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Journée Internationale des Nations Unies en Soutien aux Victimes de Tortures

mercredi 2 juillet 2008 - 10h:01

B’Tselem

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La privation de sommeil... Illustration : Ishai Mishory

La privation de sommeil, une des formes de mauvais traitements, est une méthode couramment utilisée par le Shin Bet (ISA) pour interroger les Palestiniens.

Vidéo : Témoignages de victimes de tortures israéliennes et palestiniennes
(en hébreu et arabe, sous-titré hébreu)
http://www.btselem.org/english/vide...

B’Tselem et PCATI marquent le 26 juin, Journée Internationale des Nations Unies en Soutien aux Victimes de Tortures avec une nouvelle vidéo. Le droit de chacun de ne pas être soumis à des mauvais traitements ou à la torture (physique ou mentale) est l’un des rares droits humains qui est considéré comme étant absolu. Il est donc interdit de le comparer à d’autres droits et valeurs ou de le suspendre ou de le limiter même dans un contexte de lutte contre le terrorisme.

David Senesh, un soldat israélien qui a été retenu otage par l’armée égyptienne ainsi qu’Amjad Abu Salhah, un Palestinien qui a été arrêté par Israël, décrivent les méthodes de torture auxquelles ils ont été soumis et les dégâts physiques et psychologiques permanent que cela leur a laissé. B’Tselem et PCATI (Public Committee Against Torture in Israel) présentent une vidéo pour marquer cette journée. (Durée : 02.51 min.)

Coups, injures et mauvais traitements

22 juin 2008 : des soldats attaquent un membre de B’Tselem qui filmait les violences des colons et lui ont dérobé la cassette.
http://www.btselem.org/english/Beat...

Le 20 juin 2008, vers 18.20 heures, Nasser a-Nawaj’ah, coordinateur du projet de B’Tselem ?Shooting Back » dans les collines sud de Hébron, filmait 3 colons qui attaquaient des bergers palestiniens. Les colons criaient, les poussaient et essayaient de disperser leur troupeau. L’incident s’est passé au sud-ouest de la colonie de Susiya. A-Nawaj’ah a également filmé des soldats dans 2 jeeps à proximité de l’incident et qui ne faisaient rien pour protéger les bergers de leurs assaillants.

Quelques minutes après que a-Nawaj’ah ait commencé à filmer cet incident, les soldats ont déclaré la zone, une zone militaire fermée et l’ont fait partir ; Il a continué à filmer de loin. Un des soldats l’a suivi, l’injuriant lui et B’Tselem et l’a menacé en disant qu’il allait venir pus tard chez lui. Le soldat a continué même après qu’a-Nawaj’ah lui ait signifié que la loi lui donnait le droit de filmer.

Quand a-Nawaj’ah a essayé de partir dans sa voiture, 2 jeeps l’ont bloqué. A-Nawaj’ah a filmé les soldats qui s’approchaient. Quand ils ont atteint la voiture, un des soldats a arraché la caméra de ses mains et l’a passé à un autre soldat. Un troisième soldat a retiré la cassette. Puis l’un d’eux lui a envoyé un coup sur le côté de la tête puis quelques minutes plus tard, les trois soldats sont partis. A-Nawaj’ah a cherché autour de lui et a trouvé sur la route derrière sa voiture, la caméra vide.

B’Tselem a immédiatement rapporté cette attaque à la ?Brigade de Judée’ et à la hotline humanitaire de l’Administration Civile. Les forces de sécurité ont tout d’abord nié que l’incident ait eu lieu mais par la suite, elles ont admis que des soldats du bataillon de réserve Poria avaient été impliqués lors d’une rencontre avec un homme de terrain de B’Tselem. Suite à la requête de B’Tselem qu’une investigation soit diligentée immédiatement, la police militaire a ouvert une enquête.

B’Tselem demande que les 3 soldats impliqués soient punis et que la cassette montrant que les soldats ne faisaient rien pour empêcher les attaques contre les bergers, soit retournée. L’organisation a ajouté que lorsque les forces de sécurité traitent violemment un de ses membres et lui vole sa propriété, elle ne resterait pas inactive et fait remarquer que la loi permet explicitement de documenter par vidéo les violations des droits humains en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.

Vidéo : des soldats font sauter la porte d’une famille, tuant la mère et abandonnant son corps avec ses enfants (en arabe, sous-titré hébreu et anglais)
http://www.btselem.org/english/vide...

