16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Le flux de Palestiniens continue, pas d’accord Hamas-Egypte

samedi 2 février 2008 - 09h:34

AFP/Le Temps

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


"Il y a eu un progrès vers une entente concernant le terminal de Rafah, mais nous ne sommes pas parvenus à un accord et avons besoin de poursuivre nos discussions avec les responsables égyptiens" (Hamas)

JPEG - 12.5 ko
Sur la frontière avec l’Egypte, le 1er février (Photo : M. Abed/afp)

Le flux de Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Egypte s’est poursuivi vendredi à la frontière, alors qu’une délégation du Hamas au Caire a fait état de progrès dans les discussions sur la question de la frontière avec l’Egypte, qui n’ont cependant pas abouti.

Devant la pression de militants du Hamas qui commençaient à lever les lourdes barrières métalliques bloquant l’accès vers l’Egypte, les forces de l’ordre égyptiennes ont laissé vendredi après-midi les véhicules palestiniens passer à travers les "portes de Salaheddine et du Brésil", selon une journaliste de l’AFP sur place.

Ils ont cependant été bloqués en territoire égyptien par un barrage policier qui leur a interdit d’avancer plus loin dans la ville frontalière de Rafah.

Les véhicules palestiniens avaient été interdits jeudi.

Les brèches ouvertes à la frontière ont été colmatées par des grillages et fils de fer barbelés par les forces égyptiennes. Des milliers de Palestiniens ont continué à traverser - dans les deux sens - à travers des cordons de policiers égyptiens.

Mais ils s’inquiétaient d’une probable fermeture imminente de la frontière : "Il parait qu’ils vont bientôt fermer la frontière. C’est terrible, ici (à Gaza) nous mourrons à petit feu", s’est lamenté Nabil Khader, venu de la ville palestinienne de Khan Younès pour s’approvisionner en Egypte.

"Cette fois, on fera exploser toute la frontière pas que des tronçons", a averti un membre de la branche armée du Hamas.

"Les autorités égyptiennes ont décidé de fermer la frontière dans les prochaines heures et canaliseront le passage à travers la porte de Salaheddine uniquement, jusqu’à la fermeture complète de la frontière", a annoncé le quotidien égyptien Al-Ahram.

Israël a imposé un blocus à la bande de Gaza le 17 janvier. Après la destruction partielle de la clôture frontalière par des activistes islamistes le 23 janvier, des centaines de milliers de Palestiniens avaient franchi la frontière vers l’Egypte.

"J’ai acheté avec mon frère des produits alimentaires pour près de 6 000 dollars en Egypte. S’ils ferment la frontière on ne pourra pas les faire entrer et on perdra tout l’argent", affirme Iyad Abed Rabbo, poussant une charrette remplie de sacs de chips.

Au Caire, un membre de la délégation du Hamas a fait état de progrès dans les discussions concernant le contrôle de la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza, soulignant cependant qu’aucun accord n’avait été trouvé.

"Il y a eu un progrès vers une entente concernant le terminal de Rafah, mais nous ne sommes pas parvenus à un accord et avons besoin de poursuivre nos discussions avec les responsables égyptiens", a affirmé à l’AFP Mohamed Nasr, membre du bureau politique du Hamas.

Cette délégation, composée de dirigeants islamistes basés dans la bande de Gaza ainsi qu’à Damas, a quitté le Caire après 48 heures de discussions avec des responsables égyptiens, dont le chef des services secrets, le général Omar Souleiman.

L’Egypte n’a pas fait de commentaire sur les discussions avec le Hamas.

M. Nasr a affirmé que le Hamas n’avait pas "pas d’objection à ce que des éléments de la garde présidentielle (du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas) participent au contrôle de la frontière"

Mais, a-t-il affirmé : "Nous ne voulons pas qu’Israël continue à exercer un contrôle indirectement".

S’agissant des observateurs européens, déployés à la frontière au terme de l’accord de 2005, consécutif au retrait israélien de la bande de Gaza, il a affirmé également "ne pas être opposé à leur présence mais à condition qu’ils soient basés en Egypte ou dans la bande de Gaza", et non en Israël.

L’Egypte a fermé le terminal de Rafah lorsque le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin 2007 après avoir défait les forces loyales au président palestinien.

1er février 2008 - 21h38 - Le Temps}


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.