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"L’intervention suppose d’abord le respect de la société dans laquelle on opère"

mercredi 13 juin 2007 - 07h:27

Bertrand Badie - Le Monde

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L’intégralité du débat avec Bertrand Badie, professeur à Sciences Po

L’intervention américaine en Irak est un désastre, susceptible de déstabiliser l’ensemble de la région, l’intervention occidentale en Afghanistan est un échec, principalement à cause de l’incapacité américaine à se faire admettre par les populations locales, quant à l’intervention internationale au Kosovo, elle légitime une sécession qui risque d’avoir des effets d’imitation bien au delà des Balkans. Tout ceci n’illustre-t-il pas l’inefficacité profonde de ces projections de forces étrangères dans ces barils de poudre ethniques ?

Bertrand Badie : Le constat est effectivement accablant, mais il s’adresse d’abord à l’idée de pouvoir transformer un système politique de l’extérieur. L’idée était défendue avec enthousiasme avec la disparition de la bipolarité et l’avènement de ce qu’on pensait être une communauté internationale agissante et interactive.

En 2001 était publié le fameux rapport sur la responsabilité de protéger, qui partait de l’idée que les Etats n’étaient pas seulement responsables de leurs propres citoyens, mais de tous ceux qui, hors de leurs frontières, s’exposaient à des souffrances que leur propre Etat n’était pas en mesure d’arrêter.

Les maladresses liées aux usages idéologiques du principe d’intervention, l’unilatéralisme, et surtout le défaut de réflexion sur ce que signifiait réellement la reconstruction depuis l’extérieur d’un système politique, ont très vite anéanti ces espoirs.

Votre constat est donc tout à fait juste, même si je le nuancerai sur un point : les crises qui se sont développées en Afghanistan et en Irak ne sont pas originellement ethniques ; elles sont liées à une insertion maladroite et violente de ces Etats dans le système international et à un effondrement des structures politiques qui a conduit banalement à une guerre civile.

Quant au Kosovo, même si la nature ethnique du clivage n’échappe à personne, il serait trop simple de ramener ce conflit à un seul affrontement intercommunautaire : c’est d’abord le projet grand serbe et autoritaire de Milosevic qui a été à l’origine de la déstabilisation de cette région. L’antagonisme entre albanophones musulmans et Kosovars serbes n’était pas inscrit dans une fatalité, que d’ailleurs la communauté internationale aurait dû savoir contenir au lieu de s’appuyer sur les logiques inter-ethniques jusqu’à les ériger en point fixe de cette réalité autrement plus complexe.

Ce titre "les embarras de l’intervention" me semble un peu fallacieux. L’enlisement irakien et la dégradation de la situation afghane me semblent moins révélateurs de supposés "embarras", inhérents à l’intervention que de la faiblesse des moyens qui y sont déployés. Si le principe de l’intervention extérieure doit être utilisé avec précaution, ne pensez-vous pas que c’est avant tout en raison des réticences des puissances occidentales à s’engager massivement sur les théâtres extérieurs (comme en témoignerait le récent retrait des forces spéciales françaises d’Afghanistan) ?

Bertrand Badie : Le terme "embarras" cherche à montrer les impasses et les contradictions auxquelles les puissances intervenantes ont été très vite confrontées. Ce ne sont pas des causes, mais davantage la description des résultats, médiocres et vite acquis, d’interventions mal pensées et mal réalisées.

Pour le reste, le fond du problème ne me paraît pas être celui du degré d’engagement des puissances extérieures dans un conflit. La vraie question me paraît beaucoup plus qualitative et nous interroge sur l’aptitude à recomposer de l’extérieur un contrat social, à reconstituer une nation hors de sa propre volonté, et à construire un Etat à partir d’artifices importés.

De surcroît, se pose la question de l’usage de la force : peut-on produire de l’ordre politique uniquement par la force, surtout lorsque celle-ci est exogène ? D’un certain point de vue, j’irai même à l’encontre de votre hypothèse : plus l’engagement extérieur est massif, plus il nourrit des comportements de violence interne, plus il satisfait la multitude d’entrepreneurs de violence qui gèrent le territoire victime de souffrances. L’escalade aboutit à des résultats déjà observables du temps des guerres de décolonisation et vient comme légitimer des entreprises qui se présentent alors comme animées d’une légitimité de résistance.

Qu’est-ce qui fait la réussite ou l’échec d’une intervention ?

Bertrand Badie : Je dirais d’abord que la réussite d’une intervention repose sur la confiance, aspect trop souvent négligé. Confiance au sein même des populations concernées, qui doivent trouver chez ceux qui interviennent l’impartialité et la volonté désintéressée qui sont les conditions sine qua non de l’efficacité de leur action.

