Les gens sont en train de mourir. Les malades meurent dans leurs lits d’hôpital parce qu’ils n’ont pas obtenu de permis pour partir à l’étranger et suivre les traitements qui pourraient sauver leurs vies.

Les malades qui ont enfin obtenu un permis, meurent au check-point d’Erez parce que l’armée israélienne ne les laisse pas passer et ce, malgré l’autorisation obtenue.

Tous ces morts pourraient être évités. Ces malades sont diagnostiqués comme étant dans un état critique et ils cherchent un traitement qui pourrait leur sauver la vie. Cette politique israélienne équivaut à de l’assassinat, à des meurtres prémédités. Plus de 29 Palestiniens sont déjà morts pour cette raison. 900 autres attendent toujours des permis pour quitter la Bande de Gaza.

Mais ceci n’est que le sommet de l’iceberg, car la punition collective imposée au peuple palestinien de Gaza a des conséquences encore plus graves sur la nourriture, les soins médicaux, l’approvisionnement de médicaments, les équipements cruciaux, les matériaux de construction et maintenant les combustibles et l’électricité. La fermeture des points de passage par l’armée israélienne et les nouvelles coupures de livraisons ordonnées par le gouvernement israélien sont d’envergure. Tous les secteurs de la vie sont touchés ; toute la population est attaquée.

Les hôpitaux comptent sur les traitements et les provisions de médicaments, sur l’alimentation en eau qui, elle, dépend des pompes qui nécessitent du combustible et de l’électricité pour fonctionner, de même les usines d’épuration dépendent des combustibles et de pièces de rechange cruciales ; les usines et les sites de constructions dépendent de matières premières importées... mais tout cela n’est pas disponible dans la Bande de Gaza. Des dizaines de milliers d’emplois ont été détruits et seuls 41% des besoins d’importations de nourriture de base atteignent les habitants pauvres de Gaza qui achètent maintenant 79% de nourriture en moins qu’avant le siège. Les gens marchent la nuit dans le noir à cause du manque de combustible pour transporter et alimenter l’éclairage public.

Le secteur de la santé souffre particulièrement. 7 des 17 incubateurs de l’hôpital pédiatrique de Gaza ne fonctionnent plus normalement. 20% des drogues indispensables et 31% de l’approvisionnement en médicaments essentiels ne sont plus disponibles. Le terme technique utilisé par les agences des Nations unies dans leur rapport est : « Accessibilité zéro ».

Alors que tous ces facteurs sont bien connus, cette violation massive de la loi humanitaire internationale se fait ouvertement et l’échec de la communauté internationale à faire respecter la loi internationale et à faire pression sur Israël, est incommensurable.

Il n’y a pas de terme technique qui puisse décrire la souffrance endurée par les Palestiniens de Gaza. Il n’y a personne pour dénoncer l’inhumanité du siège d’Israël et la cruauté de son traitement envers toute une population, femmes, enfants et malades inclus.

Le PMRS, au nom de la population de Gaza, demande une campagne immédiate pour que le siège sur Gaza soit levé.

Chacun doit agir maintenant afin de mettre fin à cette punition collective. C’est la seule chose éthique, juste et humaine à faire. Le siège doit s’arrêter maintenant.

Mail reçu du PMRS du 6 décembre 2007 -
Traduction : Ana Cléja.