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Les dirigeants palestiniens appellent à cesser la violence dans Gaza

mardi 15 mai 2007 - 07h:15

Al Jazeera.net

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Affrontemnts dans Gaza - Photo AFP

Les combats se sont poursuivis dans Gaza après que le ministre intérieur ait démissionné du gouvernement palestinien d’unité datant d’à peine deux mois et après qu’un cessez-le-feu n’ait tenu que quelques heures.

Une autre trêve a été annoncée lundi en fin de journée, les responsables essayant de faire cesser la violence qui a tué au moins huit personnes depuis le début des affrontements entre les membres du Hamas et du Fatah vendredi dernier.

Mustafa Barghouti, le ministre de l’information, a déclaré ce lundi que les forces de sécurité devaientt être déployées dans la bande de Gaza sous la responsabilité d’Ismail Haniya, le premier ministre palestinien, après la démission d’Hani Al Qawsami, ministre de l’intérieur.

Barghouti a indiqué à des journalistes que les forces de sécurité devraient recevoir leurs ordres d’un commandemant opérationnel unique et que toutes les forces de sécurité devraient être déployées sur la base de l’accord signé avec Mahmoud Abbas, chef de Fatah et président palestinien.

Al Qawsami a indiqué qu’il avait démissionné parce qu’il ne disposait pas d’une autorité suffisante ; il a accusé le gouvernement de ne pas prendre au sérieux la question de la sécurité.

« J’ai dit à toutes les parties que je ne peux pas accepter d’être un ministre sans autorité, » a-t-il encore expliqué.

Il a fait savoir que sa démission était définitive et prenait effet immédiatement.
Al Qawsami est un indépendant dont la nomination [au poste de ministre de l’intérieur] avait été le sujet de discussions prolongées entre les deux partis membres de la coalition.

Selon le souhait du Hamas, il devait superviser les services de sécurité, mais des officiels ont déclaré que l’ancien universitaire a été contrecarré [dans sa mission] par la forte concurrence du Fatah pour ce qui était de l’autorité sur les forces armées.

Nour Odeh, correspondant d’Al Jazeera dans Gaza, a indiqué que la démission était simplement une illustration du status quo car Al Qawsami n’avait aucune autorité sur les forces de sécurité qu’il était censé diriger.

Ni loi ni ordre

En dépit des promesses répétées des dirigeants palestiniens, les services de sécurité se sont montrés incapables d’imposer la loi et l’ordre dans le territoire de plus en plus désorganisé où les kidnappings et les affrontements entre factions ont augmenté en nombre.

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Al-Qawsami ne peut être ministre sans autorité - Photo AFP

Lundi, les habitants de Gaza sont restés chez eux, craignant de s’aventurer dans les rues livrées au chaos. Les universités ont fermé leurs portes et les écoles ont renvoyé à la maison les quelques élèves qui s’étaient rendus à leurs salles de classe.

Les sièges des services de renseignement ont été pris sous le feu et le bureau de Maher Miqdad, un dirigeant du Fatah, a été attaqué et détruit.

Deux militants de Fatah ont été tués et un troisième Palestinien a été abattu dans la ville de Gaza, alors qu’un civil était tué sur un marché pendant des affrontements entre Fatah et Hamas dans la ville méridionale de Khan Yunis, d’après des sources sécuritaires et médicales.

Les civils ont évacué les rues devant la menace d’une évidente spirale dans la violence.

Plus de 50 personnes ont été blessées en deux jours de violence. Les deux côtés s’accusent mutuellement d’avoir commencer les combats.

Un peu plus tôt des sources en provenance du Fatah ont annoncé que les tensions avec le Hamas, aggravées par la violence, pourraient conduire à l’effondrement du gouvernement d’unité dans les jours qui viennent.

Les Palestiniens avaient espéré que le déploiement récent de la police palestinienne dans Gaza dans le cadre d’un nouveau plan de sécurité limiterait le désordre croissant et diminurait les tensions entre factions.

Selon les termes de l’accord de cessez-le-feu de dimanche dernier et négocié sous la supervisision de l’Egypte, les deux parties devaient imposer à leurs membres armés de quitter les rues, un jour avant la commémoration par les Palestiniens de la « Naqba », la tragédie [de dépossession] vécue lors de la création d’Israël en 1948.

15 mai 2007 - Al JAzeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
Traduction : Info-Palestine.net


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