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Selon Bush les Etats-Unis peuvent encore rester 10 ans en Irak

jeudi 17 janvier 2008 - 06h:30

Juan Miguel Muñoz - El Païs

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Le Pentagone étudie la possibilité de déléguer le contrôle de la province d’Al Anbar à l’armée irakienne.

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Entraînement de supplétifs irakiens par des instructeurs américains - Photo : AFP

Comme la situation en matière de sécurité parait s’améliorer dans Al Anbar (voir à ce sujet l’article de Ramzy Baroud - N.d.T), la province la plus conflictuelle en Irak et la base de la révolte sunnite, les militaires des Etats-Unis soupèsent l’idée de confier aux corps de police irakiens la responsabilité de contrôler cette région explosive.

Mais ces évolutions n’empêcheront pas, toutefois, la présence pendant plusieurs années encore de troupes américaines dans ce pays arabe. Cela a été confirmé hier par le président Bush peu avant son départ d’Israël pour se diriger vers le Koweit, étape suivante de sa tournée de huit jours dans plusieurs pays arabes alliés des Etats-Unis. « Nous pourrons rester 10 ans en Irak », a-t-il assuré.

Bush répondait, dans une entrevue avec la chaîne NBC, à la suggestion du sénateur et candidat républicain John McCain, qui plaide pour que l’occupation américaine en Irak soit prolongée pour un siècle. « Cela est trop de temps », a dit le président, qui a ajouté que la présence de l’armée de son pays dépendra de l’accord du gouvernement de Bagdad.

Dans Al Anbar, la situation a connu un tournant.

Depuis le 20 mars 2003, date du début de la guerre, la région peuplée majoritairement par des musulmans sunnites a été le champ de bataille le plus sanglant. Ses villes principales - Ramadi et Falouja- ont été les témoins des attaques les plus dures contre les militaires américains.

Toutefois comme l’a déclaré hier le porte-parole des forces américaines, Gregory Smiths, ce qui était le domaine des militants d’Al Qaeda qui étaient les maîtres absolus dans les rues des villes, a été transformé en une zone beaucoup plus sûre.

« En janvier 2007, certainement que personne n’aurait pu prévoir les changements importants qui ont été obtenus dans Al Anbar », a affirmé Smiths. Aujourd’hui, la police et l’armée irakienne contrôlent 9 des 18 provinces de l’Irak, dont Bassorah, porte de sortie du pétrole irakien. « Un délai de trois ou quatre mois pour la prise de relais dans Al l’Anbar est plausible, pourvu que le permettent les conditions sur le terrain », a ajouté Smiths.

Le locataire de la Maison Blanche abordera probablement cette question avec le responsable des forces de son pays en Irak, David Petraeus. Peu avant, après avoir visité le Musée de l’holocauste à Jérusalem, Bush a fait par de son émotion et a assuré [sans rire... N.d.T] que l’aviation américaine aurait pu bombarder Auschwitz.

Cela n’a pas été fait, selon lui, parce que les alliés concentraient leurs efforts sur l’armée allemande, alors que dans le musée lui-même on montre des photographies aériennes du camp d’extermination prises par l’aviation américaine et il ne manque pas de témoignages de personnes qui se sont enfuis et qui ont alerté du génocide en cours.

* Juan Miguel Muñoz est correspondant pour le quotidien espagnol El Païs.

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Juan Miguel Muñoz

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12 janvier 2008 - El Païs - http://www.elpais.com/articulo/inte...
Traduction : Claude Zurbach


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