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Devant le Forum Juif, les candidats du Parti Républicain critiquent la conférence de Bush

samedi 27 octobre 2007 - 06h:22

Nathan Guttman - Forward

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Titre original : Les candidats du Parti Républicain utilisent le Forum Juif pour critiquer l’initiative de Bush pour la paix.

Washington - Dans une apparition devant les électeurs juif ce mardi, les cinq candidats républicains à l’élection présidentielle ont exprimé leur scepticisme à propos des efforts en cours de l’administration Bush pour la paix entre les Israéliens et les Palestiniens.

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Lors de cette manifestation du 16 octobre pour les candidats présidentiels organisée par la Coalition Juive Républicaine, Giuliani a régalé son public avec l’anecdote sur comment, en tant que maire de New York, il a expulsé Yasser Arafat en dehors d’un concert.

La manifestation organisée par la Coalition Juive républicaine, a mis en vedette les prétendants pour la nomination au Parti Républicain : Rudy Giuliani, Sam Brownback, John Mccain, Mitt Romney et Fred Thompson.

Peu de différences politiques sont apparues dans les discours des candidats. Tous ont souhaité que l’Iran n’obtienne pas d’armes nucléaires ; tous ont déclaré leur soutien inébranlable pour Israël, et tous ont exprimé leur scepticisme envers le processus de paix au Moyen Orient.

La critique des efforts pour des négociations entre les Israéliens et les palestiniens arrive à un moment où la Maison Blanche est engagée dans des efforts ambitieux pour promouvoir de telles négociations, avec une conférence de paix sponsorisée par les Etats-Unis et planifiée pour le mois prochain. Les candidats républicains ont tenu à se distancer significativement du dynamisme actuel pour la paix.

Le sénateur du Kansas, Brownback, qui a soutenu la semaine dernière un plan belliciste présenté par un député de droite de la Knesset israélienne, a informé la foule que les dernières tentatives pour promouvoir le processus de paix avaient échoué et que maintenant « il était temps que nous cherchions d’autres idées ».

L’ex-maire de la ville de New York, Giuliani, qui s’était fait applaudir par le public en racontant comment il a fait expulser Yasser Arafat d’un concert à New York, a dit que les Palestiniens devaient accepter un certain nombre de conditions avant qu’aucune négociation ne puisse commencer.

« Nous n’avons pas besoin de créer un autre état terroriste », a-t-il ajouté.

Romney, un ex-gouverneur du Massachusetts, a divisé les américains entre deux camps : ceux qui voient le conflit israélo-palestinien comme la source de tous les problèmes au Moyen Orient, et qu’il appelle « les libéraux », et ceux qui comme lui comprennent, selon Romney, que le vrai problème est avec les jihadistes radicaux.

« Nous avons raison et ils ont tort », c’est comme ça qu’il a résumé sa thèse, en ajoutant plus tard que « une mesure de prudence » était nécessaire en s’approchant de la conférence de paix qui aura lieu fin novembre ou début décembre à Annapolis, Maryland.

Bien que le public fût formé des supporters des cinq candidats, c’était Giuliani qui a clairement attiré l’attention de la foule, en provoquant de longs applaudissements et des explosions de rire.

« J’ai donné mon sang au Parti Républicain à New York », a dit Giuliani en expliquant qu’il était très difficile d’être un républicain à New York : « C’est une ville qu’Abraham Lincoln n’a pas supporté, je vous jure ».

Les républicains sont encore une minorité dans la communauté juive, dont les trois quarts votent pour les candidats démocrates, et Giuliani a montré de la compassion.

« Beaucoup parmi vous souffrent d’être des républicains, non ? » a-t-il demandé.

Avant la conférence de mardi, la Ligue Anti-Diffamation a envoyé une lettre à tous les candidats présidentiels les exhortant à ne pas mettre l’accent sur la religion dans leurs campagnes politiques.

« Il a un niveau où l’accentuation sur la religion dans une campagne politique devient inapproprié », dit la lettre de l’ADL.

Il n’a pas été fait mention de la lettre, mais on n’a pas beaucoup spécifiquement parlé de la religion non plus. Il y avait un silence pesant à propos des commentaires récents de quelques haut-profils républicains concernant le caractère chrétien des Etats-Unis.

Les remarques récentes de McCain désignant les Etats-Unis comme une « nation chrétienne » n’étaient pas citées, ni le brouhaha entourant Ann Coulter qui a déclaré la semaine dernière que les Juifs avaient besoin d’être « perfectionnés ».

Plus tôt cette semaine, Richard Baehr, un membre de la Coalition Juive Républicaine, a publié un article accusant Coulter de ne pas aider les efforts républicains à capter les électeurs juifs. (Le Comité National Démocrate a fait une déclaration ce mardi demandant aux candidats républicains de dénoncer Coulter à propos de ses remarques).

A la place de la religion, les candidats ont insisté sur la politique étrangère. Sur la question de l’Iran, tous les cinq prétendants ont présenté leur penchant belliciste, en répétant la phrase « l’option militaire », apparemment dans une tentative de se distinguer des candidats démocrates.

« L’option militaire doit toujours être sur la table » a déclaré l’ex-sénateur Thompson.

La menace nucléaire iranienne était en haut de l’agenda de politique étrangère des militants politiques juifs durant les quelques années qui précèdent et est devenue un sujet politique obligatoire à traiter devant n’importe quel public juif.

Actuellement, cependant, c’est le processus de paix qui fait les titres. Rien que cette semaine, la secrétaire d’état Condoleezza Rice était dans la région conduisant ses plus longues et intenses négociations entre les Israéliens et les Palestiniens. Rice a déclaré durant sa visite que l’administration US est engagée à réaliser la solution de deux états.

Walter Stern, un membre du conseil de la Coalition Juive Républicaine (RJC), a dit que les candidats avaient raison de se distancer du processus de paix et de la prochaine conférence.

« Cela a pris une mauvaise tournure avec Condi Rice », a dit Stern, « Bush est solide, mais l’administration a délégué [le processus de paix] au Département d’Etat. J’espère que c’est seulement une délégation temporaire ».

Rudolph Giuliani :

- Rudolph Giuliani, plus "dur" en politique étrangère que la Maison Blanche

17 octobre 2007 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.forward.com/articles/11848/
Traduction : Iyad Abbara


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