Confiance qui suppose aussi un parfait respect de la légalité internationale, ce qui est souvent oublié. Confiance qui suppose également un large accord de la communauté internationale et qui invalide par avance toute intervention unilatérale. Confiance enfin qui suppose un lien intime entre les intervenants et les acteurs locaux, ceux-ci ne devant apparaître ni comme les fantoches d’un corps expéditionnaires, ni comme les victimes passives et impuissantes d’une invasion.

L’autre condition d’un tel succès est cette fois de nature plus stratégique : comme l’évoquait le rapport Brahimi (2000), l’intervention doit être proportionnée et adaptée à la nature de la crise et du conflit. La pire des choses est de penser l’intervention uniquement en termes d’offensive militaire et de risquer ainsi de la rapprocher d’une guerre classique, voire d’une guerre de conquête.

L’un des aspects les plus délicats de l’intervention tient au fait qu’elle doit à tout prix se distinguer d’une guerre banale, alors que l’usage de la force crée invariablement une dynamique de banalisation des combattants, le "soldat de la paix" devenant très vite un guerrier comme un autre.

Dès le début de ce siècle, les Nations unies avaient déployé beaucoup d’efforts pour lier ses actions au jeu des acteurs humanitaires. Ce point a été quelque peu abandonné, ce qui contribue à expliquer les impasses et les échecs que nous observons.

En résumé, l’intervention suppose d’abord le respect de la société dans laquelle on intervient, qui ne saurait être assimilée à une société dépendante et soumise, ce qui aurait pour effet de renouer avec les figures classiques de la guerre.

Existe-t-il des exemples où la force a permis l’installation durable de l’ordre politique ?

Bertrand Badie : On aurait pu le croire avec Timor-Est, qui a été ces dernières années présenté comme une réussite suite à l’action décidée en septembre 1999 par le Conseil de sécurité. L’année 2006 a montré que l’ordre construit était en réalité beaucoup plus fragile qu’on ne le pensait, peut-être parce qu’on a été, même là-bas, encore insuffisamment attentif à ce que veut dire contrat social, construction de la nation et construction de l’Etat.

Pour le reste, Haïti s’est par deux fois révélée une déception ; la Sierra-Leone et le Liberia ont, certes, l’avantage d’avoir laissé le multilatéralisme onusien agir dans la phase ultime du conflit, ce qui rend le bilan moins qualifiable par rapport aux évaluations que nous tentons d’établir ici.

Le risque, c’est de devoir répondre que ce beau principe de la responsabilité de protéger n’a jamais donné les résultats clairement positifs qui sont nécessaires à sa pérennisation.

La création d’une nouvelle force internationale, plus neutre et solidaire, est-elle nécessaire et concevable ?

Bertrand Badie : Vous savez que le multilatéralisme onusien repose sur un équilibre très fragile entre l’intégration et la puissance. En 1945, les grandes puissances, et en particulier les Etats-Unis, n’ont pas voulu abandonner entre les mains de la nouvelle organisation certains attributs vitaux de leur souveraineté. Pour cette raison, il n’existe pas d’armée onusienne. Lorsque le Conseil de sécurité décide d’une intervention, il doit aller rechercher des troupes parmi les différents pays contributeurs.

Quant à l’usage même de la force, il est étroitement contrôlé par le Conseil, et donc par ses membres permanents, qui disposent - comme vous le savez - à tout moment d’un droit de veto. Par ailleurs, considération technique, les interventions les plus délicates nécessitent le recours à des armées et des moyens logistiques sophistiqués que seuls un petit nombre d’Etats ont à leur disposition.

Pour toutes ces raisons, l’intervention, aussi neutre et pacificatrice soit-elle, reste étroitement contrôlée par les logiques de puissance. Celles-ci, conscientes du coût que représentent de pareilles actions, ont inévitablement tendance à réclamer des compensations, voire des bénéfices en échange.

Et voilà donc que se réenclenche le banal effet de puissance qui rend suspecte toute intervention et tend à la replacer dans le contexte de la concurrence entre intérêts nationaux. Il y a donc beaucoup de chemin à faire pour libérer les instruments d’intervention de la tutelle des puissances, les rendre plus crédibles, plus légitimes et davantage désintéressés. Cette étroitesse du jeu explique effectivement en grande partie son échec.

Quelles sont les raisons de l’opposition entre Moscou et Washington au sujet du Kosovo ?

Bertrand Badie : Tout d’abord, il se constitue en ce moment comme un climat de guerre froide entre Washington et Moscou qu’on cherche de part et d’autre à alimenter en utilisant cette vieille pomme de discorde que représentent les Balkans, et plus particulièrement le Kosovo. N’oublions pas que la première vraie tension post-bipolaire entre la Russie et les Etats-Unis date de l’opération sur l’aéroport de Pristina menée par les troupes russes au printemps 1999.

