« Nous sommes prêts pour un dialogue sans conditions avec l’Autorité Palestinienne, que ce dialogue soit sous responsabilité d’un dirigeant Palestinien ou Arabe, afin de préserver les droits de notre peuple, » a déclaré ce mercredi Khalid Mash’al, responsable du bureau politique du Hamas à Damas.

Khaled Mash’al, responsable du bureau politique du Hamas

Mash’al s’exprimait lors de l’ouverture de la Conférence Nationale Palestinienne dans la capitale syrienne, Damas, qui se tient à l’invitation du Hamas en réponse à la participation de l’Autorité Palestinienne au sommet d’Annapolis commandité par les Etats-Unis en novembre.

Dans son discours Mash’al a réclamé une nouvelle stratégie basée sur cinq éléments : « Premièrement nous devrions nous entendre avec précision sur la question controversée de la libération avant de nous entendre sur la question de l’Etat. Deuxièmement, déterminer les droits des Palestiniens et les réaffirmer afin d’insister sur ces droits. Troisièmement, accorder la priorité à la résistance. Quatrièmement, fournir à notre peuple ce dont il a besoin pour vivre sous l’occupation, et, pour finir, nous devrions être unis au niveau palestinien et aussi au niveau arabe ».

Mash’al a insisté sur le fait que la conférence n’a pas pour objectif ce favoriser la division entre les Palestiniens.

En référence au bouclage par Israël de tous les passages frontaliers vers la bande de Gaza depuis le 17 janvier, il a ajouté : « Nous voulons une colère populaire permanente jusqu’à ce que le siège soit levé, » ajoutant que « la fureur arabe », comme l’assaut donné à Rafah à la frontière égyptienne par des dizaines de milliers de Palestiniens se poursuivrait.

Il a décrit cet assaut comme résultant « d’une décision populaire, » disant « ne blâmez pas le peuple de Gaza d’avoir franchi le mur. C’était la décision du peuple et elle n’a pas été organisée. »

« Même si Gaza était noyé sous les carburants, nous ne l’accepterions pas car ce que nous voulons c’est la fin du siège » a-t-il dit, parlant comme « d’une farce » des quantités limitées de carburant autorisées par Israël dans le territoire

Beaucoup d’organisations palestiniennes sont présentes à la conférence mais le Fatah, rival du Hamas, a refusé d’y participer.

Khaled Mash’al et Ahmed Jibril

Ramadan Abdullah Shalah, sécrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine, a appelé à mettre un terme aux négociations entre l’Autorité Palestinienne et Israël. Il a ajouté que la situation en cours dans Gaza est le résultat d’une décision israélienne avec les encouragements de quelques Arabes ou Palestiniens.

Il a également réclamé « l’abolition des accords d’Oslo, » signés en 1993 entre l’Organisation de Libération de la Palestine et Israël.

Ahmed Jibril, secrétaire général du Front Populaire Commandement Général [FPCG] a critiqué l’Autorité Palestinienne de Ramallah pour son insistance à exclure la résistance islamique, le Hamas et le Jihad islamique, de tout processus politique.

23 janvier 2008 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
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[Traduction : Info-Palestine.net]