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Conférence du PCHR : intervention du Premier Ministre Palestinien Ismail Haniya

vendredi 30 juin 2006 - 12h:24

PCHR

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Le Premier Ministre Palestinien a officiellement ouvert la conférence intitulée : « Le nouveau Gouvernement Palestinien et son programme sur les Droits de l’Homme ».

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Le Premier Ministre Palestinien Ismaïl Haniya

Devant une assemblée de près de 500 participants composée de représentants de groupes politiques, d’organisations non-gouvernementales, d’organisations internationales et des moyens d’information ainsi que d’universitaires et de juristes, le Premier Ministre Palestinien, M. Ismail Haniyah, a ouvert le mercredi matin 21 juin 2006 la conférence intitulée : « Le nouveau Gouvernement Palestinien et son programme sur les Droits de l’Homme ».

La conférence d’une durée de deux jours était organisé par le PCHR (Palestinian Centre for Human Rights) dans la ville de Gaza.

La conférence avait pour objectif de donner un cadre pour le dialogue et l’échange d’idées entre des représentants du gouvernement et ceux des organisations de la société civile, dont les organisation s’occupant de la défense des droits individuels et collectifs. La conférence comprenait trois grandes sections, chacune consacrée à un certain nombre de thèmes relatifs à ces droits en Palestine pour que ceux-ci soient débattus entre le gouvernement et la société civile.

L’objectif principal était que le gouvernement adopte une politique claire vis-à-vis de ces questions en prenant en considération les demandes des diverses organisations. Les trois sections traitaient des droits politiques et civils, des droits culturels, sociaux et économiques et des droits des femmes et des différents groupes de la société.

Lors de son discours d’ouverture, le Premier Ministre Palestinien Ismail Haniya a remercié le directeur du PCHR pour ses efforts constants dans la dénonciation des violations des droits des Palestiniens par les israéliens. Il a aussi félicité le PCHR pour avoir obtenu un certain nombre de récompenses internationales pour son rôle fortement apprécié dans la défense des droits de l’homme en Palestine.

Parler des droits de l’homme dans les Territoires Palestiniens sous Occupation, a ajouté M. Haniya, est une tâche amère et qui traite des énormes peines et souffrances que notre peuple a dû supporter depuis de nombreuse années face aux horribles pratiques des forces israéliennes d’occupation (FIO), faisant référence aussi au massacre d’enfants perpétré la veille dans le quartier de Sheikh Radwan dans la ville de Gaza et qu’il a qualifié d’aggravation des tueries indiscriminées commises par les FIO.

M. Haniya a ensuite insisté sur le fait que la région ne connaîtrait ni paix ni sécurité tant que l’occupation n’aurait cessé et que notre peuple n’aurait pas gagné ses droits légitimes, avec en particulier le droit d’établir un état souverain avec Jérusalem comme capitale, le droit pour les réfugiés de rentrer chez eux et d’obtenir des compensations pour les nombreuses années d’expulsion et de dispersion, et le droit pour les prisonniers d’être libérés des geôles israéliennes.

M. Haniya a aussi extrêmement apprécié le rôle joué par les organisations de défense des droits de l’homme et le mouvement international de solidarité pour apporter un soutien à notre peuple et à sa juste cause, demandant aux organismes internationaux et en particulier aux Nations Unies d’assumer leur rôle dans la solution des conflits et dans le rétablissement des droits des peuples persécutés.

Puis M. Haniya a assuré que les organisations non-gouvernementales jouaient un rôle de premier plan dans la formation de l’opinion, stimulant la conscience publique, renforçant le sentiment national, et construisant une société civile basée sur les valeurs de la démocratie, des droits de l’homme et de l’égalité, indépendamment du sexe, de l’appartenance ethnique et de la religion.

Il a profondément regretté le recul du respect de la loi et le recul de l’indépendance de l’institution judiciaire ces dernières années, qui ont produit le manque sécurité et d’autres symptômes dangereux pour la société. M. Haniya a également ajouté : « Nous sommes arrivés au pouvoir avec l’intention de rétablir la confiance populaire dans la patrie, pour donner un sentiment de sécurité et fournir à tous des conditions de vie appropriées dans le cadre d’un projet de libération nationale, tout en parachevant le projet de construction de notre société. »

M. Haniya a aussi assuré que son gouvernement poursuivrait son programme et construirait la société palestinienne sur les bases de la démocratie, du rôle de la loi, du respect de l’institution judiciaire, de la séparation des pouvoirs, du respect des droits de l’homme, de l’égalité, de la protection des libertés publiques et de la protection de la liberté d’expression.

Un peu plus tôt le matin, M. Raji Sourani, directeur du PCHR, avait ouvert la conférence par une intervention au cours de laquelle il souhaitait la bienvenue au Premier Ministre Palestinien ainsi qu’à tous les participants. Il s’est félicité de la transition pacifique de l’autorité après la mort du Président Palestinien Yasser Arafat et de la tenue des élections présidentielles et législatives.

Il a aussi mis en évidence le fait que la volonté du peuple de Palestine ait remporté une victoire le 25 janvier 2006 (le jour des élections législatives palestiniennes) dans ce qui avait été l’unique exemple d’élections transparentes et démocratiques dans le monde arabe et comme cela avait été constaté par les observateurs locaux et internationaux.

M. Sourani a déclaré que l’actuel gouvernement palestinien, depuis sa prise de fonction du 29 mars 2006, a été attaqué sur « sa conception politique » et pris pour cible par la communauté internationale, en particulier les démocraties occidentales, qui parlent pourtant des valeurs de la démocratie, des droits de l’homme, de la volonté populaire et des élections comme autant de moyens pour exercer l’alternance du pouvoir.

M. Sourani a ensuite indiqué que les organisations de la société civile, dont celles défendant les droits de l’homme, avaient critiqué le précédant gouvernement sur plusieurs questions, comme sur la cour de sureté de l’état, la corruption et les arrestations arbitraires. Ces organisations ont dû payer le prix de leurs critiques.

M. Sourani a estimé que nous étions dans une nouvelle ère avec un nouveau gouvernement, et qu’il était nécessaire d’écouter le gouvernement et de connaître ses positions car nous devions à nouveau nous réunir l’année suivante pour établir un bilan sur les questions de la démocratie et des droits politiques et civils.

M. Sourani a ensuite rappelé la prise de position des organisations de la société civile qui rejettent le boycott et le siège cruels imposés au gouvernement palestinien et à son peuple et qui ne respectent pas les règles internationales et la volonté populaire exprimée dans les urnes.

Il a enfin fait part de son inquiétude concernant la détérioration de la situation interne, appelant les organisations palestiniennes à assurer la défensen des intérêts de tous et à s’opposer à ceux qui menacent la sécurité publique.

21 juin 2006 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.pchrgaza.org/files/Press...
Traduction : Claude Zurbach


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