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Des centaines de milliers de Palestiniens ont souffert des prisons israéliennes

mercredi 12 décembre 2007 - 10h:14

CPI

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Communiqué du ministère des Affaires des Prisonniers et Libérés palestiniens publié par le Centre palestinien d’information (CPI).

Au moins un membre de toute famille palestinienne a souffert des prisons de l’occupation israélienne, surtout depuis le déclenchement de la première Intifada en 1987.

En effet, depuis le déclenchement de cette Intifada, le 8 décembre 1987, les autorités de l’occupation ont interpellé plus de 283 000 Palestiniens de tout âge.

C’est une politique menée par l’armée de l’occupation israélienne pour casser la volonté des Palestiniens et stopper leur résistance, dit Riyad Al-Achqar, directeur d’informations du ministère palestinien des Affaires des captifs et libérés, dans un communiqué dont le Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie.

L’emprisonnement n’a non seulement pas pu venir à bout de la volonté du peuple, il devient de plus une fierté pour les jeunes Palestiniens qui défendent leur terre et leurs lieux saints.

Les prisons, des académies

Les captifs palestiniens ont transformé les prisons d’un lieu destiné à casser leur volonté en un lieu d’enseignement, d’entraînement, de défit, de résistance. Les prisons deviennent de vraies écoles et universités.

De l’intérieur des prisons, des centaines de captifs ont pu obtenir des diplômes universitaires. L’exemple du captif Nasser Abdo Al-Jawad est très probant. Il a obtenu son doctorat sur la tolérance de l’Islam d’une université américaine, en discutant de sa thèse par téléphone.

Les prisons ont donné des hommes qui ont participé et dirigé les différents aspects de la vie palestinienne : politique, sociale et militaire. Des chefs résistants.

La prison d’Al-Naqab

Al-Naqab reste la plus grande prison. Elle a été ouverte pendant la première Intifada. Plus de 100 000 Palestiniens y sont passés. Les autorités de l’occupation pratiquent toutes sortes d’humiliation et de supplice contre les captifs : agressions, frappes, gaz, raids donnés aux cellules, en particulier après minuit...

Il est important de noter que les autorités pénitentiaires israéliennes négligent complètement le climat désertique du lieu de cette prison d’Al-Naqab, notamment en hiver où il fait très froid. Dans cette prison, la visite des avocats et des familles est interdite. Et les captifs n’y ont pas le droit à un vrai soin, sinon un liquide sans intérêt ou un comprimé (Acamol) pour tous maux, même des plus dangereux !

Riyad Al-Achqar constate que les prisons ont fait 43 martyrs. Soit par la torture. Soit par la négligence médicale. Soit par un assassinat pur et simple, commis contre sept captifs palestiniens !

Anciens captifs

356 Palestiniens sont encore enchaînés dans les prisons israéliennes depuis la première Intifada, dont Saïd Al-Atba, originaire de la Cisjordanie, enfermé depuis 1977. Quant à Salim Al-Kayyal, originaire de la bande de Gaza, il est enfermé depuis 1983.

Le rapport note que depuis 1967, 800 000 Palestiniens ont été arrêtés dont 11 500 personnes sont encore enfermées. 6 500 enfants palestiniens ont goûté aux prisons israéliennes. 335 enfants y sont encore emprisonnés.

1 000 Palestiniens sont internés par ce système bizarre de "détention administrative". Une détention sans chef d’accusation ni jugement...

Répression

L’administration pénitentiaire israélienne pratique toutes sortes de répression contre les captifs et les captives partout dans les prisons et les centres d’investigation, au nombre de 28. Tout cela sous le regard conciliant du monde entier. Un silence encourageant l’occupant à plus de répression.

Les Palestiniens, les factions, les institutions juridiques portent à la communauté internationale toute la responsabilité de la souffrance des captifs. Ils l’accusent même d’une participation directe à cette souffrance quotidienne.

CPI


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