L’équipe au pouvoir en Israël est surtout connue pour sa violence et sa cruauté à l’égard des Palestiniens... Elle l’est à présent également pour sa pratique des pots de vin et son haut niveau de corruption [N.d.T].

Barak (à gauche) dans le rôle du traître... Photo : AFP

Les recherches sur les soupçons de corruption à l’encontre du premier ministre israélien Ehud Olmert ont atteint un nouveau sommet avec le témoignage de Morris Talansky mercredi dernier et l’appel à la démission d’Olmert par Ehud Barak, le ministre israélien de la défense israélien.

Les alternatives pour Olmert se sont rétrécies, à l’intérieur de son parti Kadima comme dans le gouvernement de coalition. En attendant, Benjamin Netanyahu, le chef du Likud qui est dans l’opposition joue le rôle de premier chasseur qui attend son heure avant de prendre n’importe quel type de décision.

La presse israélienne a commencé à analyser les choix possibles pour Olmert, dessinant une carte à plusieurs voies qui mènent toutes à un même résultat : les jours d’Olmert comme premier ministre sont comptés. Olmert a besoin d’un bon conseiller en communication politique pour s’extraire de ce gouffre. Mais une démission honteuse et un acte d’accusation pour comparaître devant la justice ne sont pas exclus.

Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a publié une analyse concernant les choix possibls pour Olmert intitulé : « Et maintenant ? »

Le premier scénario discuté par Yedioth est qu’Olmert refuse de démissionner, ce qui mène à deux alternatives : dans les deux ou trois semaines après qu’Olmert ait décidé de rester dans ses fonctions, Barak pourrait choisir de se retirer de la coalition et de tenter de renverser le gouvernement d’Olmert en coopérant avec l’opposition [le Likud].

Ceci impliquerait une coordination avec le Likud pour obtenir que la Knesset ratifie la décision de tenir des élections dans un délai rapproché, ce qui pourrait prendre quatre à cinq mois. Selon le rapport, cete éventualité est la plus probable.

Le deuxième éventualité si Olmert insiste pour rester à son poste est un putsch du parti Kadima contre la direction d’Olmert. En fait, un certain nombre de membres de la Knesset inscrits au parti Kadima envisagent de réaliser un tel putsch. Ils menacent de quitter le Kadima, le laissant sans majorité parlementaire, et cela permettra par la suite à la Knesset de décider d’élections anticipées. Cette éventualité est moins probable.

Le deuxième scénario, selon Yedioth, est qu’Olmert démissionne sous la pression de l’opinion ou suite aux pressions exercées par un acte d’accusation émis à son encontre.

Ce scénario a deux autres variantes aussi. La première est des élections anticipées si le parti religieuse du Shas et le parti travailliste ne mettent pas en place un nouveau gouvernement pour remplacer le gouvernement d’Olmert. Ceci forcerait la Knesset à maintenir Olmert à son poste jusqu’à ce que des élections aient eu lieu. Yedioth considère cette variante comme peu probable.

L’autre variante suggère que le Kadima et le parti travailliste puissentt accepter de composer un cabinet alternatif afin de rester au pouvoir et empêcher que Netanyahu n’accède aux commandes.

Le troisième et dernier scénario possible pour Olmert est une suspension provisoire en tant que premier ministre. Selon la loi israélienne, ceci est possible un maximum de 3 mois. Au cours de cette période, il tenterait de mener la bataille judiciaire et de se défendre sans abandonner complètement son poste. Le problème avec ce scénario se situe dans sa durée relativement courte si on considère le temps pris par des procédures.

Si Olmert choisi ce scénario, la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni le remplacera temporairement en tant que premier ministre jusque ce qu’Olmert ou un nouveau premier ministre reprenne le poste. C’est le scénario le moins probable.

30 mai 2008 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
[Traduction : Info-Palestine.net]