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Manifestation originale devant les bureaux des Nations Unies à Gaza

samedi 15 mars 2008 - 08h:47

Lavanguardia.es

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Marche de moutons, chameaux et ânes pour protester contre le blocus israélien

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Gaza, le 11 mars 2008 - Manifestation devant les bureaux des Nations Unies à Gaza pour protester contre 10 mois de blocus israélien - Photo : Efe/Saud Abú Ramadán

Trente moutons, seize chameaux et dix ânes ont marché aujourd’hui dans les rues de la ville de Gaza jusqu’aux bureaux de l’ONU pour protester contre dix mois de blocus israélien de la bande de Gaza.

Lassés des manifestations sans issues ni répercussion, les habitants de Gaza ont aujourd’hui eu recours aux animaux à leur portée pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation désespérée de la bande, dont 80 % de la population dépend de l’aide humanitaire.

Les quadrupèdes portent des banderoles accrochées sur leur dos contre le blocus qu’Israël exerce sur Gaza depuis qu’en juin dernier les partisans du Hamas ont expulsé de ce territoire les forces attachées au Président palestinien et dirigeant d’El Fatah, Mahmoud Abas. « Où est la conscience mondiale ? », « Sauvez les enfants de Gaza », « Arrêtez le blocus, Gaza se meure ! » et « L’ONU est-elle un leurre international ? » sont quelques-uns des slogans et revendications qu’on pouvait lire sur le dos des animaux.

« Cette manifestation est le résultat de la colère des palestiniens due à la situation misérable de la bande » dénonce un des organisateurs de la marche, Sami Akila, dans une conférence de presse devant les portes des bureaux des Nations Unies dans la ville.

Akila énumère les effets négatifs des dix mois de la politique israélienne de fermer tout échange avec Gaza, de limiter les ventes de combustibles à la bande de Gaza, d’interdire toute exportation et d’autoriser l’importation de seulement cinq types d’aliments.

Des dizaines de malades gravement atteints sont morts à Gaza sans avoir obtenu le feu vert des autorités militaires israéliennes pour aller recevoir un traitement adéquat en Israël, Egypte ou Jordanie, explique l’organisateur.

De plus, 80% de la population vit déjà sous le seuil de pauvreté et les deux tiers sont au chômage, alors que 39000 usines ont été forcées de mettre la clef sous la porte en raison du manque de matières premières dû à l’embargo, a t-il ajouté.

Israël justifie cette politique comme une façon d’éviter les attentats et comme une riposte aux tirs de roquettes et obus de mortiers lancés quotidiennement sur son sol par les milices palestiniennes de Gaza.

Si l’appel des animaux ne circule pas, la bande de Gaza va utiliser le langage des signes pour que le monde comprenne et vienne au secours des enfants de la bande » clame Akila.
Akila profite d’être à proximité des bureaux de l’Onu pour poser à son secrétaire, Ban Ki Moon, une question : « Peut-être attendent-il la mort de 1200 malades pour lever le siège ? » et une prière : « Il faut faire appliquer les résolutions des droits de l’homme qui ne sont pas appliqués à Gaza ».

Le 25 février dernier, des milliers de palestiniens ont formé une chaine humaine de quelques quarante kilomètres pour protester contre le blocus, elle s’est déroulée à la proximité de la frontière hyper-surveillée entre Gaza et Israël.

La protestation a été moins suivie que ne s’y attendaient ses organisateurs, bien qu’Israël a dû maximiser sa sécurité sur la ligne frontière de peur d’un afflux de personnes sur son territoire, comme cela s’est produit il y a un mois lors de la destruction du mur frontière séparant la bande de Gaza et l’Egypte

11 mars 2008 - L’Avanguardia - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lavanguardia.es/premium/...
Traduction de l’espagnol : C.B


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