Les dirigeants du Hamas ont discuté au Caire avec des médiateurs égyptiens des moyens de se rapprocher du Fatah du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Moussa Abou Marzouk, chef de la délégation du Hamas en Egypte - Photo : Reuters

Les médiateurs égyptiens ont proposé au Mouvement de la résistance islamique de mettre sur pied un gouvernement de technocrates dans le territoire dont il s’est emparé par la force en juin 2007.

Cette rencontre pourrait être un prélude à des retrouvailles entre les deux factions rivales palestiniennes le mois prochain. Mais la tonalité des entretiens du Caire laisse peu d’espoirs d’une véritable réconciliation à brève échéance.

Moussa Abou Marzouk, qui dirige la délégation du Hamas, a déclaré que son groupe était d’accord avec la "vision" égyptienne pour la formation d’une gouvernement d’union avec d’autres factions, dont le Fatah. Des commissions vont être créées pour débattre des moyens de mise en oeuvre de cette proposition.

"Cette proposition pourrait constituer une ouverture en vue d’un règlement de la crise palestinienne. D’autres rencontres, bilatérales ou trilatérales, interviendront dans le courant du mois", a-t-il dit lors d’une conférence de presse à l’issue de ses entretiens avec le chef des services de renseignement égyptiens, Omar Souleimane.

D’ICI LA FIN DU MOIS ?

Selon une source proche du Hamas, une rencontre devrait avoir lieu d’ici la fin du mois en présence, espère-t-on, de représentants du Fatah.

"L’Egypte va préparer un rapport détaillé sur ce qui a été convenu. Ce document sera discuté lors de la réunion générale des organisations palestiniennes qui seront invitées au Caire", rapporte de son côté l’agence égyptienne de presse Mena.

Un gouvernement de technocrates permettrait de préparer des élections législatives et présidentielle anticipées et de remanier, sous la supervision des pays arabes, les forces de sécurité palestiniennes.

Le Hamas a rejeté pour l’heure la présence d’une force de sécurité arabe et la formation d’un gouvernement sans autorité politique. Il s’est au contraire prononcé pour la création d’un cabinet de coalition comprenant des dirigeants du Hamas, du Fatah et d’autres factions palestiniennes.

Le chef des services de renseignement égyptiens a rencontré séparément les autres factions palestiniennes, dont le Fatah, au cours du mois de septembre.

Will Rasmussen et Nidal al Muughrabi, version française Pascal Liétout et Jean-Loup Fiévet

9 octobre 2008 - Agence Reuters - Vous pouvez consulter cet article à :
http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20081...