmes soulevés dans le cadre du dialogue politique sont inclus inter alia : le processus de paix, la situation au Moyen Orient, la situation de la minortié arabe en Israël, les restrictions de mouvement en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, la construction du mur de séparation, les détentions administratives, le démantelement d’avant postes, l’expansion envisagée de certaines colonies israéliennes à Jérusalem-Est, l’augmentation des check-points. En fait, il y a peu de progrès concret réalisés concernant de tels problèmes."

Planète non violence - Traduction Mireille Delamarre pour www.planetenonviolence.org


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