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Les Palestiniens ne peuvent plus visiter leurs proches en prison

jeudi 24 avril 2008 - 05h:31

IRIN

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Le CICR s’inquiète de la suspension des visites familiales aux prisonniers.

Pour les familles de la Bande de Gaza ayant des fils ou des filles dans les prisons israéliennes, les onze derniers mois ont été particulièrement durs car elles n’ont pas pu rendre visite à leurs proches emprisonnés et les communications se réduisaient à de brefs messages écrits.

« Cette question nous inquiète sur le plan humanitaire, pour les familles et pour les prisonniers » a déclaré à IRIN Katharina Ritz, cheffe du Comité international de la Croix-Rouge à Jérusalem.

« Pour les familles, il est important d’avoir des contacts avec les prisonniers et pour les prisonniers les contacts avec leur famille sont psychologiquement importants » a-t-elle dit, précisant que les familles apportent des livres et des vêtements à leurs proches.

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Père d’un prisonnier
Photo : Shabtai Gold/IRIN
Un Palestinien avec la photo de son fils détenu dans une prison israélienne

Selon B’tselem, groupe israélien de défense des droits humains, il y a plus de 760 Gazaouis, dont quatre femmes, dans les prisons israéliennes. Ils sont tous là pour des délits sécuritaires qui vont de l’appartenance alléguée à un « groupe illégal », à des actes de militantisme avérés.

Le programme de visites à partir de Gaza, qui fonctionnait depuis 1968, a été interrompu peu avant la prise de pouvoir par le Hamas en juin 2007, période de grande violence dans l’enclave. Depuis, Israël n’a pas autorisé la reprise du programme dans le cadre duquel le CICR coordonne et facilite les visites des proches de Gazouis enfermés.

« Le gouvernement a décidé de ne pas autoriser les Palestiniens à quitter Gaza, sauf pour des raisons humanitaires » a dit Shlomo Drior du Ministère israélien de la défense ; il parlait de cas médicaux. Les officiels israéliens ont aussi relevé que Gilad Shalit, le soldat capturé en 2006 par des militants palestiniens, n’a pas été autorisé à avoir des contacts avec sa famille.

« Il ne s’agit pas de savoir qui mérite plus ; les deux parties méritent d’avoir des contacts avec leurs familles » a dit un officiel du CICR.

Près d’un an sans visites

« J’ai vu mon fils pour la dernière fois le 17 mai de l’année dernière » dit Abu Rami de la ville de Gaza. Son fils, Rami, a été arrêté il y a près de cinq ans et condamné à 15 ans de prison en Israël.

« Avant, je le voyais tous les quinze jours » a-t-il dit à IRIN. Quand il pouvait lui rendre visite, Abu Rami quittait la maison à 4 heures du matin, et rentrait le lendemain après minuit, à cause des longues procédures de sécurité et du temps de voyage nécessaire pour arriver à la prison en Israël.

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Familles en visite
Photo : Shabtai Gold/IRIN
Palestiniens rendant visite à leurs proches emprisonnés en Israël, grâce à un programmes coordonné par le CICR. Elles leur apportent habituellement des vêtements et des livres.

« Mais cela en valait la peine car je pouvais le voir ; c’est mon fils unique » dit le père, ajoutant que Rami n’avait été autorisé à toucher son fils de quatre ans qu’une seule fois depuis son arrestation ; son fils et lui n’ont eu aucun contact depuis un an.

Les communications avec la famille sont réduites à des lettres, qui prennent six semaines pour arriver de la prison à Gaza.

Abou Rami et des centaines d’autres continuent à demander chaque semaine la permission de rendre visite à leurs proches.

« Cela montre à l’évidence que le contact humain fourni par le programme de visites est essentiel pour les familles » dit Ritz.

Le CICR relayait environ dix messages par mois entre les prisonniers et leurs familles ; ce chiffre est passé à 300 par mois. Les messages sont brefs et passent par les censeurs militaires ce qui est loin d’être un système idéal disent les officiels du CICR.

Vous pouvez consulter le texte orignial ici :http://www.irinnews.org/Report.aspx...
Traduction : amg


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