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Le bombardement par des mots sans racine et à fragmentation - Partie 2

samedi 7 juillet 2007 - 06h:04

Munir Fasheh

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(Le bombardement par des mots sans racine et à fragmentation - Partie 1)


Le développement comme une abstraction sans racine - et impitoyable

Le sous-développement et le développement ont été inventés sous leur forme actuelle en 1949 - peu après l’explosion des deux bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki. Pourtant, alors que tout le monde avait entendu parler de l’explosion des deux bombes, très peu semblent avoir remarqué l’explosion des deux mots. Ils ont explosé sans bruit, de manière beaucoup plus douce et, avec le temps, sont devenus séduisants, quasiment une drogue. Des dirigeants de toutes tendances et dans tous les domaines y adhérèrent. Le dommage causé en laissant tomber ces deux mots sur des pays du monde pendant les 50 dernières années dépasse - à mon avis - le dommage causé par toutes les bombes jetées pendant cette période. Nous pouvons assister à des ruines de toutes sortes : des ruines sociales et des ruines de sociétés, des ruines psychologiques et personnelles et des ruines environnementales. Aucune bombe, par exemple - du moins à ce jour - n’a effacé autant de forêts et de langues que le développement.

La disparition des forêts en Afrique noire et dans la région de l’Amazone et de plus de 1.000 langues (pendant les 50 ans écoulés), tout cela au nom du développement, sont indicatifs des désastres à venir - si les tendances actuelles de modèles de développement et de consommation continuent. On a beaucoup écrit sur ces deux mots à fragmentation. Je veux simplement citer une déclaration en 1995 par la Conférence des Eglises de toute l’Afrique, marquant le 50e anniversaire de la Banque mondiale et du FMI (et lançant : 50 ans, c’est assez) : Chaque enfant en Afrique est né avec une charge financière que le travail d’une vie entière ne peut repayer. La dette est une nouvelle forme d’esclavage aussi vicieuse que le commerce d’esclaves.

J’ai dit que le but déclaré du bombardement par les mots est de civiliser, de réformer, d’instruire, de transformer, de développer, d’aider, de servir et de renforcer. Malgré les milliers d’exemples qui vont à l’encontre de cette affirmation, c’est encore toujours actif et vivant. Un article écrit le 27 août 2004 par John Kerry, le candidat démocrate à ce moment à la présidence des Etats-Unis était intitulé Un engagement ferme à réformer le Moyen-Orient ! Ignorer ce qui arrivait à des gens et des communautés (occupations militaires, vol de terres et de pétrole, destruction d’un pays entier, l’Irak) et à la place, parler de réformes comme une abstraction sans racine, est au-delà de ma capacité de compréhension.

Cet engagement à réformer et à aider est un langage qui n’est pas uniquement utilisé en politique, par les masses médias et par l’armée, mais aussi par des poètes, des érudits et des enseignants. Rudyard Kipling, le poète anglais bien connu, par exemple, n’a pas eu honte de déclarer que c’était le droit de l’Inde d’être gouverné par la Grande Bretagne et le devoir des Britanniques de gouverner l’Inde. A un niveau complètement différent, dans l’introduction d’une série de livres sur l’éducation, Habits of Mind (Habitudes de penser), (2000), l’histoire principale que les deux auteurs mentionnent comme l’incarnation de l’idée maîtresse de la série est celle d’enfants du quatrième degré au Minnesota qui veulent aller dans un pays africain où se déroule un génocide et aider les gens là-bas en leur enseignant les Habitudes de penser ! En quelque sorte, les habitudes de penser dans la série ne semblent pas se référer aux génocides qui sont encore toujours célébrés au Minnesota ! Pire que cela : moi, personnellement - par mes études et mon enseignement des maths et de la physique - j’ai transporté le même virus. Je voulais aider mes étudiants à être scientifiques et logiques, ce qui impliquait l’hypothèse qu’ils n’étaient ni l’un ni l’autre. C’est effrayant comme il est facile de tromper l’esprit quand il est vidé de la sagesse et du rapport avec la vie. Vivre en Palestine m’a aidé à me guérir de beaucoup de mythes semblables et embrasser à la place d’autres mythes qui m’apparaissent comme beaucoup plus humains et respectueux comme : il n’y a pas d’enfant qui ne soit pas logique.

