16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

"L’Iran préférerait un affrontement direct à des sanctions"

mardi 2 octobre 2007 - 07h:04

Yann Richard - Le Monde

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


L’intégralité du débat avec Yann Richard, de l’Institut d’études iraniennes, auteur de "L’Iran : Naissance d’une république islamique", La Martinière, 2006


La France, qui jusqu’à présent représentait un interlocuteur de premier plan pour l’Iran, ne risque-t-elle pas de perdre de son influence ?

JPEG - 4.9 ko
Yann Richard

La France a des intérêts très importants en Iran dans le domaine pétrolier, puisque TotalFinaElf a des contrats d’exploitation de pétrole et de gaz dans le golfe Persique, avec la connivence américaine et malgré la loi D’Amato.

D’autre part, Renault et PSA ont des projets industriels très importants avec l’Iran, notamment la construction de la Logan avec Renault, chose rarement évoquée dans les médias, car on fait profil bas, c’est mal vu dans l’opinion. Et il est certain que la déclaration de M. Kouchner va freiner, sinon stopper, le développement des échanges économiques entre la France et l’Iran.

Ce n’est pas la première fois que la France a une position hostile à la République islamique, puisque déjà dans la guerre Iran-Irak (1980-1988), la France avait aidé Saddam Hussein dans sa guerre contre Téhéran. Mais la France avait joui ces dernières années d’une position très favorable en Iran. Comme une alternative au rétablissement des relations avec les Etats-Unis.

Les menaces de la France sont-elles prises au sérieux en Iran (par les dirigeants et par le peuple) ?

Yann Richard : D’abord, on ne peut pas parler de menaces de la France, car en réalité, le discours de M. Sarkozy et de M. Kouchner consiste à dire : évitons la guerre, et asseyons-nous pour discuter. La tonalité, cependant, a brutalement changé par le fait qu’on a utilisé les mots "guerre" et "bombardement".

La France n’a aucun pouvoir de frappe sur l’Iran. La France n’a pas de porte-avions dans le golfe Persique, alors que les Etats-Unis en ont actuellement trois dans la zone, qui sont opérationnels. La France n’a pas de troupes en Irak, elle a juste un contingent en Afghanistan, dans la formation de la police afghane, et quelques chasseurs basés entre l’Ouzbékistan et le Pakistan. Et qui dépendent de l’infrastructure américaine.

Mais diplomatiquement, au Conseil de sécurité de l’ONU, et politiquement, de par l’histoire des relations de la France et des Etats-Unis, les Iraniens espéraient avoir de la part de la France une plus grande neutralité.

Le peuple iranien a-t-il peur des sanctions économiques ?

Oui et non. D’abord, il y a le souvenir dans la population iranienne d’un embargo déjà un peu ancien (1951, au moment de la crise de la nationalisation du pétrole). Cet embargo avait réussi à affaiblir considérablement le gouvernement nationaliste de Mosaddek.

Aujourd’hui, l’Iran est dans une position beaucoup plus favorable du fait du renchérissement du pétrole depuis plusieurs années. Mais l’économie iranienne est très dépendante pour des secteurs vitaux comme les céréales, les matières premières, les matériaux de construction, et les produits pétroliers raffinés (50 % de la consommation iranienne d’essence sont importés depuis l’Inde par le golfe Persique).

C’est pourquoi il y a déjà plusieurs mois, pour anticiper une crise internationale, le gouvernement de M. Ahmadinejad a procédé au rationnement de l’essence en Iran au moyen de cartes de rationnement très sophistiquées. Ce qui a provoqué de vives protestations, mais le gouvernement a réussi à gérer cette crise, qui lui permet de voir sereinement, de son point de vue, l’arrivée de sanctions plus rigoureuses.

Les Iraniens craignent-ils des sanctions européennes ?

Oui et non. Les sanctions américaines depuis 1979 n’ont pas empêché l’Iran de se procurer des technologies fabriquées aux Etats-Unis, quelquefois très sensibles, par l’intermédiaire des émirats arabes du golfe Persique. Ils paient pour cela le prix des intermédiaires.

Et la possibilité de s’approvisionner en Europe a été pour eux une manière de résister aux pressions américaines. Déjà, pour acquérir des avions Airbus par exemple, une interdiction d’exportation de technologies américaines vers l’Iran interdisait aux sociétés européennes de vendre ces avions à l’Iran, qui ne pouvait que les louer en leasing.

L’Iran, grâce à ses immenses revenus pétroliers, peut faire face à beaucoup de pressions, comme en leur temps l’Afrique du Sud ou la Rhodésie ont longtemps résisté aux sanctions internationales. Mais la population iranienne a une résistance limitée et le régime ne pourra pas tenir longtemps sous la pression. C’est pourquoi beaucoup d’observateurs pensent que les dirigeants de la République islamique cherchent un affrontement qui leur donnerait une nouvelle popularité et qui justifierait les sacrifices dans la population. Ils préfèrent un affrontement ouvert plutôt que des sanctions qui les affaiblissent.

