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15e report de l’élection présidentielle au Liban

mercredi 27 février 2008 - 06h:36

Adlène Meddi - El Watan

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L’élection du président libanais, prévue pour hier, a encore une fois été reportée pour le 11 mars prochain. Ce 15e report intervient alors que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, venait de quitter Beyrouth en emportant un énième échec dans sa médiation entre les parties libanaises.

Un échec qui pourrait raviver des tensions inter-arabes lors du 20e sommet de la Ligue arabe à Damas prévu les 29 et 30 mars. Une crainte exprimée par un haut responsable bahreïni après une visite du président égyptien Hosni Moubarak, à Manama, en provenance de Riyad.

Pour ces pays, « un échec à résoudre la crise pourrait contribuer à l’échec du sommet », a déclaré avant-hier à l’AFP ce haut responsable. Interrogé par le quotidien libanais L’Orient Le Jour, un diplomate arabe à Beyrouth indique qu’il ne serait pas impossible que l’Arabie Saoudite et l’Egypte attendent l’élection d’un président au Liban pour se décider à participer ou pas au Sommet de Damas.

D’ailleurs, l’Arabie Saoudite, qui assure la présidence tournante de la Ligue et doit passer la main à la Syrie le 29 mars, n’a pas encore fixé de rendez-vous au ministre syrien des Affaires étrangères, qui doit lui transmettre une invitation officielle au sommet et discuter du protocole de passation des pouvoirs.

Une source diplomatique syrienne a affirmé au quotidien libanais Al Akhbar qu’il était « erroné de considérer la Syrie comme l’empêcheur de trouver une solution au Liban » et a indiqué que ce seraient « les absents (au sommet) les perdants ». « Tant que Riyad et Damas ne tombent pas d’accord sur le dossier libanais, il y a peu de chances que les choses s’arrangent à Beyrouth », notait, il y a quelques jours, un expert de la question.

De profondes divergences ont marqué, selon la presse libanaise, la réunion tenue sous la houlette de M. Moussa entre Michel Aoun, Amin Jemayel et Saâd Hariri dimanche à Beyrouth. L’opposition représentée par Michel Aoun (Courant patriotique libre allié du Hezbollah) refuse tout compromis avec la majorité représentée par Saâd Hariri et Amin Jemayel.

Amr Moussa défend l’initiative arabe , adoptée le 5 janvier dernier au Caire, comprenant une « corbeille de solutions » au nombre de trois. L’opposition veut l’application globale de l’initiative alors que la majorité soutient une démarche par étape. L’initiative arabe propose l’élection rapide d’un président de la République, la formation d’un gouvernement équitable en portefeuille entre majorité et opposition et la révision de la loi électorale.

Si les deux partis se sont mis d’accord pour l’élection comme président du chef de l’armée le général Michel Sleiman, le partage des ministères et la loi électorale posent toujours problème. L’opposition représentée par Michel Aoun exige un « tiers bloquant » au niveau du futur exécutif et au moins deux ministères de souveraineté, les Finances et les Affaires étrangères.

La majorité refuse les configurations gouvernementales et appelle l’opposition à commencer par l’élection du Président. La crainte est de voir les incidents sécuritaires se multiplier ou s’aggraver dans une situation de vide politique et de violents échanges verbaux entre leaders des deux camps.

27 février 2008 - El Watan - Vous pouvez consulter cet article à :
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