Le mot à fragmentation qui actuellement est en train d’exploser dans le monde entier est le mot sécurité. C’est un mot fondamental dans le nouvel ordre mondial, justifiant les guerres et fournissant les moyens de voler, de tuer et de détruire.

Les mots sans racine sont dangereux parce que ce sont des abstractions qui ne découlent pas de la vie des gens. Ce ne sont pas des abstractions à partir d’expériences, d’observations et de réflexions que les gens connaissent au cours du temps et qui commencent à constater des comportements et des traits communs ou caractéristiques. Ce sont des abstraction d’un genre nouveau, elles sont fabriquées en politique, en éducation ou dans d’autres laboratoires institutionnels, déversées sur les gens comme des découvertes nouvelles et présentées sous une couverture professionnelle... Le processus d’abstraction a été renversé !

Historiquement, l’instruction est le premier des mots sans racine et qui a survécu le plus longtemps. L’arabe, par exemple, n’a pas de synonyme pour ce mot. Ce n’est pas un signe de faiblesse de l’arabe, mais le fait que le mot ne découle pas de la vie. Les deux mots utilisés pour se référer à l’instruction - ta’leem et tarbiya - signifient respectivement enseigner et élever. L’instruction est un mot artificiel inventé pour correspondre à l’idée que Nabrija a conçu comme un moyen de contrôler les gens dans un champ politique artificiel appelé Etat. Contrairement à instruction (qui est un mot institutionnel), apprendre est un mot de vie.

Aujourd’hui, presque partout au monde, l’instruction monopolise l’apprentissage. Sans en être conscient comme je le suis maintenant, j’ai insisté dans mon enseignement - pendant les années 1970 - sur l’importance d’enraciner du sens dans les expériences de ceux qui apprennent. (Je l’ai fait surtout par des clubs de maths et de physique dans des écoles et par Math 131 - un cours de première année pour les étudiants de Birzeit University). Des abstractions sans racine conduisent à une consommation de significations et à identifier des mots avec des manifestations creuses et pâles : la démocratie avec des élections ; la société civile avec des organisations non-gouvernementales ; l’apprentissage avec des écoles et des universités ; la valeur d’une personne avec des grades et des certificats ; une société de connaissance avec le pouvoir ; et l’analphabétisme avec l’ignorance.

Les mots employés par les gens dans la vie réelle ont des sens riches, flexibles et divers. Un seul exemple suffira à l’illustrer. Quand Tristan, mon petit-fils, avait quatre ans, j’avais remarqué qu’il avait déjà découvert que même un mot aussi simple que non a autant de significations qu’il y a de gens autour de lui. Quand son père dit non, c’est différent du non de sa mère, différent de celui de ma femme ou du mien ; et il emploie très intelligemment cette diversité. Il a découvert que non n’avait pas un sens universel. De ce point de vue, sa conception du non est plus large et plus riche que les dictionnaires.

