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Olmert impliqué dans une nouvelle affaire de corruption

lundi 5 mai 2008 - 12h:30

D’après l’AFP

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Le Premier ministre israélien Ehud Olmert est à nouveau sur la sellette dans une affaire de corruption et paraît plus menacé que jamais, à la tête d’une coalition fragilisée et encore plus réduite, du fait de nouvelles défections.

Selon les fuites, provenant apparemment de la police elle-même, l’affaire pour laquelle M. Olmert a été interrogé vendredi par les fraudes est particulièrement "grave".

"La police est convaincue de disposer de solides indices impliquant le chef du gouvernement", a annoncé dimanche la radio publique.

L’enquête est liée à l’interrogatoire ces derniers jours de l’ex-directrice du cabinet de M. Olmert, Shoula Zaken, assignée à domicile, selon cette source.

Mme Zaken est accusée d’avoir usé de ses relations pour faire nommer de hauts fonctionnaires des services fiscaux afin d’obtenir des allègements au profit de proches.

Pour les médias israéliens, cette nouvelle affaire —M. Olmert est déjà impliqué dans trois autres enquêtes de police— est particulièrement malvenue au moment où Israël s’apprête à célébrer son 60e anniversaire et cherche à faire avancer le dialogue avec les Palestiniens.

Elle pourrait être le scandale de trop qui forcerait Ehud Olmert, déjà fragilisé, à se démettre.

"Il est possible que ce soit la fin" pour Ehud Olmert, titre ainsi dimanche le quotidien populaire Maariv.

Signe de la pression croissante, M. Olmert a annulé dimanche les entretiens prévus avec les principaux médias israéliens pour le Jour de l’Indépendance, "du fait des enquêtes de police" en cours, a déclaré à l’AFP Roni Sofer, un correspondant du site internet d’information israélien Ynet.

Le journal à grand tirage Yediot Aharonot note que l’accumulation des enquêtes "ont d’ores et déjà privé le Premier ministre de l’autorité morale et du respect qui devraient être associés à ses fonctions".

Samedi, la télévision publique, citant des sources judiciaires, avait estimé que M. Olmert pourrait être forcé de démissionner si les soupçons se confirmaient.

M. Olmert a pour sa part dénoncé publiquement dimanche une campagne "malveillante" contre sa personne.

A l’ouverture du Conseil des ministres, il a assuré avoir "coopéré avec les enquêteurs et répondu à toutes leurs questions". Il a déploré que le mutisme imposé sur l’enquête par la justice, à la demande de la police, aient favorisé la propagation de "rumeurs"

L’affaire pourrait comporter un autre volet : le Yediot Aharonot a affirmé vendredi que M. Olmert était soupçonné d’avoir reçu d’importantes sommes d’argent d’un homme d’affaires américain, apparemment pour financer sa campagne électorale.

Selon le journal, cette affaire est antérieure à l’accession de M. Olmert au poste de Premier ministre, en 2006, et n’a été portée que récemment à la connaissance de la police.

Le procureur d’Israël, Menahem Mazouz, qui avait demandé jeudi à la police d’interroger M. Olmert "sous 48 heures", suivant une procédure d’urgence, a fait savoir qu’il n’avait pas été question pour la justice, à ce stade, de demander au Premier ministre de suspendre ses activités.

Mais des députés de l’opposition de droite tout comme du parti travailliste —qui fait partie de la coalition au pouvoir— n’ont pas tardé à réclamer qu’il soit suspendu de ses fonctions.

Les trois autres enquêtes dont M. Olmert fait l’objet portent sur des soupçons de transactions immobilières frauduleuses —dans l’achat d’une maison à Jérusalem—, d’une part, et de nominations politiques abusives alors qu’il était ministre de l’Industrie et du Commerce, d’autre part.

Dans ce contexte difficile, le Premier ministre a enregistré en fin de semaine de nouvelles défections. Trois députés de la coalition au pouvoir ont annoncé qu’ils quittaient le "parti des retraités" pour rejoindre la nouvelle formation lancée par le milliardaire israélo-russe Arcady Gaydamak.

De fait, la coalition de M. Olmert ne compte plus que 64 députés sur 120 au Parlement, le "parti des retraités" ne disposant à présent que de 4 sièges.

4 mai 2008 - AFP - Vous pouvez consulter cet article à :
http://fr.news.yahoo.com/afp/200805...


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