Mur D’apartheid le long de la colonie juive de Maaleh Adumim
Photo : AP/Sebastian Scheiner

Voulant tirer une sonnette d’alarme alors que la secrétaire d’état des Etats-Unis, Condolezza Rice rencontre le président palestinien Mahmoud Abbas, le conseiller des Nations Unies pour les Droits de l’Homme dans les Territoires Palestiniens a déclaré que les restrictions imposées par Israël créaient de la misère et un sentiment de désespoir parmi les Palestiniens.

S’exprimant devant Al Jazeera ce lundi, John Dugard a estimé que le Quartet sur le Moyen-Orient ne traitaient pas sérieusement la question des Droits de l’Homme pour les Palestiniens.

Dugard pense que les Nations Unies devrait se retirer du Quartet --- groupe qui comprend les Nations Unies, les Etats-Unis, l’Union Européenne et la Russie --- à moins que ses demandes ne soient entendues.

Pour exemple, le Quartet n’a simplement jamais mentionné l’avis consultatif datant de 2004 de la Cour de Justice Internationale, avis représentant le cadre juridique permettant de traiter la question des territoires palestiniens.

Dugard, professeur de droit sud-africain et rapporteur spécial des Nations Unies pour les Droits de l’Homme dans les Territoires Palestiniens, a encore déclaré : « Si les Nations Unies ne peuvent pas persuader d’autres membres du Quartet, en particulier les Etats-Unis, de reconnaître qu’Israël viole gravement des Droits de l’Homme et le droit international, alors il faut étudier sérieusement la possibilité de se retirer du Quartet. »

Réunions avec Rice

L’avertissement de Dugard coïncide avec l’arrivée de Rice dans le cadre de son septième voyage cette année dans la région ; l’objectif cette fois-ci est de préparer le sommet pour la paix convoqué par les Etats-Unis à Annapolis dans le Maryland en novembre.

David Chater, correspondant d’Al Jazeeral, rapporte depuis la ville de Ramallah en Cisjordanie que Rice pourrait prendre note des commentaires de Dugard.

Un des points mis en avant par Dugard était que les espoirs placés dans les entretiens sont largement dissipés et que si ces espoirs sont frustrés, cela pourrait mener à un troisième Intifada, indique Chater.

Rice a eu une longue réunion avec Abbas ce lundi dans Ramallah en dépit du peu d’espoir d’une percée significative.

Son convoi est entré dans le quartier présidentiel palestinien après avoir été brièvement retenu en raison de soucis de sécurité concernant une voiture suspecte sur la route venant de la partie occupée de Jérusalem.

Cela s’est avéré être une alarme fausse, selon les agences de presse.

Israël contredit

Rice avait plus tôt prévenu que le projet israélien de se saisir de nouvelles terres palestiniennes à Jérusalem pourrait affaiblir la confiance placée dans la réunion d’Annapolis et traitant de l’état palestinien.

Avant son arrivée à Jérusalem ce dimanche, elle a dit que les explications israéliennes selon lesquelles le projet était de faciliter les déplacements des Palestiniens l’avaient peu rassurée.

La terre est en fait confisquée pour construire une route reliant des secteurs palestiniens mis en pièces par l’itinéraire du mur d’apartheid.

Les Palestiniens disent que ce projet menace la possibilité de créer un état indépendant en Cisjordanie.

Navette diplomatique

Rice a discuté dimanche de cette saisie de terre avec Ehud Barak, le ministre israélien de la défense, aussi bien que de la façon de soulager les restrictions imposées aux Palestiniens voyageant à travers la Cisjordanie sous occupation, selon un officiel israélien.

Elle a eu ensuite des entretiens avec Ehud Olmert, le premier ministre israélien, et les chefs des principaux partis politiques israéliens avant de dîner avec Salam Fayyad, le premier ministre palestinien du gouvernement de Cisjordanie.

Mais déjà avant qu’elle n’entame sa série de réunions, Olmert avait suggéré qu’un accord-cadre n’était pas nécessaire pour que la conférence puisse avancer.

Le but « est de parvenir à un document commun pour la conférence internationale, quoique l’existence d’un tel document n’a jamais été une condition pour à la tenue de cette conférence, » a déclaré Olmert.

Les équipes de négociateurs palestiniens et israéliens ont déjà commencé à discuter le contenu de ce document qui devrait aborder « les questions centrales », à savoir celle des frontières, de la souveraineté sur Jérusalem et des Palestiniens réfugiés.

Israël fait pression pour que le document ne contienne que des généralités, ce qui lui donnerait toutes possibilités de manoeuvrer, alors que les Palestiniens veulent un accord préliminaire détaillé avec un agenda pour la création d’un état palestinien.

15 octobre 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
[Traduction : Info-Palestine.net]