Une femme et son fils jettent un coup d’oeil hors de leur maison, le 15 mai 2007 à Gaza - Photo : AFP/Mohammed Abed

Je suis aujourd’hui terriblement triste. Une sorte de tristesse qui m’enveloppe de tout part, dissimulant tous les rayons de lumière, tout espoir...
Deux choses pèsent lourdement sur mon c ?ur. Sans ordre de priorité, la première chose est les tueries, les combats entre Palestiniens.

J’ai toujours espéré que cela n’arrivera jamais. Espoir contre espoir, que la raison l’emportera. Mais il semble que la raison n’a pas sa place au Moyen Orient.

Des Palestiniens tuant d’autres Palestiniens est une Nakba. Une véritable Nakba. Que se passera-t-il après cela ?
Diviseront-ils ce qui reste de la Cisjordanie en mini-états à partager entre chefs tribaux ?

Israël est derrière tout cela. Israël et l’Iran. Je hais la politique. Je hais avec véhémence la politique.
Ce n’est pas le moment de prendre partie. Le parti du Fatah ou celui du Hamas.
Les Palestiniens doivent descendre en masse dans les rues et dire NON aux deux partis !
Non aux divisions, non à ces marchands politiques corrompus, non au fait de répandre le sang des Palestiniens...

Ce qui m’amène à la deuxième pierre qui pèse sur mon c ?ur.
Un rapport vient d’arriver déclarant que l’Irak est au bord de l’effondrement.
Le rapport mentionne la guerre civile, plusieurs guerres civiles dans différents endroits du pays. Et encore plus de mini états sont en train de se former.

Voilà ce que veut vraiment Israël, ce que veut l’Iran et ce que veulent les Etats-Unis.
Je savais que le pays était au bord de l’effondrement. Je pense qu’il s’est déjà effondré.
Mais le fait de le voir en noir sur blanc, confirmé par certaines cellules de réflexion britanniques (comme si les britanniques n’étaient pas aussi derrière tout ceci) renforce cette réalité des faits encore plus profondément.

Des Iraquiens tuent des Iraquiens, des Palestiniens tuent des Palestiniens, des Libanais tuent des Libanais...
Voilà ce que recherchent les Machiavels politiques du monde. Les vampires des relations internationales vivent du sang arabe.
Ils veulent que ces corps arabes versent leur sang goutte à goutte jusqu’au moment où ils seront totalement desséchés, comme des feuilles qui tombent, comme des puits vides, comme des récipients creux, ne laissant rien d’autre que des squelettes dans le sable.

Dans les mots de Radhee Lala, parent de Layla Anwar : « je me réveille le matin et la mort est assise à côté de moi. Je prends mon thé et elle en prend un aussi. Je marche et elle m’accompagne. Je m’endors la nuit venue et elle est dans mon lit...
Je vois la mort, je respire la mort, j’entends la mort...Elle est partout.
Ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne me prenne... »

17 mai 2007 - Uruknet - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Ana Cléja