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Augmentation du travail des enfants à Gaza

lundi 10 décembre 2007 - 23h:33

Owen Fay - Al Jazeera.net

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Ces enfants sont rattrapés par les difficultés de la vie, privés de leur enfance et placés face à de responsabilités qui les épuisent.

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Enfants palestiniens vendant du thé dans les rues.

Quelques jours à peine se sont passés depuis la dernière discussion sur les perspectives de paix et un possible espoir quant à l’avenir des Palestiniens.

Mais pour une génération d’enfants palestiniens, il se peut que les choses ne fassent simplement que s’aggraver.

Dans les rues de la bande de Gaza, isolée par le gouvernement palestinien et par une bonne partie du monde, de plus en plus d’enfants sont envoyés au travail.

Avec 70 pour cent de la population vivant sous le seuil de pauvreté, les enfantsde Gaza sont obligés de prendre en main les besoins de leurs familles en difficulté.

Les statistiques montrent que 7% des enfants en Palestine - où 52% de la population a moins de 18 ans - sont maintenant en train de travailler.

Enfant mécanicien

Mohamed Nemir est un garçon de dix ans qui travaille pour un mécanicien.

Il a quitté l’école il y a deux ans et ses tâches dans l’atelier n’ont pas fait que changer ses rêves mais aussi ses traits. Malgré son jeune âge, Mohamed se retrouve seul à nourrir une famille de neuf membres. Les pinces et les tournevis ont remplacé ses livres et jouets pour un salaire d’environ 50 $ par mois.

Quant au droit naturel de tout enfant de jouer avec ses semblables, Mohamed ne peut plus en bénéficier à cause de son travail épuisant. Pourtant, il n’a pas l’air d’en vouloir à la vie. Il dit : « j’ai quitté l’école pour aider mon père et ma mère...il n’y personne à la maison pour subvenir à nos besoins et j’ai six frères et s ?urs... Mes parents ont choisi ce travail pour moi...et je l’aime bien. »

La détresse d’une mère

Durant sa quête des shekels [monnaie israélienne], Rasha passe son temps à courir entre les voitures et les gens, en implorant les uns et en persuadant les autres de lui acheter quelque chose.

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Rasha aimerait porter un uniforme d’écolière "comme les autres petites filles"

Rasha est moins satisfaite de sa situation. « Je vends des biscuits ou du chewing-gum ou n’importe quoi d’autre, c’est pour cette raison qu’on va pas à l’école... on n’a rien », dit-elle ; « Nous voulons acheter des légumes pour la maison et des médicaments pour ma mère... ma s ?ur est asthmatique et nous devons lui acheter un inhalateur. J’aimerais bien aller à l’école et mettre l’uniforme scolaire comme les autres filles. »

Rasha et ses trois frères et s ?urs travaillent dans la rue depuis maintenant quatre ans. Son père a abandonné la famille et sa mère est malade. Rasha et ses frères et s ?urs sont les seuls à subvenir aux besoins de la famille.

La mère de Rasha regrette : « j’aimerais que mes enfants aillent à l’école... », dit-elle, « mais je ne peux pas les envoyer... qui nous nourrirait sinon ? J’ai été obligée de les envoyer à la rue pour avoir un revenu...je suis malade et divorcée, et je n’ai pas de famille... je n’ai personne à part Dieu. »

Ces enfants sont rattrapés par les difficultés de la vie, privés de leur enfance et placés face à des responsabilités qui vident et les épuisent.

Malgré tous les avertissements, il n’y aucun effort sérieux pour aider ces enfants et empêcher le phénomène croissant du travail des enfants à Gaza.

1° décembre 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
Traduction : Thouraya Ben Youssef


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