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Shimon Pérès responsable du massacre de Cana en 1996

lundi 10 mars 2008 - 23h:55

D’après l’Humanité

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Un criminel de guerre israélien en visite officielle à Paris

Alors que la France reçoit ces prochains jours le président israélien Shimon Pérès en visite officielle, il est bon de rappeler qu’il s’agit d’un belliciste et criminel de guerre notoire.

Un des actes les plus sanglants figurant à son palmarès, alors qu’il était premier ministre, est le bombardement par l’armée israélienne en avril 1996 d’un camp de réfugiés des Nations Unies à Cana au Sud-Liban. Bilan : 100 morts, quasiment que des femmes, des enfants et des vieillards.

La France se fait injure à elle-même en déroulant le tapis rouge sous les pieds de cet assassin [note de la rédaction].

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Les Israéliens ont commis un second massacre à Cana au sud-Liban en juillet 2006

L’ARMEE israélienne s’est livrée hier au Sud-Liban à un véritable crime de guerre. Un camp de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) où 250 réfugiés des villages du Sud-Liban s’étaient rassemblés a été bombardé. Bilan : près de 100 morts.

Le drame, d’autant plus atroce que la plupart des victimes sont mortes carbonisées dans les conteneurs mis à leur disposition, s’est déroulé dans le village de Cana, au sud-est de Tyr. Au moins 100 civils libanais, essentiellement des femmes et des enfants, ont été tués et 80 autres blessés.

Un blessé évacué dans un hôpital de Tyr a affirmé à l’AFP que les victimes se trouvaient dans deux conteneurs mis à leur disposition par la FINUL. Sous les bombardements, un conteneur a pris feu et l’autre a été touché de plein fouet. Les blessés, des femmes et des enfants essentiellement, arrivés dans les hôpitaux de Tyr, souffraient de brûlures et d’autres avaient des membres arrachés, a constaté l’AFP.

« A 14 heures, raconte le porte-parole de la FINUL, Timur Goksel, nous avons reçu un message du quartier général du bataillon fidjien à Cana qui nous affirmait que leur position était soumise à un très violent pilonnage. Un soldat fidjien a crié : « Faites arrêter cette folie ! Il y a beaucoup de victimes et beaucoup de destructions »... Et puis la ligne a été coupée. »

Le secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros-Ghali, s’est déclaré « choqué » et « horrifié » à l’annonce du bombardement de Cana.

Ce massacre n’est malheureusement pas le seul qu’ait perpétré l’armée israélienne dans la journée d’hier. Un peu plus tôt dans la matinée, l’aviation avait bombardé la ville de Nabatiyé, tuant 11 personnes d’une même famille (voir le témoignage ci-dessous). Et dans l’après-midi, à quelques dizaines de kilomètres de là, plus au nord, 2 bâtiments de la marine israélienne semaient à leur tour la mort en ouvrant le feu sur la route côtière qui mène au Sud-Liban, entre Beyrouth et Saïda. Selon des témoins, les navires israéliens ont tiré sur un tronçon de route d’une quinzaine de kilomètres, de Saadiyat à la lisière du port de Saïda, où un point de contrôle syrien a été pris pour cible. La route côtière entre Saïda et Beyrouth a été coupée à la circulation.

Le premier ministre israélien Shimon Peres a affirmé avoir été surpris par la mort de 11 membres d’une même famille libanaise. « Nabatiyé aurait dû être vide de ses civils. Nous ne bombardons pas des maisons simplement comme cela, sans raison », a-t-il déclaré. Et il s’est dit « surpris que des civils soient restés dans des maisons », se souciant apparemment peu de savoir que dans cette maison une jeune femme venait de mettre au monde un bébé, ce qui explique qu’elle n’ait pu se jeter sur les routes de l’exode. La maman, le bébé et 5 de ses autres enfants sont morts...

Le Hezbollah a aussitôt tiré prétexte de ce massacre pour lancer de nouvelles roquettes sur le nord d’Israël. Quatre salves sont tombées près de Kyriat Shmona, où une femme a été blessée par des éclats alors qu’elle faisait ses courses. Au total, 18 Israéliens ont été blessés, dont 2 sérieusement, par les tirs de Katioucha depuis le début de l’opération israélienne « Raisins de la colère », le 11 avril.

A la suite des massacres de civils à Cana et Nabatiyé, le gouvernement israélien a annoncé qu’il allait « réévaluer la situation ». « Nous allons réévaluer la situation, mais je pense que l’opération va se poursuivre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de roquettes sur la Galilée », a indiqué le ministre des Affaires étrangères, le général Ehud Barak. Il a ajouté qu’il « regrettait toute atteinte aux civils, surtout dans les bâtiments de l’ONU », mais a affirmé que l’artillerie répondait à des tirs du Hezbollah partis de Cana.

Une réunion d’urgence du cabinet a été convoquée dans la soirée de jeudi à Jérusalem et le secrétaire d’Etat américain Warren Christopher a annoncé son arrivée pour samedi.

Avril 1996 - l’Humanité - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.humanite.fr/1996-04-19_A...


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