Est-ce que le peuple iranien dans son ensemble est favorable au nucléaire ?

Yann Richard : Il y a d’une manière générale un consensus des Iraniens pour approuver la volonté du gouvernement iranien de développer l’iindustrie nucléaire. C’est la même logique qui avait poussé le chah, dans les années 1970, à s’équiper en réacteurs nucléaires et en technologie d’enrichissement d’uranium, alors que l’Iran regorge dans son sous-sol de produits pétroliers et gaziers qui garantissent ses besoins d’énergie pour plusieurs siècles.

Mais les Iraniens considèrent, indépendamment de l’utilisation militaire ou non de la technologie nucléaire, qu’aucune puissance au monde n’a le droit de les empêcher d’accéder à cette technologie. Et le gouvernement iranien actuel joue sur cette fibre nationaliste, cette fierté iranienne, dont il tire un profit en niant toute utilisation militaire dans son programme nucléaire actuel.

Des divergences réelles existent-elles au sein du pouvoir iranien au sujet de la politique nucléaire du président Ahmadinejad ?

Les dirigeants iraniens sont loin d’être unanimes dans leur volonté de développer un nucléaire militaire. Les religieux sont en général plutôt orientés vers des positions de pacifisme et favorables à la dénucléarisation de toute la région.

Les militaires se souviennent que l’Iran, pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), avait été seul à se défendre contre un pays qui était aidé par tous les Occidentaux, notamment par la France. Donc la décision de reprendre un programme nucléaire qui avait été stoppé en 1979 s’est imposée aux militaires iraniens, dans l’idée qu’à l’avenir, seule une dissuasion de ce type pourrait protéger l’Iran des convoitises de ses voisins.

Mais le prix à payer pour cette technologie est démesuré par rapport aux besoins industriels actuels de l’Iran. C’est pourquoi, même si la cause de la technologie nucléaire est populaire dans le pays, certains dirigeants se posent la question de l’opportunité ou non d’un moratoire pour permettre au pays d’établir des relations plus confiantes avec le monde occidental. Et de se diriger plus nettement vers le développement économique.

Les dirigeants actuels, notamment le président, utilisent la cause du nucléaire du fait de sa popularité dans l’opinion iranienne et comme une source de légitimité, puisque la majorité des pays occidentaux voudraient empêcher l’Iran de la développer.

Jusqu’où le gouvernement iranien est-il prêt à aller ?

Le gouvernement iranien est partagé en de multiples factions : le président est issu des Gardiens de la révolution, qui sont les maîtres d’ ?uvre du programme nucléaire de l’Iran. Donc, s’ils ont l’autorité des décisions de la République islamique actuelle, on peut penser que rien n’arrêtera le programme nucléaire iranien.

Face à eux, il y a des éléments plus modérés ou plus pragmatiques, comme l’ancien président Hachémi Rafsandjani, qui a eu de nombreux déboires électoraux ces dernières années, mais qui est remonté dans l’opinion depuis l’hiver dernier, et est actuellement président du Conseil des experts. Une entité un peu analogue au Sénat chez nous.

Rafsandjani est un religieux qui est perçu par la majorité des Iraniens comme un corrompu qui s’est considérablement enrichi depuis la révolution. Et il a échoué en 2005 contre le président actuel, alors que son programme mettait en avant la nécessité pour l’Iran de renouer des relations diplomatiques avec Washington.

La position stratégique de Rafsandjani n’est pas isolée, puisqu’à l’intérieur du régime, et notamment parmi les proches du "guide", Khamenei, il y a des éléments qu’on pourrait qualifier de pragmatistes, qui voudraient à tout prix éviter un affrontement catastrophique contre l’armée américaine.

Enfin, une des stratégies largement partagées des dirigeants actuels consiste à se présenter comme la seule puissance capable de prendre le relais des Américains en Irak. Et pour faire avancer leur crédibilité internationale, ils ne veulent pas que le nucléaire aboutisse à une rupture totale avec la communauté internationale.

Quelles sont les marges de man ?uvre d’Ahmadinejad ? Quelle est l’opinion du peuple sur son président ?

Ahmadinejad n’est pas le dictateur que les médias occidentaux ont présenté l’année dernière, pour de multiples raisons. D’abord, il n’a pas l’envergure d’un chef politique très expérimenté. Mais aussi parce qu’il ne jouit pas de pouvoirs très étendus dans son pays. Bien qu’il soit le chef de l’exécutif - puisqu’il n’y a plus de premier ministre depuis 1989 -, il ne peut faire entériner ses décisions qu’après des débats au Parlement et l’approbation par une instance contrôlée par le "guide" suprême, le Conseil de discernement.