Certes, les arguments identitaires peuvent être mobilisés : les Serbes du Kosovo, victimes d’une éventuelle indépendance, sont ethniquement et confessionnellement proches des Russes. Mais il ne s’agit probablement là que d’un prétexte : Moscou est évidemment à la recherche de points d’appui dans cette zone balkanique qui est parmi les plus américanisées du monde.

L’isolement fort marqué de la Serbie sur l’échiquier international devient évidemment un atout pour les maîtres du Kremlin. Les risques évidents de déstabilisation liée à une indépendance mal préparée du Kosovo suscitent des sympathies discrètes en faveur de la diplomatie russe et dont les dirigeants russes sauront profiter.

Côté américain, la contrepartie est manifeste : plusieurs des Etats impliqués, et en tout premier lieu l’Albanie, sont au contraire devenus des soutiens très forts pour Washington au moment où les alliances autour des Etats-Unis se relâchent quelque peu.

Le demi-échec du projet de bouclier antimissile et l’hostilité qu’il suscite dans les opinions tchèque et polonaise conduisent George W. Bush à aller chercher des soutiens ailleurs. On peut ajouter, même si cela me semble marginal, que la Maison Blanche a besoin de rassurer les Etats musulmans et de brandir un exemple de solidarité avec le monde de l’islam.

Dans la fameuse conférence de Nicolas Sarkozy, ce dernier semble très mal à l’aise sur la question du Kosovo. Est-ce que le G8 a des chances de déboucher sur du concret sur l’indépendance du Kosovo ?

Bertrand Badie : Nicolas Sarkozy a effectivement tenté une initiative risquée sur le dossier kosovar en proposant une sorte de moratoire.
L’idée était parfaitement concevable, d’autant qu’un prolongement de l’administration onusienne pouvait permettre, effectivement, de mieux préparer une solution à cette question complexe, fort mal traitée par la diplomatie mondiale.

Mais en même temps, l’option française avait peu de chances d’aboutir vu la force de l’engagement des Etats-Unis et de la Russie dans cette affaire, qui ne pouvaient différer la solution de la question kosovar sans perdre la face sur le plan diplomatique. Manifestement, cette affaire a dépassé le niveau des puissances moyennes.

Est-ce que la volonté farouche des puissances occidentales, qui veulent imposer par n’importe quel prix l’indépendance de la province du Kosovo ne cache t-elle pas en fait un fourvoiement dans une aventure dans laquelle ils sont juges et parties ?

Bertrand Badie : Effectivement, le choix de l’indépendance génère des dangers en cascade. Tout d’abord, comme on l’indiquait tout à l’heure, le succès et la pérennité de l’intervention reposent d’abord sur la confiance. Celle-ci risque d’être gravement entamée pour l’avenir si l’intervention au Kosovo, a posteriori avalisée par l’ONU, ne respecte pas les engagements du texte d’accréditation, c’est-à-dire la résolution 1244 qui prévoyait une "autonomie substantielle" pour le Kosovo dans le cadre de ce qui est la République serbe.

Cette évolution non délibérée de la communauté internationale risque de décrédibiliser les institutions onusiennes. Certes, le Kosovo est largement à majorité albanophone, mais il n’est pas heureux non plus que les Nations unies se contentent d’avaliser des découpages ethniques, et il est regrettable de constater que son administration n’a pas su maintenir le pluralisme ethnique, à trop jouer des partenariats identitaires et de leurs oppositions irréductibles, et n’a pu en fin de compte qu’avaliser une épuration ethnique à l’envers.

Réfléchissons maintenant à l’ampleur des risques sur le terrain même : nombreux sont ceux qui, en Republika Srpska (entité serbe en Bosnie), souhaitent aujourd’hui accueillir les futurs transfuges serbes du Kosovo. Nombreux sont ceux qui veulent s’appuyer sur ce processus pour revendiquer leur droit de sortir de la Bosnie et de se rattacher à la Serbie.

Comment peut-on, par ailleurs, prendre le risque de réveiller les minorités albanophones du Monténégro, de Macédoine et de Grèce du nord-ouest, sans oublier les musulmans du Sandjak, en Serbie, et jusqu’aux communautés musulmanes dont la Bulgarie elle-même a peur à son tour.

Ce petit jeu de validation passive et béate des marqueurs identitaires a toujours fait l’instabilité des Balkans. Le rôle du multilatéralisme et de la communauté internationale devrait être à l’inverse de cette mécanique.

