Plusieurs organisations palestiniennes ont accepté le principe d’un cessez-le-feu avec l’occupant israélien.

Un officiel palestinien a déclaré que 11 petits groupes étaient tombés d’accord au Caire ce mercredi sur les propositions qui comprennent une trêve de six mois, un échange de prisonniers et la réouverture de la frontière entre Gaza et Israël.

Israël devra maintenant dire s’il accepte ou non la proposition.

La trêve, si elle est mise en application, prendra d’abord effet à Gaza, puis sera étendue à la Cisjordanie.

Les officiels des services de sécurité égyptiens ont conduit des entretiens avec les organisations présentes, y compris le Jihad islamique, mais pas avec le Hamas ni le Fatah, lequels contrôlent respectivement Gaza et la Cisjordanie.

"Quelques réserves"

Marwan Bishara, premier analyste politique à Al Jazeera, a indiqué que le projet de trêve était « un pas en avant énorme pour la diminution des tensions entre Israël et les Palestiniens. »

« C’est maintenant pour la première fois depuis longtemps que nous avons un consensus à travers la classe politique en Palestine pour qu’il y ait un cessez-le-feu réciproque avec Israël, à condition que celui-ci lève le blocus de Gaza, » a-t-il dit.

« Quelles que soient les réserves qu’Israël peut avoir, elles doivent être ignorées, simplement parce qu’Israël — au moins le gouvernement d’Olmert — ne peut plus prétendre à la légitimité tout en occupant les territoires palestiniens. »

Mena, l’agence de presse au Moyen-Orient et en Afrique du nord, rapporte que certains des groupes exprimaient toujours certaines réserves par rapport à ce plan, bien qu’un accord ait été trouvé.

Naser Al-Kafarnah, du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (PFLP), a déclaré à Al Jazeera : « Les groupes armés du mouvement de la résistance palestinienne sont d’accord avec la proposition égyptienne. »

« Nous au PFLP avons précisé sur plusieurs points que nous ne sommes pas pour un cessez-le-feu par principe tant que il y a une occupation. »

« Cependant, le PFLP ne lancera aucune attaque qui affecterait la proposition égyptienne. »

Date non fixée

Al-Kafarnah a indiqué qu’aucune date n’avait été fixée jusqu’ici pour le début du cessez-le-feu.

Une date pourrait cependant être fixée si l’Egypte parvient à obtenir l’accord d’une majorité des groupes palestiniens et s’en porte garant devant Israël.

Amani Soliman, analyste sur le Moyen-Orient à Al Jazeera, a indiqué : « Il y a trois ou quatre groupes importants avec lesquels les entretiens se sont déroulés. Mais dans ces groupes il y a beaucoup de groupes dissidents et il est difficile de les contrôler... Mais ce sont ces petits groupes qui ont été d’accord pour cette trêve. »

Soliman a aussi expliqué que le Hamas avait discuté avec les autorités égyptiennes séparément et était d’accord sur une trêve depuis la semaine dernière.

Selon elle, ces deux accords seront proposés aux autorités israéliennes par les Egyptiens ces prochains jours.

« C’est maintenant aux Israéliens à se positionner, » ajoute Soliman.

Israël avait estimé que l’accord du Hamas pour une trêve était simplement un moyen pour se réorganiser et se réarmer.

Mais Soliman a estimé aussi qu’existait la possibilité qu’Israël puisse observer cette nouvelle trêve mais que pour une cessation à court terme des hostilités.

30 avril 2008 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
[Traduction : Info-Palestine.net]