Il a gardé une grande popularité, d’une part parce que, face à Rafsandjani, il se présentait comme l’homme intègre, défenseur des classes laborieuses. Mais aussi parce que grâce au prix élevé du pétrole, il a pu distribuer partout en Iran, lors de ses déplacements officiels, d’innombrables subventions qui accélèrent l’inflation galopante de l’économie iranienne. A l’étranger, Ahmadinejad a eu le bénéfice de la guerre israélo-libanaise de juillet 2006, dans laquelle l’Iran, par l’intermédiaire du Hezbollah libanais, faisait figure de seule puissance du monde musulman à affronter régulièrement Israël.

Enfin, par ses nombreux voyages en Amérique latine et en Asie, Ahmadinejad a essayé de créer une sympathie et une alliance parmi les pays du tiers-monde qui résistent à l’influence politique et économique des Etats-Unis. Mais l’intransigeance bornée d’Ahmadinejad et de son équipe, notamment concernant le respect des m ?urs islamiques, les pressions sur les femmes, sur les intellectuels et surtout la censure de la presse donnent de plus en plus de ce président l’image d’un militant attardé d’une cause à laquelle la majorité des Iraniens ne croient plus.

L’Iran est-il une démocratie ?

Quelle démocratie voyez-vous dans la région ? En Iran, depuis la révolution, il y a eu plusieurs alternances politiques inattendues, grâce au recours au suffrage universel. L’élection même d’Ahmadinejad en juin 2005 a été une surprise pour les Iraniens eux-mêmes.

Le Parlement iranien a joui à plusieurs périodes depuis la révolution d’une assez grande liberté de parole, y compris pour censurer des ministres, qui ont dû démissionner. Plusieurs recours au suffrage universel sont prévus dans la Constitution de 1979 révisée en 1989. Notamment pour l’élection des assemblées locales mises en place par le président Khatami, pour l’élection du Parlement, pour l’élection du président de la République, et pour l’élection des membres du Conseil des experts.

Mais la liberté de vote, qui n’a quasiment jamais existé de manière transparente en Iran, est de plus en plus restreinte par l’existence de listes de personnalités éligibles qui sont établies sur des critères idéologiques ne laissant presque aucune place à des partis d’opposition. L’Iran ne connaît aucun pluralisme de partis politiques et les pressions internationales, depuis le début de la République islamique, et à chaque fois qu’une crise vient menacer l’existence du régime, justifient toutes les mesures de restriction, par exemple censure, arrestations arbitraires et fermeture de journaux.

En quoi les élections américaines de 2008 et iraniennes de 2009 peuvent-elles changer la situation ?

Les républicains américains ont toujours eu la faveur du pouvoir politique en Iran. C’était déjà le cas avant la révolution. Et l’arrivée au pouvoir du démocrate Carter en 1977 avait déstabilisé l’autorité du chah, permettant entre autres la prise de parole qui a entraîné la révolution.

Le fait que Carter ait plus tard soutenu le chah jusqu’au bout, et que la prise d’otages des diplomates américains à Téhéran en novembre 1979 ait été dirigée contre Carter, favorisant l’élection de Reagan en 1980, a rendu les relations des démocrates américains avec l’Iran encore plus difficiles qu’elles ne l’avaient été avant la révolution. Pendant très longtemps, les pires ennemis du régime iranien n’étaient pas les républicains, pourtant réputés conservateurs et hostiles à l’islamisme, mais les démocrates.

Il n’est pas certain qu’un changement de majorité et de président aux Etats-Unis entraîne un bouleversement de ces relations difficiles entre les deux pays. Les élections en Iran pourraient être un enjeu utilisé par les plus radicaux en Iran, qui favoriserait des provocations pour gagner l’opinion.

Les Iraniens ne sont-ils pas plus en position de force aujourd’hui que le jour où ils auront la bombe et seront exposés à la prolifération dans la région ?

Les Iraniens sont aujourd’hui en position de défense, ils se sentent attaqués de partout. Et ils sont la cible d’accusations qui viennent des pays sunnites, notamment de l’Arabie saoudite, et des Occidentaux, qui les accusent de favoriser la guérilla antiaméricaine en Irak et en Afghanistan. Ce qui est probablement faux.

Mais l’Iran aujourd’hui cherche une certaine hégémonie sur le monde musulman grâce à cette image d’opposant inconditionnel aux visées américaines et sionistes. Il n’est pas sûr que l’Iran cherche à acquérir un armement atomique offensif, mais il cherche, dans une doctrine stratégique semblable à celle du gaullisme dans les années 1960, à acquérir une force de dissuasion.

