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L’interminable exil

samedi 9 décembre 2006 - 07h:21

Amin Abu Wardeh

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Cinquante ans ont passé, et les milliers de réfugiés vivant dans les trois camps du nord de la Cisjordanie situés près de Naplouse ne voient encore aucun signe leur permettant d’espérer une amélioration de leurs conditions de vie.

Askar, Al Ein et Balata sont situés à l’est de Naplouse, une ville antique qui a subi une campagne d’invasions quasi quotidienne depuis le début de l’Intifada en 2000. La vie dans les camps de Naplouse a attiré de nombreux chercheurs et observateurs préoccupés par la catastrophe économique, politique et sociale qu’elle représente pour ses habitants.

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Scéne de la vie quotidienne sous occupation : check point d’Huwwara à Naplouse

Sabri Zukan, un chercheur, a écrit de nombreux ouvrages traitant des souffrances qui ont mené à l’établissement des camps palestiniens en 1950 dans la Cisjordanie, la Bande de Gaza et à travers le Proche-Orient.

Khalid Mansour est un des responsables des services d’hygiène et de soins de base des camps établis par l’UNRWA (l’Agence de secours des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) qui est officiellement responsable des réfugiés, même si les partis politiques, les gouvernements locaux, l’Autorité palestinienne et l’Organisation de Libération de la Palestine ne cessent de se mobiliser pour les habitants de ces camps insalubres.

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Le camp de réfugiés d’Askar a été établi en 1950. Il est la seule agglomération qui a pu s’expandre. En 1964, Askar a en effet pu bénéficier de 90 dunams supplémentaires (90 kilomètres environ).

Ahmed Abu Rajab, 70 ans, vit dans le camp de Balata situé à quelques kilomètres de là, ainsi que ses petits-enfants. Le vieil homme s’assure quotidiennement que sa descendance n’oublie ni sa terre ni sa dignité. Mohammed Abu Laila, prodesseur dans une école financée par l’UNRWA, affirme que chaque enfant auquel il enseigne connait le nom du village d’où il vient.

Le camp de réfugiés de Balata est situé à l’est de Naplouse et tire son nom du village à partir duquel il a été construit. Sept mille personnes sont venues l’habiter au moment de son édification : le camp compte actuellement 22’045 personnes sur la même surface de terre selon les chiffres de l’UNRWA.La plupart des familles qui l’habitent proviennent de 25 villages à présent situés en territoire israélien.

Nasrallah, coordinateur du Comité pour la défense des droits des réfugiés palestiniens à Balata, a affirmé que l’idée d’une compensation aux réfugiés a été catégoriquement rejetée par ceux-ci. "Cette offre ne résoudrait absolument pas le problème".

Ahmed Masimi, 65 ans, affirme pour sa part qu’une petite parcelle de terre ne remplacera jamais "nos montagnes qui valent plus que de l’or". Le vieil homme estime qu’ "accepter une compensation serait un acte de traîtrise envers la terre".

Le camp de réfugiés Ein Beit El Ma, nommé communément Al Ein, a été établi en 1950 sur 45 dunams. La population s’élevait à 450 personnes. Nommée d’après une source d’eau de la région, Ein Beit El Ma compte à présent 6,500 réfugiés palestiniens.

Abu Khadidja Hadira, 55 ans, a déclaré fièrement à PNN : "Lorsque l’on demande à mes enfants d’où ils viennent, ils ne nomment jamais le camp de réfugiés dans lequel nous sommes forcés de vivre depuis si longtemps".

30 novembre 2006 - Palestine News Network - Vous pouvez consulter cet article à :
http://french.pnn.ps/index.php?opti...


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