D’autres exemples de mots sans racine

Un autre mot sans racine que je voudrais discuter est identité - à cause de son rôle et de sa vogue dans le monde d’aujourd’hui, surtout parmi les Palestiniens. Je ne me souviens pas qu’il était en vogue avant les années 80. Insister sur l’identité tue le sens riche et dynamique de communauté par une construction superficielle de l’esprit et du langage officiel - où les réalités deviennent secondaires, et les êtres réels, méconnaissables. C’est un mot institutionnel dont le but est de créer une conformité et une unité artificielle et vague. Se connaître soi-même, se gouverner soi-même, être plein de vie et être attentifs à son environnement - qui sont les bases de la liberté et d’une réelle communauté - sont marginalisés par l’allégeance au mot identité. L’identité est habituellement exprimée dans des actes symboliques mécaniques comme le dabke (danse traditionnelle palestinienne), ce qui est radicalement différent de faire partie du style de vie de quelqu’un. Cela devient plus une idée au sujet de laquelle on écrit et débat qu’un style de vie. Un aspect du sol culturel en Palestine, un aspect de la vie palestinienne avant l’invasion sioniste, était l’existence de trois religions - Islam, Chrétienté, Judaïsme - en plus de beaucoup d’autres communautés, avec des relations harmonieuses. Cette tournure d’esprit additionnée à celle de la première Intifada correspond à peine au critère général de l’identité.

L’identité palestinienne a crû comme l’image dans un miroir du sionisme. Tout comme le sionisme avait ôté aux Juifs le rôle merveilleux qu’ils jouaient en Europe, l’identité palestinienne a ôté aux Palestiniens le rôle merveilleux qu’ils jouaient dans le monde arabe. Le concept d’identité palestinienne m’a fait passé de la sensation que j’appartenais à un horizon de civilisation à un rêve qui ne cesse de rétrécir. Si les abstractions émanent d’une multitude d’expériences et d’observations, dans ce cas, ceux qui insistent pour user du mot identité doivent expliquer comment il est né de leurs vies et de leurs expériences - sinon leur usage du mot serait sans racine.

La même chose est vraie pour le concept état-nation qui au début semble merveilleux mais qui dérobe lentement les gens de leurs aptitudes et de leurs libertés. Contrairement aux mots qui croissent à partir des sols de communautés, de cultures, de l’histoire et de la vie quotidienne, des mots comme identité et état-nation sont jetés - comme des bombes - d’au-dessus, avec des sens tout fait.

Je mentionnerai rapidement quelques autres mots sans racine comme exemples de la manière dont ils distraient, déforment, écoeurent les esprits et les perceptions des gens. La fuite des cerveaux est un exemple : implique-t-il que ceux qui ne quittent pas leur pays n’ont pas de cerveaux ? D’autres exemples : les marginalisés et les enfants défavorisés... qui bien qu’ils semblent témoigner d’intérêt, sont extrêmement irrespectueux, parce qu’ils se réfèrent à des gens qui ont un nom, une dignité, un savoir et des modes de vie, par des adjectifs qui fondamentalement disent qu’ils valent moins. D’autres exemples sont les ressources humaines qui remplacent êtres humains et un bon citoyen qui remplace une bonne personne. Les ressources humaines traitent les gens comme des marchandises qui ont un prix sur le marché. Un bon citoyen se réfère généralement à une personne qui obéit aveuglément à l’état ou à l’autorité. Alors qu’une bonne personne se réfère à quelqu’un qui pèse les choses dans son esprit et dans son c ?ur et refuserait de faire du tort à personne ou à l’entourage. Deux exemples de plus : les sociétés de la connaissance, ce qui suppose qu’il y a des sociétés sans connaissance, vouloir rester en arrière se référant à quiconque refuse de suivre la voie dominante catastrophique.

Les mots sans racine par opposition à la connaissance qui est inséparable du connaisseur.

Parler de mots sans racine est intimement connecté à la manière de percevoir la connaissance. La connaissance sans racine appartient aux institutions ; c’est plus comme une marchandise qui est emballée et vendue et achetée - habituellement à un prix incroyablement élevé. Les institutions reconnaissant rarement la connaissance qui est inséparable du connaisseur, et qui souvent ne peut pas être exprimée en mots et en concepts. Le genre de connaissance dont je suis devenu de plus en plus conscient et m’a fasciné est celle qui croît avec la personne et devient partie d’elle sans que personne ne la reconnaisse. La première personne qui m’a rendu conscient de l’inséparabilité entre la connaissance et le connaisseur a été ma mère qui en était une étonnante incarnation. (4) Cela faisait tellement partie de sa vie que ni elle ni moi (ni personne d’autre) ne l’a vu. Ce n’est que quand j’ai eu 35 ans et que je luttais pour faire comprendre les maths à des enseignants et des étudiants que je me suis rendu compte de sa connaissance et de sa connaissance mathématique en particulier. Comment (sans instruction formelle d’aucune sorte et sans jamais lire ou écrire un mot) elle était capable de savoir - comme cela s’exprimait dans sa manière de vivre - les aspects profonds de la vie, comme les maths, la religion et l’élevage des enfants, que des gens dans la période moderne mettent des années à comprendre au travers de mots et de concepts, restera le mystère de la vie le plus stimulant, le plus curieux et le plus révélateur pour moi.