Et certains vont même jusqu’à dire une forme de dissuasion virtuelle, qui consisterait à dire : nous avons atteint le niveau nous permettant, si nous le voulons, de fabriquer des armes atomiques, nous ne le faisons pas pour respecter le traité de non-prolifération, mais si vous nous chatouillez, nous le ferons.

Si l’Iran allait jusqu’à provoquer les Nations unies et les Américains en faisant exploser une arme atomique pour montrer sa nouvelle puissance, il se placerait en position très délicate, entraînant d’abord un mouvement incontrôlable vers la prolifération atomique, et ensuite se mettant au ban des nations pour violation évidente du TNP.

L’Iran ne facilite pas la guérilla en Irak ?

Les guérillas antiaméricaines en Irak et en Afghanistan sont principalement le fait de milices sunnites ou de groupes terroristes plus ou moins liés à Al-Qaida. Or Ben Laden et ces groupes sunnites sont fortement influencés par une interprétation très fondamentaliste de l’islam sunnite, qui vient notamment de l’Arabie saoudite et de son islam wahhabite.

Les wahhabites sont les pires ennemis du chiisme. Pour eux, les chiites sont des hérétiques, qui sont d’autant plus dangereux qu’ils agissent à l’intérieur de la communauté musulmane. En Afghanistan, du temps des talibans, qui étaient alliés de l’Arabie saoudite, des diplomates iraniens avaient été massacrés par des talibans dans le nord de l’Afghanistan, à Mazar-e-Charif. Et les pressions des talibans sur les chiites étaient intolérables du point de vue des Iraniens.

Quant à l’Irak, où les chiites n’avaient jamais participé au pouvoir politique, ni du temps de l’Empire ottoman jusqu’en 1918, ni après la fondation du royaume hachémite d’Irak, ni du temps de la République, les groupes sunnites minoritaires se sont ligués contre ce qu’ils ont appelé "l’arc chiite", faisant allusion à la montée en Iran, à Bagdad et au Liban, d’un pouvoir politique aux mains des chiites et fortement influencé par les ayatollahs iraniens.

Il est difficile d’imaginer que l’Etat iranien aide aujourd’hui les pires ennemis des chiites en Irak, qui ont notamment fait des attentats spectaculaires et horribles jusqu’au c ?ur des grands sanctuaires chiites d’Irak. Comme à la mosquée de Samarra. Il est probable que des armes fabriquées en Iran ont été détournées, et peut-être renvendues à des milices sunnites, ce qui ne veut absolument pas dire qu’elles ont été fournies par l’Etat iranien pour affaiblir le gouvernement chiite de Bagdad.
Il a d’ailleurs été révélé récemment qu’une grande partie des armes livrées par les Américains au gouvernement irakien avaient été détournées au profit de la guérilla sunnite. Ce qui veut dire que la possession d’armes par cette guérilla n’implique absolument pas la connivence du pays producteur de ces armes.

En quoi le rapprochement entre les positions française et américaine constitue une menace concrète pour l’Iran ? Quel peut être son impact sur le monde chiite ?

La position française, issue d’une longue tradition gaulliste, consistait à se démarquer autant que possible de l’arrogance américaine. Cette position avait déjà été entamée par le soutien français à Saddam Hussein dans la guerre Iran-Irak, et surtout par l’engagement français auprès des Américains contre l’Irak en 1990-1991. Le président Chirac avait réussi, notamment avec l’aide de Dominique de Villepin, à maintenir une position très neutre dans le conflit irakien depuis 2003. Position dans laquelle la France avait su entraîner l’Allemagne, alors que notre allié européen avait eu généralement une position d’alignement avec les Etats-Unis.

Le renversement radical de la stratégie française dans cette région depuis l’élection du président Sarkozy constitue une réelle rupture. Il n’est pas étonnant que le ministre des affaires étrangères socialiste du nouveau gouvernement ait pris des positions nettement anti-iraniennes. Déjà, en 1981, le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, avec son ministre des affaires étrangères Claude Cheysson, avait eu une position nettement anti-iranienne. Cheysson était allé jusqu’à dire que l’Iran était notre ennemi.

Pendant la campagne électorale, Mme Ségolène Royal avait elle-même, à plusieurs reprises, stigmatisé le danger du nucléaire iranien, allant bien au-delà des positions de l’AIEA en disant que l’Iran ne devait même pas accéder à la technologie nucléaire civile. La position de la France dans l’opinion des Iraniens et des chiites en général va certainement régresser, puisque la neutralité que le président Chirac avait réussi à imposer laisse désormais la place à un alignement avec Washington.

Chat modéré par Anne-Gaëlle Rico


A propos de l’Iran :

- D’après des scientifiques britanniques, les Etats-Unis préparent une attaque terrifiante contre l’Iran
- Les perspectives d’Armageddon

Yann Richard - Le Monde, le 20 septembre 2007


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.