Le 7 mai 2008, lors d’une opération d’arrestation dans une maison voisine, des soldats ont pris possession de la maison de la famille Daghameh dans le village de New ?Ibsan de Gaza. La mère et 3 de ses enfants se trouvaient alors à la maison. Sans aucun avertissement préalable, les soldats ont fait sauter la porte d’entrée, tuant la mère. Ils ont alors occupé la maison pendant 5 heures, laissant le corps de la mère par terre tandis les enfants restaient dans une pièce voisine. Les soldats sont ensuite partis abandonnant le corps de la mère. Samira a-Daghameh (13ans) raconte à B’Tselem ses souvenirs des événements de cette journée.

17 juin 2008 : requête pour permettre aux Palestiniens d’avoir accès à la Mer Morte
http://www.btselem.org/english/Free...

Le 10 juin 2008,, ACRI (Association for Civil Rights in Israel) a soumis une requête à la Haute Cour de Justice pour ordonner aux officiels de l’armée de retirer le check-point au nord de la Mer Morte afin de permettre aux Palestiniens d’avoir accès à la section nord de la Mer Morte, section qui fait partie de la Cisjordanie.

La Mer Morte est un lieu naturel unique réputé et un lieu de vacances extrêmement populaire. Contrairement à la croyance populaire en Israël, la partie nord-ouest de la Mer Morte se trouve en Cisjordanie. Jusqu’au début de la deuxième Intifada, la zone nord-ouest de la Mer Morte était pratiquement le seul lieu de récréation pour les Palestiniens cisjordaniens et beaucoup d’entre eux y venaient lors des week-ends et pendant les vacances. La réserve de la nature Ein Fascha était l’une de leurs destinations les plus populaires.

Au cours des années, Israël a établi plusieurs colonies et centres de vacances dans cette zone et elle a commencé à la considérer comme un territoire israélien la coupant de ce fait de la Cisjordanie, y compris de la Vallée du Jourdain.

Malgré cette politique, les Palestiniens avaient encore le droit d’entrer dans cette zone. En mars 2007, l’armée a commencé à mettre des check-points volants dans la zone du carrefour Beit Ha’arava et à interdire l’entrée en Cisjordanie aux Palestiniens, sauf à ceux qui avaient un permis de travail ou qui travaillaient dans les colonies avoisinantes. Ces check-points n’étaient à l’origine opérationnels que pendant les week-ends quand la circulation israélienne se rendant sur les points de vacances était plus dense. En mai 2007, le check-point de Beit Ha’arava est devenu permanent. Depuis l’armée a également refusé de laisser passer les Palestiniens même si ceux-ci ont des permis pour entrer en Israël. L’interdiction d’entrer dans la zone nord-ouest de la Mer Morte ne fait l’objet d’aucun ordre ou directive militaire écrite.

Le gérant de la réserve d’Ein Fascha a raconté à B’Tselem que l’armée lui a parfois donné l’ordre de refuser l’entrée aux Palestiniens, sauf à ceux qui ont un permis pour entrer en Israël. Les détenteurs de ces permis doivent les montrer à l’entrée du site. Les officiers de réserve qui servaient dans la région en mai 2007 ont raconté à ACRI que le commandant de brigade leur avait dit que le check-point avait été mis en place à cause du « tort financier subi par les communautés juives situées sur les plages de la mer Morte lorsque les Palestiniens se rendent sur ces plages ». Lors d’une réunion avec le commandant de brigade, un des officiers a maintenu que le commandement qui leur avait été donné ainsi que le check-point étaient illégaux. Malgré cette objection et les plaintes d’autres officiers et soldats du bataillon, le check-point et les ordres sont restés en vigueur.

Le 3 juin 2008, le porte-parole de l’armée a déclaré que le check-point de Beit Ha’arava avait été enlevé quelque temps plus tôt à la suite d’accords entre l’échelon politique et le bureau de Tony Blair, l’émissaire au nom du Quartet. Mais la vérification de B’Tselem montre que le check-point fonctionne toujours surtout pendant les week-ends lorsque beaucoup d’Israéliens se rendent sur les plages de la Mer Morte.

Dans sa requête ACRI maintient que « par ces actions, l’IDF vole les habitants des territoires occupés de la seule bande de littoral de ce territoire en ne le rendant accessible qu’aux seuls Israéliens et en transformant ce lieu en centre de profit économique pour les colonies de la région. L’illégalité dans laquelle l’armée est entraînée est choquante : c’est un cas manifeste où les considérations sécuritaires n’existent pas mais qui peuvent être soulevées rétroactivement et utilisées comme façade pour accomplir d’autres actions extérieures et malveillantes. De plus ce cas implique des interdictions sur les déplacements et l’interdiction de pénétrer dans des lieux publics au sein du territoire occupé, interdictions qui sont discriminatoires et la marque même

26 juin 2008 - B’Tselem - Vous pouvez consulter ce rapport à :
www.btselem.org
Traduction de l’anglais : Ana Cléja


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