Réaliser combien beaucoup de gens sans instruction comprennent, m’a libéré de beaucoup de ce que j’ai appris dans les institutions. Cela m’a rappelé que les disciples de Jésus étaient des gens ordinaires - des pêcheurs, des bergers...et la plupart analphabètes ; pourtant ils comprenaient très bien Jésus. On nous dit aujourd’hui qu’il faut étudier beaucoup d’années pour comprendre Jésus ! La même chose pour l’Islam : le prophète Mohammed était analphabète et beaucoup de ceux qui les premiers ont compris ses paroles étaient des gens ordinaires. La même chose avec Marx, les travailleurs ordinaires n’avaient aucun mal à le comprendre... De telles connaissances forment la richesse réelle que beaucoup de gens possèdent - et pourtant tout à fait ignorées par les institutions. Cette suppression de connaissances et d’expressions d’une grande portée a été le but sous-jacent de l’enseignement tel qu’il a été conçu, il y a 500 ans par l’esprit de Nabrija.

En réfléchissant à l’histoire de ma mère et à beaucoup d’histoires similaires, on remarque quelque chose d’intéressant : quand on est en train d’apprendre, on ne le remarque pas et on n’utilise pas apprendre pour s’y référer. Et quand apprendre n’a pas lieu, on utilise apprendre pour s’y référer ! Si, par exemple, un enfant joue au football - par lequel il ou elle apprend beaucoup - nous disons qu’il ou elle joue au football, pas qu’il apprend ; il en va de même quand l’enfant nage, roule à bicyclette ou cuisine ou plante. C’est une ironie qu’on utilise uniquement apprendre quand il n’y a pas de réel apprentissage, comme quand les enfants sont à l’école.

La combinaison de l’ignorance des connaissances qui sont inséparables du connaisseur et du bombardement des gens par des mots sans racine ou à fragmentation a été la combinaison la plus destructive pour la vie humaine et les communautés.

Plus d’exemples de connaissances qui sont inséparables du connaisseur : Alan Bishop, un mathématicien de l’Université de Cambridge en Angleterre, raconte quelques histoires intéressantes sur son expérience d’enseignement de la géométrie hors d’Angleterre. A l’Université de Papouasie, Nouvelle Guinée, par exemple, il était en train d’expliquer le concept de surfaces égales dans des représentations géométriques. Il remarqua que ses étudiants étaient en train de rire. Il leur demanda pourquoi et la réponse a été : Où utiliseriez-vous un tel concept ? Il répondit en mesurant par exemple deux parcelles de terre. Ils se mirent à rire plus fort. Ils dirent que deux parcelles de terre avaient des formes, des sols, une altitude, une position, une distance à la ville... différentes, que dire qu’elles sont égales en surface n’avaient pas de sens, et si cela en avait, était sans signification. Ailleurs, Bishop a essayé de comprendre le concept d’espace des gens parmi les aborigènes d’Australie centrale. Alors qu’il y rendait visite à un ami, il a pensé qu’il avait une bonne question par laquelle il comprendrait leur concept de l’espace. Il demanda à son ami : Si vous vous mettiez à marcher dans le désert d’Australie centrale et que vous vous égariez, que feriez vous ? Son ami le regarda étonné et dit : J’irais à la maison. Bishop pensa que son ami avait mal compris sa question et la répéta, et son ami lui dit de nouveau qu’il rentrerait à la maison. Il était difficile pour Bishop de réaliser que dans la culture de son ami, être perdu ne signifie jamais ne pas savoir d’où on vient, mais ne pas savoir quelle direction prendre ensuite.

