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Les parents en prison sont des étrangers pour leurs enfants

samedi 6 janvier 2007 - 09h:36

PNN

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« Quelqu’un qui voulait m’aider m’a dit d’acheter un jouet de quelques shekels pour que ma fille ne pleure pas quand elle s’approchera de moi. »

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Mohammad et sa petite fille

Ce sont les mots de Mohammad Salama, de Qalqilya, une cité dans le nord-ouest de la Cisjordanie. Il est emprisonné en détention administrative, ce qui signifie sans charges ni procès, dans la prison israélienne d’Al Naqab (Néguev), pour 22 mois. « Je ne crois pas que ma fille m’ait reconnu. Elle essayait de rester près de moi. Je ne peux en parler facilement, mais je sais que c’est parce qu’elle est venue au monde alors que j’étais derrière les barreaux. »

Les parents sont des étrangers pour leurs enfants qui sont nés, ou qui grandissent, sans les connaître. Salama n’a été mariée que 2 mois avant que les Israéliens l’arrêtent. Ils ne l’ont accusée d’aucun crime, ils ne lui font aucun procès. Mais en tous cas, sa fille est née et a commencé sa vie sans avoir la moindre idée de qui était son père. « Elle a grandi sans la tendresse de son père », dit Salama à PNN.

La Société palestinienne de soutien psychologique de Gaza indique que 30 % des enfants palestiniens ont besoin d’être suivis sur le plan psychologique simplement pour le fait de grandir alors que l’un ou les deux parents sont dans les prisons israéliennes. Beaucoup d’enfants plus âgés se rappellent avoir vu l’un de leur parent se faire arrêter. D’autres enfants ont besoin de suivi psychologique parce qu’ils ont vu leurs parents, ou d’autres membres de leur famille, ou des voisins, se faire tuer. Ils sont réveillés souvent en pleine nuit, c’est là que la plupart des raids et des incursions ont lieu, par les cris et les tirs de soldats. La Société de soutien psychologique dit que les enfants palestiniens grandissent dans une « atmosphère effroyable ».

Une femme de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, dit que son époux est en détention administrative à la prison israélienne d’Ofra, dans un établissement militaire, près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie. Elle dit qu’elle avait espéré que lors d’une visite récente avec sa fille, Rana, celle-ci aurait pu comprendre qu’il était son père. Cependant, le verre de la vitre à travers laquelle elle a visité sont époux ne permettait pas de le voir nettement, et ils ne lui ont pas permis de lui prendre la main.

Elle poursuit : « Avant, mon mari était dans la prison de Mejido, mais notre fille Rana était alors très petite, elle croyait que son père était le téléphone. »

Palestine News Network - jeudi 4 janvier 2007
http://www.imemc.org/content/view/2...


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