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Le PCHR demande une enquête sur les évènements de Gaza et Rafah

lundi 3 septembre 2007 - 06h:27

PCHR

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Le PCHR demande une enquête à propos des événements qui ont eu lieu dans les villes de Gaza et Rafah le vendredi 31 août, ce qui inclut les confrontations entre les membres de la Force Exécutive et des manifestants du Fatah. Les affrontements ont eu comme conséquence des blessures pour plusieurs personnes dont un journaliste français couvrant les événements. Le PCHR est très préoccupé par les détentions effectuées par la Force Exécutive à l’occasion des affrontements et par les coups donnés et l’humiliation imposée à plusieurs détenus.

L’enquête préliminaire réalisée par le PCHR indique que le 31 août 2007 plusieurs milliers de Palestiniens se sont réunis dans le parc d’Al-Katiba près de l’université d’Al-Azhar pour le deuxième vendredi consécutif afin de faire les prières du vendredi dans des terrains à découvert.

Les rassemblements sont organisés par le Fatah pour protester contre ce qu’il a décrit comme une « prise de parti et une politisation des sermons du vendredi dans les mosquées. » Les milliers de partisans du Fatah avaient fait leurs prières du vendredi une semaine plus tôt dans « le parc du soldat inconnu » au centre de la ville de Gaza. Les affrontements ont éclaté vendredi dernier et ont eu comme conséquence des blessures et la détention pour un certain nombre de personnes.

Ce vendredi, les contingents de la Force Exécutive, armés de fusils d’assaut et de bâtons ont été déployés de façon importante dans le secteur prévu pour les prières.
Après la fin des prières, une manifestation s’est dirigée de façon au début pacifique vers le croisement de l’université d’Al-Azhar en direction du bâtiment du Conseil législatif palestinien (PLC).

Près du bâtiment du PLC, les manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov en direction des membres de la Force Exécutive déployée devant le bâtiment.

Ils ont aussi crié des slogans pro-Fatah et anti-Hamas. La Force Exécutive a répliqué en tirant des coups de feu en l’air et en envoyant des grenades assourdissantes.

Fredrick Pat, un journaliste français travaillant pour la 5e chaîne de la télévision française, a été blessé par des éclats dans la jambe.

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Photo : Ma’an Images

La manifestation a poursuivi son chemin vers la rue Nasser. Près des anciens bureaux du ministère de l’intérieur, les manifestants ont jeté des pierres en direction des membres de la Force Exécutive postés dans le secteur. Les membres de la Force Exécutive ont alors attaqué les manifestants, matraquant plusieurs d’entre eux et en détenant d’autres.

La plupart des détenus qui étaient des mineurs ont plus tard été libérés. D’autres sont restés en détention et ont refusé de signer des lettres d’engagement pour payer une amende de 1000 nouveaux shekels israéliens qui serait remboursée si aucun délit n’était commis pendant 6 mois.

L’enquête préliminaire du PCHR et les témoignages des détenus libérés indiquent que des prisonniers ont été sévèrement battus, humiliés, et traités d’une façon dégradante lors de leur arrestation et durant leur détention. Un des prisonniers libérés a déclaré que les membres de la Force Exécutive l’avaient frappé à la tête et sur le reste du corps avec des bâtons. Les coups ont cessé suite à une entaille considérable à la tête.

Un autre prisonnier a déclaré que les membres de la Force Exécutive l’avaient battu durement avec des bâtons pendant le transport vers la prison de central de Gaza. Il a ajouté qu’ils ont chanté des chansons du Hamas et les ont forcées à applaudir. Le prisonnier a également déclaré que la Force Exécutive l’a contraint à signer un engagement de ne plus participer aux activités ou manifestations du Fatah sous peine d’une pénalité de 20 000 dinars jordaniens. Il a été libéré vers approximativement 18h30 ce vendredi.

Un troisième détenu a déclaré que les membres de la Force Exécutive l’avaient injurié puis sévèrement battu sur tout le corps. Un quatrième détenu a déclaré que les membres de la Force Exécutive l’avaient durement battu avec des bâtons et à coups de poings et de pieds pendant le transport vers la prison centrale de Gaza, et qu’il a été injurié. Il a déclaré qu’à la prison de centrale de Gaza, sa tête avait été rasée.

Dans Rafah, des milliers de partisans du Fatah se sont réunis pour faire les prières de vendredi dans le square Nijma dans le camp de réfugié de Shaboura. Avant le moment de la prière, vers approximativement 12h00, la Force Exécutive a contraint le propriétaire du système de sono à enlever son équipement sous la menace de représailles. Le prédicateur du vendredi a été forcé d’utiliser un haut-parleur qu’il tenait à la main.

Après les prières, plusieurs centaines de manifestants ont marché à travers le camp de réfugiés. Près du terrain de football de Burqa, des escarmouches ont éclaté entre les partisans du Fatah et ceux du Hamas avec des envois de grenades assourdissantes, ce qui a eu pour conséquence des blessures pour 11 personnes, dont 10 enfants.

Un partisan du Hamas a tiré plusieurs coups de feu en l’air après avoir entendu des slogans anti-Hamas près de la maison de Sami Saleh, le commandant de la Force Exécutive dans Rafah.

À la lumière de ces évènements, le PCHR :

- Affirme que le droit au rassemblement dans le calme, y compris le droit de manifester, est protégé par la loi fondamentale palestinienne et la loi des Assemblées Générales No. 12 datant de l’année 1998, à condition que les rassemblements soient paisibles ; le PCHR rejette fortement l’utilisation de la violence, y compris les lancers de pierres et les attaques contre les établissements publics.

- Rejette fortement les pratiques brutales et les attaques de la Force Exécutive contre des manifestants et des participants aux marches ; le PCHR demande qu’il y ait enquête sur ces attaques, que les coupables soient poursuivis et que des mesures efficaces soient prises pour empêcher leur répétition.

- Affirme que les cas d’arrestations sont définis par la loi palestinienne et dépendent des autorités chargées d’appliquer la loi, laquelle est représentée par la police civile sous des ordres et la surveillance de l’Attorney General.

2 septembre 2007 - Palestinian Center for Human Rights - Vous pouvez consulter cet appel à :
http://www.pchrgaza.ps/files/PressR...
[Traduction : Info-Palestine.net]


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