Pendant les années 1970, quand j’allais partout pour interroger des enfants sur les maths, j’étais toujours fasciné par la perspicacité de leurs réponses. A ma connaissance, aucun mathématicien, aucun livre ou enseignant, par exemple, n’a jamais donné une définition d’un point comme cette petite fille âgée de 7 ans dans un village palestinien éloigné : un cercle sans trou ! De telles expériences m’ont fait réaliser que ce qui peut être enseigné ce sont généralement les aspects les moins importants d’un sujet ou d’un domaine.

Un dernier exemple : quand mon petit-fils a eu 15 mois, je mettais des petits morceaux de céréales sur la table devant lui et il les ramassait et les mangeait. Ce que j’ai remarqué, c’est qu’à chaque fois qu’un morceau tombait, il regardait par terre, pas au-dessus de lui, pas de côté. Il - comme tout enfant - découvrait la gravité très tôt. L’affirmation que Newton l’a découverte n’est donc pas tout à fait vrai, mais cela ne signifie pas que ce que Newton a fait soit insignifiant. Par conséquent, la manière dont nous appréhendons la gravité dans les écoles comporte deux mensonges : 1. Newton a découvert la gravité et 2. ne pas dire quelle a été sa contribution (faire de l’abstraction à partir de différents phénomènes qu’il avait observé : la chute d’objets, la rotation de la lune, les marées...)

Guérir des mots sans racine et à fragmentation en étant les co-auteurs de sens, en se débranchant de modèles dominants et en retrouvant les sagesses

Alors que nous assistons à une détérioration croissante du monde à de multiples niveaux, nous assistons aussi à des signes de guérison qui ont gagné du terrain ces dernières années. Le changement que nous observons dans beaucoup de parties du monde et qui se manifeste par des groupes et des mouvements dans le monde, exprime le respect pour la diversité et la foi dans les gens et la régénération des cultures. Un nombre croissant de gens est déçu par la logique dominante gravée dans l’instruction, l’état-nation, le développement et le progrès, et sont à la recherche de voies plus significatives. La recherche s’opère dans plusieurs directions : vers de vieilles cultures et sagesses, vers de nouvelles découvertes qui sont en harmonie avec de vieilles sagesses, vers une auto-décision et une auto-connaissance, et vers la protection et la création d’espaces où les gens vivent, apprennent, interagissent et s’expriment... en dehors des institutions et des professionnels.

Pour sortir du capharnaum dans lequel nous nous trouvons, nous devons nous libérer nous-mêmes des cages mentales qui emprisonnent nos esprits et nos imaginations ; nous devons nous débrancher des modèles de consommation, en particulier la consommation de mots, de sens et d’évaluations ; et réintégrer dans notre vie quotidienne les sources qui nous nourrissent : le pays, l’histoire et la culture.

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Munir Fasheh

Ceci demande un travail à plusieurs niveaux : guérir des mots sans racine en nous percevant comme les co-auteurs de sens et d’évaluations ; nous libérer de la pensée universelle et retrouver une attitude pluraliste dans la vie ; et redevenir des chercheurs de vérité et de ce qui a été rendu invisible ou sans valeur dans nos cultures.


Note :

4. Voir mon article « Community Education is to Reclaim and Transform. What has been made Invisible,” (L’enseignement communautaire doit être récupérée et transformée. Qu’est-ce qui a été rendu invisible.) dans le Harvard Educationnal Review, février 1990.

Munir Fasheh, Livre 2 de Asking we walk. The south as new political imaginary, edited by Corinne Kumar, publications Streelekha, Bangalore, India, 2007

Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein


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