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Des bulldozers Volvo pour démolir des maisons

mercredi 23 janvier 2008 - 06h:54

Adri Nieuwhof - The Electronic Intifada

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Les photographes du groupe Activestills ont recensé le matériel Volvo utilisé pour la construction du mur et des colonies illégales, ainsi que pour la démolition de maisons palestiniennes en Israël et en Palestine occupée.

Le groupe Activestills a accordé une permission spéciale de publication de certaines des photos du site The Electronic Intifada afin qu’un large public puisse être informé de l’utilisation systématique de bulldozers Volvo pour démolir des maisons à Jérusalem-Est.

Après 1967, le gouvernement israélien a déclaré "espace vert disponible" presque tous les terrains palestiniens de Jérusalem-Est. Les dirigeants israéliens veulent que la population juive de Jérusalem-Est augmente rapidement pour faire obstacle à la croissance de la population palestinienne et pour contraindre les résidents palestiniens à s’installer ailleurs. Cette politique est marquée par le refus d’autoriser les Palestiniens à construire des maisons à Jérusalem-Est et par la démolition des maisons palestiniennes existantes.

Israël considère comme "légales" uniquement les maisons palestiniennes construites à Jérusalem-Est il y a plus de sept ans et s’accorde le droit de démolir les autres. Un architecte de la municipalité de Jérusalem, M. Shitreet développe à ce sujet un raisonnement inquiétant : "Même si nous ne détruisons pas des maisons, nous pouvons en interdire l’accès aux résidents", a-t-il déclaré. Une fois les maisons murées, elles peuvent être détruites après quelques temps comme "abandonnées" ou en raison de l’absence du propriétaire.

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Janvier 2007 - Des bulldozers de marque Volvo quittent le quartier de Silwan à Jérusalem-est après une démolition de maison

Démolition d’une maison dans le quartier de Silwan, Jérusalem-Est

Le 16 janvier 2007, sans même un avertissement préalable, la maison de Mahmoud Ahmad Al-Abbasi dans le quartier de Silwan a été détruite par des bulldozers de la municipalité de Jérusalem au prétexte qu’elle avait été construite sans autorisation. 6 personnes y vivaient. Selon le Land Research Center, Al Abbasi a dit que les soldats se sont comportés de manière ignominieuse avec les gens du quartier : « Je n’étais pas présent au moment de la démolition. Quand j’ai appris que les soldats arrivaient, je me suis précipité chez moi et j’ai demandé au policier et au représentant de la municipalité de me montrer l’ordre de démolition. "On va vous le montrer", m’ont-ils répondu.

Ils m’ont alors menotté et conduit au commissariat du quartier. J’y ai retrouvé des membres de ma famille et des gens du quartier. Les soldats ont en tabassé certains avant de relâcher tout le monde une fois la démolition achevée. On a alors constaté qu’ils avaient également détruit le rez-de-chaussée qui ne figurait pas dans l’ordre de démolition ».

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Janvier 2007 - Démolition d’une maison dans le quartier Sur Baher à Jérusalem-est

31 Palestiniens à la rue à Sur-Baher, Jérusalem-Est

6 jours plus tard, c’est une maison de 3 étages comportant 8 appartements dans le quartier de Sur Baher qui a été démoli par les bulldozers de la municipalité de Jérusalem accompagnés de forces de l’ordre. Ce bâtiment appartenait aux fils de Mohammed Hammad Amas.

Apprenant que la démolition était en cours, il s’est précipité sur les lieux, il a alors été tabassé par des policiers et enfermé dans leur jeep en même temps que son beau-frère afin de les empêcher de s’approcher de l’immeuble. Ils ont ensuite été transférés au commissariat de Al-Mukabber où ils ont été détenus en attendant la fin de la démolition. Celle-ci aurait été ordonné en raison de l’absence de permis de construire.

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Mars 2007 - Démolition d’une maison dans le quartier Sur Baher à Jérusalem-est

Israël frappe à nouveau dans le quartier de Sur-Baher, Jérusalem-Est

41 Palestiniens se sont retrouvé à la rue le 14 mars 2007, lorsque la maison d’Ali Ismail Abou Sarhan et 4 appartements appartenant à Mousa Shehada Attoun ont été démolis dans le quartier de Sur-Baher. Ali Abou Sarhan et sa famille, en tout 10 personnes, habitaient dans cette maison depuis 2002. Selon le Palestine News Network, « Abou Sarhan a été surpris de voir de nombreux policiers et gardes-frontière avec des ouvriers municipaux qui ont commencé par sortir les meubles de la maison d’un coté, tandis que les bulldozers s’attaquaient à l’autre coté.

Un bâtiment encore inhabité a également été détruit. Le propriétaire attendait depuis 2003 le permis de construire de la municipalité de Jérusalem pour s’y installer. Il a témoigné : "Quand j’ai vu la police et les bulldozers, je suis allé à la mairie de Jérusalem pour tenter de repousser une fois de plus la démolition, mais il n’y a rien eu à faire. J’ai dépensé un demi-million de shekels pour construire cette maison". »

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Mars 2007 - Démolition d’une maison dans le quartier Wadi-Qadum à Jérusalem-est

Israël doit mettre fin à la destruction de maisons palestiniennes

Le 20 mars 2007, un photographe d’Activestills a fait état de la démolition de la maison de la famille d’Abou Snena dans le quartier de Vadi Qadum à Jérusalem-Est. En 2007, le Land Research Center a enregistré la démolition de 97 appartements à Jérusalem-Est, laissant à la rue 218 adultes et 311 enfants de moins de 18 ans. En 2006, cet organisme avait relevé la démolition de 78 appartements à Jérusalem-Est.

Selon la 4° Convention de Genève, les forces occupantes n’ont pas le droit de détruire des habitations ou des objets personnels appartenant individuellement ou collectivement à des personnes privées, à l’Etat, à toute autre institution publique ou à des coopératives ou à des associations à caractère social. La seule exception prévue est la nécessité absolue en raison d’opérations militaires.

Or la démolition des maisons palestiniennes par l’occupant israélien à Jérusalem-Est n’entre pas dans ce cadre. Elle a pour objectif de chasser les Palestiniens de la ville. Ce type de politique était qualifié de "nettoyage ethnique" en ex-Yougoslavie. Volvo devrait prendre au sérieux son code de conduite et se tenir à l’écart de ce type de pratique.

* Adri Nieuwhof est consultant et avocat spécialisé dans les questions des Droits de l’Homme.

* Les photos sont de Keren Manor de l’association Activestills

Sur le même thème :

- Des méthodistes appellent au désinvestissement d’israël

14 janvier 2008 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz


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