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Pour ses opposants, Tzipi Livni n’est pas une héroïne du Mossad

vendredi 25 juillet 2008 - 10h:03

Serge Dumont - Le Temps

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Le voile a été levé sur le passé de la ministre des Affaires étrangères.

« La poignardeuse ». C’est ainsi que l’entourage d’Ehoud Olmert qualifie la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni. Parce qu’elle a entamé une campagne pour « une politique propre » alors que le premier ministre est empêtré dans une sombre affaire de corruption. Et parce que, sondages à l’appui, elle se profile comme le probable futur leader du parti Kadima. Donc comme le futur chef du gouvernement au lendemain de primaires prévues à la mi-septembre.

Barrer la route

Certes, Tzipi Livni n’est pas la seule à briguer ce fauteuil puisque le ministre de l’Intérieur, Meïr Shitrit, et celui des Transports, Shaoul Mofaz, sont également candidats. A en croire les sondages, le premier n’aurait aucune chance mais pas le second, qui met en avant sa carrière de chef de l’état-major au début de la deuxième Intifada, puis de ministre de la Défense d’Ariel Sharon.

De l’avis de la plupart des commentateurs, Mofaz « n’est pas très charismatique mais son passé militaire parle pour lui ». Unis à ceux d’Ehoud Olmert, ses partisans tentent en tout cas de barrer la route de Tzipi Livni en l’accusant de « manquer d’expérience sécuritaire au moment où le pays est confronté à la menace nucléaire iranienne ».

La ministre des Affaires étrangères ne se laisse pas faire. Son entourage rappelle ainsi à l’envi qu’elle a été un agent du Mossad entre 1980 et 1984. Donc qu’elle n’est pas selon eux « ignare en matière sécuritaire ». Tous les coups sont permis dans le cadre de la lutte actuelle pour la conquête du pouvoir. Le mois passé, des sympathisants de Tzipi Livni ont ainsi inspiré une série d’articles selon lesquels la future ministre aurait « mené au risque de sa vie la chasse aux terroristes de l’OLP (l’Organisation de libération de la Palestine) » au début des années 1980.

Les ennemis de la ministre ont riposté cette semaine en révélant une partie du secret couvrant les activités de Tzipi Livni au Mossad. Considérée comme une « brillante recrue », Tzipi Livni aurait d’abord opéré dans plusieurs capitales européennes, dont Paris. Là, dotée d’une fausse identité, elle était semble-t-il chargée de maintenir en état les « safe houses » (appartements clandestins) louées par le service. Elle veillait à ce que les lumières y soient régulièrement allumées, à ce que le courrier soit relevé et à ce que la consommation en eau et en gaz soit constante. Cela afin de ne pas éveiller les soupçons de voisins ou d’agents de quartier.

Débuts « prometteurs »

A son retour à Tel-Aviv, la future ministre a été admise au cours de formation d’agents opérationnels, le « saint des saints » du Mossad. Ses débuts dans ce séminaire ont, dit-on, été « prometteurs ». Mais, un beau jour, elle a surpris ses instructeurs en présentant sa démission pour épouser l’homme d’affaires avec lequel elle est encore mariée aujourd’hui. Selon les spécialistes de la presse israélienne, il est donc impensable qu’elle ait mené des opérations dangereuses en Europe, puisqu’elles sont réservées aux agents spécialement formés pour cela.

Tel Aviv, le 25 juillet 2008 - Le Temps


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