Le Hamas attend une réponse du président palestinien Mahmoud Abbas concernant une proposition pour résoudre la crise du passage frontalier de Rafah entre l’Egypte et la bande de Gaza, a déclaré samedi Ayman Taha, un des responsables du Hamas.

Mahmoud Zahar dirige l’équipe de néogociation du Hamas avec l’Egypte

Le point de vue du Hamas est que le conflit est dû au fait que « certaines des parties impliquées » veulent maintenir l’accord de 2005 sur « les mouvements et les accès » (AMA), alors que le Hamas conteste le traité.

L’AMA donne tout pouvoir à Israël d’ouvrir et de fermer le passage, et de permettre ou non aux observateurs européens de se rendre sur place.

Le Hamas indique qu’il a présenté son point de vue aux officiels égyptiens avec qui il négocie dans le cadre du conflit frontalier.

Les pourparlers sur la frontière avec la bande de Gaza ont commencé après que les Palestiniens aient ouvert une brèche dans le mur de séparation avec l’Egypte en janvier dernier, après des mois d’étouffement économique à cause des sanctions israéliennes.

Taha a indiqué que le Hamas montrait de la flexibilité en acceptant la présence de gardes présidentiels palestiniens [des fidèles d’Abbas] à la frontière. Taha a indiqué aussi que le Hamas et le Fatah d’Abbas devraient s’entendre sur les noms des gardes à l’avance parce que « les noms ne devraient pas être de ceux qui ont mauvaise réputation. »

Taha a répété que le Hamas accepterait la présence des moniteurs européens, à condition qu’ils soient domiciliés en Egypte ou dans la bande de Gaza, et pas en Israël. Dans le passé, Israël pouvait fermer la frontière simplement en empêchant les moniteurs d’atteindre Rafah.

« Nous espérons que les prochains jours verront un progrès sur cette question. La balle est maintenant dans le camp de la présidence, » a expliqué Taha.

Répondant aux commentaires du secrétaire d’état adjoint américain David Welch qui a déclaré que le Hamas laissait à Israël de « mauvaises options, » Taha a répliqué que « le problème est l’occupation ... que l’occupation devrait cesser et que toutes les agressions israéliennes devraient être stoppées. »

« Le Hamas et les autres organisations défendent les droits et la terre des Palestiniens ; nous ne sommes pas responsables de ce qui se produit » a encore dit Taha, ajoutant que les Etats-Unis sont également fautifs à cause de leur appui à l’occupation israélienne.

Taha a également indiqué : « nous [Hamas] montrons beaucoup de flexibilité, nous avons accepté le principe d’une trêve à long terme sur la base de la pleine souveraineté sur les frontières de 1967, et nous montrons de la flexibilité dans la question du retour au calme [« Tahdiah »] ; nous n’avons aucun autre choix excepté celui de défendre notre peuple ».

Taha répondait à l’affirmation de Walsh, souvent répétée par les officiels de l’administration américaine, selon laquelle le Hamas cherchait à miner la direction [il]légitime de l’autorité palestinienne et à défier les exigences de la communauté internationale.

15 mars 2008 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
[Traduction : Info-Palestine.net]