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Début du procès de Tareq Aziz devant le haut tribunal irakien

samedi 3 mai 2008 - 06h:16

Al Arabya News Channel

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Le procès de Tareq Aziz devait commencer ce mardi, ancien 1er adjoint et figure internationale du régime de Saddam Hussein, dont les charges sont liées à l’exécution des 42 marchands de Bagdad en 1992.

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Tariq Aziz à l’époque de Saddam Hussein

C’est le 4ème procès d’un officier de l’ancien régime par le Grand Tribunal Irakien, la cour se prépare à juger des fonctionnaires de haut rang sous (le régime de) Saddam.
Tareq Aziz et sept autres, dont « Chemical » Ali Hasan Al Majid, sont accusés d’avoir fait exécuter des hommes d’affaires à Bagdad, après les avoir rendus responsables de l’augmentation des prix des produits alimentaires alors que l’Irak était sous le régime de sanctions des Nations Unies.

Les procureurs disent que les victimes ont été arrêtées sur les marchés de Bagdad et exécutées après un rapide procès en 1992. Ils allèguent aussi que l’ancien régime a saisi leur argent et leurs propriétés.

Selon son fils, Tareq Aziz est innocent des charges retenues contre lui. Ziad Aziz a aussi décrit les charges contre son père comme « faibles » et visant à « l’empêcher de prendre avantage de la loi d’amnistie qui déclare que quiconque est détenu pendant une année sans avoir été présenté à la cour doit être relâché ».

Aziz et Majid, ce dernier étant aussi dans le couloir de la mort après avoir été accusé d’avoir supervisé le génocide tuant des villageois kurdes en 1998, sont les deux plus grandes figures accusées dans ce nouveau procès.
Les six autres sont Watban Ibrahim al-Hassan, demi-frère de Saddam et ancien ministre de l’intérieur ; Sabbawi Ibrahim al-Hassan, chef de la sécurité publique de 1991 à 1995 ; Mizban Khudier Hadi, membre de l’ancien Conseil du Commandement Révolutionnaire ; le secrétaire de Saddam Abid Hamid Mahmud ; Ahmed Hussein Khudier, ancien ministre des finances ; et l’ex gouverneur de la banque centrale Essam Rasheed Khuwaish.

Le procès d’Aziz, livré par les forces américaines en 2003, sera présidé par le juge kurde Rauf Rasheed Abdel Rahman, qui avait condamné à mort Saddam en 2006 pour son rôle dans la mise à mort de 148 shiites dans la ville de Dujail après une tentative d’assassinat contre lui en 1982.
Saddam a été pendu le 30 décembre 2006. Son cercle rapproché Taha Yassin Ramadan, Barzan Ibrahim al Tikriti et Awad Ahmed al Bandar a rencontré le même sort après avoir été accusé pour les morts violentes de Dujail.
Majid et deux autres responsables de l’ancien régime sont dans le couloir de la mort pour les meutres des kurdes pendant la prétendue campagne d’Anfal la dernière année de la guerre Iran-Irak qui dura 8 ans.

Majid est aussi en procès pour son rôle dans l’écrasement de l’insurrection Shiite de 1991 qui a suivi la 1ère guerre du golfe, le 3ème procès étant dirigé par le Grand Tribunal Irakien.

Problèmes de santé

Mondain, fumant des cigares, Aziz, avec sa maitrise d’anglais, a mis une note plus cultivé au régime de Saddam dans ses rapports avec l’Occident.

A une des audiences de l’année dernière, pendant le procès d’Anfal, Aziz a fait l’éloge de Saddam de façon provocante lorsqu’il a été appelé comme témoin.

« J’ai eu l’honneur de travailler avec l’ancien régime et avec le héros Saddam Hussein » a-t-il dit à la barre. « Il est le héros à l’origine de l’unité de l’Irak et sa souveraineté. C’est un honneur pour moi » a ajouté Aziz, ce qui a consterné le juge et les procureurs.

En décembre 2006, son fils a dit qu’Aziz avait eu une attaque cardiaque durant la garde à vue.

Aziz est né chrétien dans la ville de Mossoul, au nord de l’Irak, dans une famille chaldéenne catholique. Il a changé son nom, Michael Yuhanna, par Tareq Aziz.

Il a connu Saddam pendant les années 50, et malgré qu’il ait été mis à l’écart du cercle fermé des collègues arabes-sunnites de Saddam, il est devenu l’une des figues les plus connus du régime pour ses répliques anti-occidentales.

Aref a dénoncé le fait que Aziz ait été auparavant détenu dans une pièce « réservé pour les chiens » mesurant juste deux mètres sur un mètre, de laquelle il était autorisé à sortir seulement pour de courts instants.

29 avril 2008 - Al Arabya News Channel
Traduction de l’anglais : Myriam


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