Urgent : empêchez l’évacuation des manifestants soudanais rassemblés à Jérusalem

Merci à tous ceux qui ont apporté des vêtements et de la nourriture. Même les gardiens de la Knesset ont rassemblés des vêtements pour eux. Dieu merci nous nous souvenons encore d’où nous venions. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde ! Alors que nous déchargions certains vêtements des jeunes portant un long tzitzit (franges que portent les Juifs observants aux coins des vêtements) a dit : « Réfugiés : que leurs noms soient effacés » « C’est exactement ce qu’on disait de nous » lui ai-je répondu.

Ce dont on a le plus besoin maintenant c’est un réseau de personnes qui puissent venir au jardin des roses si la police essaye de les évacuer par force.

Ils ont également besoin de matelas, de tentes, de couvertures et de visites de solidarité. Si Israël ne peut pas (ou ne veux pas) les accepter, nous devons les aider à trouver des pays qui peuvent et veulent les accepter. Beaucoup d’entre eux ont déjà le statut de réfugié.

Si j’ai bien compris, la municipalité de Beersheba a envoyé les réfugiés dans des bus car elle n’a pas le budget pour s’occuper d’eux. Certains jeunes ont fait un travail remarquable ces derniers mois en prenant soin d’eux. Ils ont pris le bus avec eux et les ont emmenés hier au « Rose Garden » (Jérusalem). La police a tout de suite essayé de les faire partir. Il y a quelques 40 réfugiés en ce moment dont une moitié d’enfants. On s’attend à ce que ce chiffre augmente.

Je me demandais ce soir ce que les réfugiés pensent de la façon dont on les traite. Nous ne les renvoyons pas vers une mort certaine comme cela a été fait il y a 60 ans et ce qui se passe au Soudan pour leurs frères et s ?urs est bien pire que d’être mis dans des bus.

Un groupe de personnes sont venus ici aujourd’hui pour les aider. Certains ont été pris dans des kibboutzim et des moshavim. Mais qui aurait cru qu’Israël traiterait de la sorte des réfugiés qui fuient pour leurs vies ? Qui aurait cru qu’il y aurait des rabbins qui disaient qu’il ne faut pas tendre la main ?

Lorsque j’étais un rabbin congrégationaliste à l’étranger, nous nous sommes rassemblés avec les églises et nous avons ouvert nos lieux de cultes aux sans-abri. Il y avait ceux qui s’inquiétaient pour la sécurité et des risques de santé. Nous avons dû calmer les voisins. Mais c’était clair, nous avons fait ce qui devait être fait. Ici, les volontaires épuisés de Beersheba ne peuvent pas trouver de places pour que les réfugiés puissent s’étendre la nuit venue.

Ni l’état ni la municipalité ni les synagogues, les centres communautaires ou autres institutions communales, ni les personnes à titre privée ne leur ont trouvé un abri. « Tu ne rendras pas à son maître un esclave qui [ayant fui son maître] cherche refuge auprès de toi. Il vivra avec toi dans tout endroit qu’il aura choisi, dans l’une de tes maisons, comme cela lui plaira et tu ne dois pas le maltraiter ». (Deutéronome 23 :16-17).

10 juillet 2007 - reçu par courrier électronique - Traduction : Ana Cléja