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Les troupes libanaises tirent sur des réfugiés palestiniens

samedi 30 juin 2007 - 07h:05

D’après al Jazeera.net

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Où l’on constate qu’il est plus facile pour l’armée libanaise de tirer sur des réfugiés palestiniens, dont des femmes et des enfants, que de s’en prendre à l’armée israélienne quand celle-ci bombarde et envahit le Liban comme à l’été 2006.

Les troupes libanaises ont tiré sur des civils palestiniens voulant retourner à leurs maisons dans le camp de réfugiés de Nahr al-Bared, tuant au moins trois manifestants et en blessant 50 autres d’après les témoins.

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Les réfugiés manifestaient pour pouvoir réintégrer leurs quartiers et maisons dans le camp de Nahr al-Bared

Les soldats de l’armée libanaise ont, ce vendredi, ouvert le feu pour stopper les réfugiés voulant réintégrer le camp considéré comme trop dangereux pour y retourner.

Nahr al-Bared, au nord-Liban a été la scène de presque six semaines de combats entre l’armée et les combattants du Fatah al-Islam.

Les témoins ont raconté que des soldats avaient d’abord tiré en l’air alors que des centaines de réfugiés, dont des femmes et des enfants, tentaient de traverser un point de contrôle à l’entrée du camp assiégé.

Nayla Moawad, ministre des affaires sociales libanaises (?), a déclaré que les soldats avaient averti les réfugiés qui manifestaient qu’ils seraient utilisés par le Fatah Al-Islam comme « boucliers humains » s’ils réintégraient le camp.

Morts et blessés

Comme la manifestation ne s’est pas dispersée et attaquait les soldats avec des pierres et des bâtons, les troupes ont tiré dans la foule, faisant des morts et des blessés.

Moawad a déclaré : « Je pense les gens qui protestent, soit sont très naïfs ou soit sont manipulés parce qu’ils savent très bien qu’ils ne peuvent pas retourner là-bas - c’est mettre leur vie en danger, autant pour leurs enfants, et même ceux qui y travaillent ne peuvent pas y retourner. »

Un témoin a raconté que les manifestants avaient commencé à marcher à partir du camp voisin de Beddawi, où ils avaient cherché refuge après le début des combats le 20 mai.

Les réfugiés déplacés sont impatients de retourner chez eux, le camp de Beddawi étant surchargé et les conditions de vie y étant très difficiles ; les réfugiés ont dit être déterminés à retourner dans leurs maisons en dépit du fait que les combats se poursuivaient.

Rula Amin, le correspondant d’Al Jazeera au Liban, a indiqué : « La colère et le désespoir se développent chaque jour un peu plus dans la chaleur qui règne ici en été... Non seulement pour ceux qui sont à la rue mais également pour ceux qui les accueillent. »

Cependant, aucun délai n’a été annoncé quand au moment où les réfugiés pourront retourner chez eux.
Elias al-Murr, ministre de la défense du Liban (?), a affirmé il y a plus d’une semaine qu’une victoire avait été remportée contre le groupe armé à l’intérieur du camp.

Mais l’armée dit que Nahr al-Bared reste une zone militaire interdite tant qu’elle devra forcer à se rendre rendre les derniers combattants du Fatah al Islam qui y sont encerclés.

Le ministre des affaires sociales a déclaré : « Nous sommes très clairs quand nous promettons à ces personnes qu’elles sont là [dans le camp Beddawi] temporairement. Elles reviendront dans leur camp et nous reconstruirons ce qui a été détruit. »

Destructions

Les forces de sécurité n’ont pas le droit d’intervenir dans 12 camps de réfugiés palestiniens au Liban selon un accord datant de 1969.

Une grande partie du camp, refuge pour 40000 réfugiés, a été détruit, alors que les mines et les explosifs sont répandus dans les immeubles et les ruelles.

Une source militaire a indiqué que des tireurs isolés du Fatah al Islm ont tué deux soldats ce vendredi, faisant grimper le nombre de morts à 203 puisque le début des combats.

Ces combats sont la plus grave manifestation de violence au Liban depuis la guerre civile de 1975 à 1990. Au moins 86 soldats, 75 combattants du fatah al Islam et 42 civils sont morts dans ces affrontements - principalement dans le camp mais également dans ses abords.

Murr a indiqué que 300 combattants du Fatah al Islam avaient été tués ou blessés et 40 arrêtés. Parmi eux se trouveraient quatre Australiens, deux Danois et un Belge [pourquoi pas des martiens, tant qu’il y est ... N.d.T].

Un groupe de responsables musulmans et palestiniens a dit suspendre ses efforts de médiation pour mettre un terme aux combats, avertissant que la situation dans le camp et pour les réfugiés déplacés allait en se détériorant.

29 juin 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
[Traduction : Info-palestine.net]


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