16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Violences racistes anti-arabes à Acre

vendredi 31 octobre 2008 - 07h:11

Communiqué de presse du centre Mossawa

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Après qu’une femme arabe ait été attaquée à nouveau à Acre, la police ordonne son éloignement

JPEG - 19 ko
Emeutiers juifs à Saint Jean d’Acre, criant des menaces de mort destinées aux habitants arabes - Photo : AP/Muhammed Muheisen

Acre — Roza Ramal, 53 ans, mère de trois enfants, a eu besoin de soins médicaux après avoir été battue la semaine dernière par sa voisine âgée de 25 ans aux cris de « nous ne voulons pas d’Arabes dans notre immeuble » et « je hais les Arabes". D’autres voisins juifs se sont portés au secours de Ramal lors de cette attaque raciste. L’agression s’est produite deux jours seulement après que la famille Ramal est rentrée chez elle à Acre, ( Akka en arabe), et deux semaines après que les violences entre juifs et Arabes l’ont obligée à partir.

Quand la police n’a pas répondu à l’appel à l’aide de la famille, celle-ci est allée au poste de police après avoir soigné Roza. À la station de police, la famille a découvert que l’agresseure avait déposé plainte contre Roza et c’est ainsi que la police à contraint les deux intéressées à quitter leur maison plutôt que de les arrêter.

La police a alors dit que toute la famille Ramal devrait partir également, ce qui a incité le conseiller juridique du centre Mossawa, Tamer Masalha, à téléphoner à l’officier pour l’informer qu’en fait cette mesure était illégale.

Lorsque la police et les conseillers municipaux sont venus chez elle, la famille a refusé de partir. Roza est allée à la maison d’un parent jusqu’à dimanche et depuis elle est rentrée et son agresseure de même ; l’appel visant l’annulation de l’ordre de la police n’a pas encore été entendu parce que le tribunal de district ne siège pas pendant le weekend.

À l’exception de celles dont les maisons ont été détruites, les quatorze familles arabes, qui avaient logé dans des hôtels pendant deux semaines, sont rentrées à Acre après que le conseil municipal leur a demandé de quitter les hôtels. Le centre Mossawa a raccompagné trois des familles jusqu’à chez elles et la police leur a donné l’assurance qu’elles seraient protégées.

Le conseil municipal et l’autorité publique du logement préfèrent que les Arabes vivant dans les quartiers majoritairement juifs de Shikon partent s’installer dans la partie arabe de la ville, initiative que le centre Mossawa rejette avec véhémence. Les familles, pas plus que tout autre habitant arabe, ne devraient être évacués de force hors des zones juives. L’évacuation est non seulement illégale, elle crée des précédents dangereux conduisant à de futures expulsions d’Arabes.

En marge de ces événements, une synagogue a été incendiée dimanche dans le quartier de Wolfson. On ne connaît pas les détails quant aux responsables de cet acte, mais la police mène une enquête.

Le centre Mossawa condamne tous les actes de violence à caractère racial qu’il soient verbaux ou physiques. Nous soutenons entièrement les familles touchées et demandons aux acteurs locaux et internationaux d’empêcher la séparation forcée des juifs et des Arabes à Acre ou n’importe où en Israël. Chaque personne mérite de vivre où elle le souhaite, sans avoir à craindre de violences ou de l’hostilité. L’évacuation engendre la colère et la frustration ;loin d’être une solution à la violence, elle en suscitera davantage..

L’attaque raciste injustifiée contre Roza Ramal n’est qu’une des répliques qui ont suivi le séisme inter ethnique qui a secoué Acre pendant et après Yom Kippur. Au cours des incidents, de jeunes juifs et Arabes se sont affrontés dans les rues, détruisant des voitures, des magasins et des maisons.

Ce furent les pires violences depuis octobre 2000 lorsque la police israélienne a tué 13 citoyens arabes pendant des manifestations ; les événements d’Acre montrent que la ville est loin d’être l’ « exemple brillant de coexistence » que vantait le premier ministre sortant Ehud Olmert. Cette violence montre plutôt les disparités politiques et socio-économiques persistantes entre la majorité juive d’Israël et la minorité arabe laquelle a peu de recours pour la défense de ses droits en tant que citoyens de l’État.

Le centre Mossawa demande aux autorités locales et étatiques de protéger tous les citoyens et d’être tenues responsables pour la détérioration de la situation à Acre, baromètre des tensions judéo-arabes dans l’ensemble d’Israël.

Le centre Mossawa, centre de défense des citoyens arabes d’Israël, est une organisation non-gouvernementale sans but lucratif qui travaille à la promotion de l’égalité des citoyens palestiniens arabes d’Israël. Créé en 1997, le centre Mossawa s’attache à améliorer le statut social, économique et politique des citoyens arabes d’Israël en préservant leurs droits nationaux et culturels en tant que Palestiniens.

Contact : Bill Glucroft

Email : mossawamedia@gmail.com

Office : +972-4-855-5901

28 octobre 2008 - Cet article peut être consulté ici :
http://mossawacenter.org/default.ph...
bill.mossawamedia@gmail.com}
Traduction : amg


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.