En quoi l’intervention en Afghanistan est-elle un échec ? Il n’y a plus de risque d’installation d’un Etat anti-américain supportant la guerre sainte. Le prix payé par les Afghans et par les soldats sur place est acceptable et je pense que les gouvernements impliqués en sont satisfaits.

Bertrand Badie : Tout d’abord, il n’y a toujours pas d’Etat en Afghanistan. La plus grande partie du pays échappe complètement au contrôle, tant de l’administration en place à Kaboul que des troupes de la coalition. Le sud du pays est de facto sous l’administration des talibans.

Les seigneurs de la guerre sont loin d’avoir désarmé, et encore plus d’avoir perdu la partie. Il existe une société civile afghane constamment menacée par de nouveaux débordements ethniques et identitaires que, précisément, l’intervention étrangère n’a fait que flatter et renforcer.

Quant à prétendre qu’il n’y a pas d’Etat anti-américain en Afghanistan, cela me paraît des plus contestable quand on sait que l’Afghanistan est plus que jamais un foyer producteur et reproducteur de violence dont les voisins - et en tout premier lieu le Pakistan - ne cessent de faire les frais.

Peut-être d’ailleurs que le seul résultat concret de l’intervention étrangère en Afghanistan aura été d’accélérer la décomposition du pouvoir politique et des institutions au Pakistan. Triste bilan.

Comment et quand pensez-vous que les Etats-Unis vont se sortir d’Irak ?

Bertrand Badie : On nous a annoncé récemment, et de façon significative, le maintien en Irak de 50 000 hommes issus de l’actuel contingent américain pour assurer une gestion post-crise. Encore faut-il que nous entrions effectivement dans cette séquence : le mois de mai a été depuis 2003 l’un des plus meurtriers pour l’armée américaine, et le mois de juin semble suivre.

Un retrait, même partiel, dans de telles conditions paraît très peu probable. Un désengagement total semble donc d’un horizon très lointain, sauf s’il est inspiré par une volonté politique de complète rupture, un peu à l’image de ce que choisit en son temps Gorbatchev pour les troupes soviétiques stationnées en Afghanistan.

Après l’Irak, le Kosovo et l’Afghanistan, que faut-il faire pour le Darfour ? L’intervention ne s’impose-t-elle pas ?

Bertrand Badie : Tout d’abord, l’intervention est devenue un mot générique tellement imprécis et, comme nous l’avons vu, tellement décrédibilisé, qu’on ne peut pas se limiter à l’affichage de ce type d’option. Une action humanitaire au Soudan semble évidemment s’imposer. Encore faut-il qu’elle ne se retourne pas contre les organisations humanitaires, qui ressentent à son encontre de plus en plus de méfiance.

Quant à une intervention politico-militaire de grande envergure, comparable à celles que nous venons d’examinons, il me semble extrêmement dangereux d’y songer dans le contexte actuel, précisément fait de méfiance, de frustration et de déception à l’encontre de ce type d’actions des plus mal gérées là où elles se sont décployées.

Il faut aussi compter avec la division croissante de la communauté internationale et régionale, sans le consensus desquelles aucune action d’envergure n’a de chance d’être respectée. C’est donc bien davantage un retour vers les vieilles idées de corridor humanitaire qu’il faut aujourd’hui prévoir, avec leurs insuffisances, leurs effets pervers, mais malgré tout, leur aptitude à soulager des souffrances.

Dans quelle mesure peut-on dire que les nouvelles formes d’intervention dans le monde post-bipolaire deviennent de plus en plus des formes d’ingérence légitimées par la communauté internationale ?

Bertrand Badie : A la fin des années 1980, l’idée d’ingérence avait comme soudain gagné une connotation positive : on parlait de droit d’ingérence, voire de devoir d’ingérence, pour montrer que nous étions dans un monde où la souveraineté était dépassée, et en même temps contre-indiquée.

Le paradoxe est que l’échec que nous avons analysé a inversé les termes : si la communauté internationale a échoué, c’est précisément parce qu’elle n’a jamais su faire réellement de l’ingérence, c’est-à-dire intervenir activement et avec bonheur dans la reconstruction de contrats sociaux et de nations déchirées.

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Bertrand Badie

Au lieu de s’ingérer au sens strict du terme, la communauté internationale s’est contentée de recourir à la force, de contrôler militairement, et en fait de conquérir sans jamais toucher aux sociétés. Or, face à cette ingérence jamais réalisée, ce mot reprend aujourd’hui sa connotation négative : alors que la souveraineté pure est à tout jamais morte, l’ingérence salutaire est également défunte. On est bel et bien face à un vide politique et moral.


Chat modéré par Gaïdz Minassian et Anne-Gaëlle Rico

Bertrand Badie - Le Monde, le 12 juin 2007


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