Le président syrien Bachar al-Assad a appelé l’entité sioniste, avec lequel son pays a entamé des négociations indirectes, à donner des preuves de sa volonté de paix.

"La paix pour Israël est un acte tactique et non un choix stratégique. Israël doit fournir des preuves de sa volonté de paix car ce sont les Israéliens qui occupent nos terres et agressent notre peuple", a déclaré le chef de l’Etat syrien dans une allocution à l’ouverture de la 2ème session du parlement arabe transitoire.

Il a affirme qu’Israël n’obtiendra aucune concession de la Syrie, soulignant que le souci de la Syrie c’est d’établir la paix juste et globale basée sur la base de ses droits constantes, dont le retrait israélien jusqu’à la ligne de 4 juin 1967.

"Jusqu’à présent, le slogan de la paix est utilisé en Israël à des fins de politique intérieure. L’opinion mondiale a cru les man ?uvres israéliennes", a ajouté le dirigeant syrien.

Des pourparlers indirects entre la Syrie et Israël ont été lancés en mai par l’intermédiaire de la Turquie mais sont interrompues depuis juillet pour des raisons de politique intérieure en Israël.

"Parvenir à une solution juste et globale au conflit israélo-arabe, conformément aux résolutions internationale, qui signifie la fin des guerres et le retour de la sécurité et de la stabilité dans la région, est une question d’une importance capitale" pour la Syrie, a encore souligné Bachar al-Assad.

Rappelons que la Syrie et l’entité sioniste sont en en état de belligérance depuis la première guerre israélo-arabe de 1948. La Syrie exige la restitution du plateau du Golan, occupé par Israël en 1967 et annexé en 1981, contre tout accord de paix.

Pour ce qui est du dossier palestinien, Al-Assad a affirmé le soutien de la Syrie au dialogue inter palestinien et sa disposition à déployer tout effort possible pour assurer le climat convenable de sa réussite.

Concernant le dossier irakien, Al-Assad a souligné que la stabilité de l’Irak est une question vitale pour la stabilité de la région et que cela ne se réalise que par la mise d’un terme de l’occupation étrangère de ce pays et la réconciliation nationale. Il a estimé que l’accord sécuritaire vise à transformer l’Irak en une base pour frapper les voisins au lieu de les soutenir. Appelant, au règlement des divergences interarabes et au renforcement de la présence arabe en Irak.

A ce titre, Bahar al-Assad a dénoncé la dernière agression américaine, car elle confirme le fait que la présence des forces d’occupation américaine en Irak constitue une menace de tous les pays voisins de l’Irak et un facteur d’instabilité au Moyen-Orient.

Sur la question libanaise, le président al-Assad a exprimé sa satisfaction devant le climat positif au Liban à la suite de la conférence de Doha, qui a fourni les circonstances convenables pour réaliser la stabilité dans ce pays et avorté les tentatives de porter atteinte à son unité nationale.

Pour ce qui est de la période à venir surtout après l’élection de Barak Obama, le président syrien a indiqué qu’ un monde dirigé par une seule grandepuissance, ainsi que la mondialisation ont échoué car ils n’ont engendré que les guerres, la violence et le terrorisme dans le monde.

Et de conclure sur une nore optimisme, "La période actuelle constitue une chance historique pour les Arabes s’ils ont parvenu à coordonner leurs positions et à unifier leurs efforts pour qu’ils soient une des puissances régionales."

9 novembre 2008 - Al Manar - Vous pouvez consulter cet article à :
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