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Les États-Unis et Israël perdent leur droit de vote à l’Unesco

samedi 9 novembre 2013 - 09h:15

L’Orient-le-Jour

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Une procédure automatique qui tombe mal pour les négociations de paix israélo-palestiniennes.

Les États-Unis et Israël ont perdu automatiquement hier leur droit de vote à l’Unesco, deux ans après avoir cessé leur contribution financière en réponse à l’admission de la Palestine au sein de l’organisation, a indiqué une source de l’agence onusienne. « 

La liste de pays qui n’auront plus le droit de voter sera annoncée probablement demain (aujourd’hui samedi) en séance plénière  », a précisé sous le couvert de l’anonymat la même source de l’Unesco, dont le siège se trouve à Paris. « Sur la liste des pays qui perdront le droit de vote il y aura les États-Unis et Israël. Ni l’un ni l’autre n’ont présenté la documentation nécessaire ce matin pour éviter de perdre le droit de vote  », a-t-elle ajouté, en référence à l’absence d’engagement des États-Unis et d’Israël à reprendre leurs contributions financières.

Ces deux pays ont cessé de payer après l’admission le 31 octobre 2011 de la Palestine comme 195e État membre de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

« Nous avons l’intention de poursuivre notre engagement avec l’Unesco de toutes les manières possibles », a réagi l’ambassadeur américain à l’Unesco, David Killion. Washington considère l’Unesco comme un « partenaire essentiel dans la création d’un avenir meilleur », a-t-il ajouté.

Israël, de son côté, a minimisé la perte de son vote. « Il n’y a pas de surprise : il s’agit d’une procédure automatique, pas d’une punition  », a dit un responsable israélien sous le couvert de l’anonymat. « Quand nous avons décidé il y a deux ans de ne plus payer notre contribution à l’Unesco après l’adhésion de l’État de Palestine à cette organisation, nous savions à quoi nous attendre. Le vrai problème n’est pas que nous ayons perdu notre droit de vote, c’est que les Palestiniens font tout pour transformer l’Unesco en organisation anti-israélienne  », a-t-il ajouté.

Un quart du budget venait des États-Unis

La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, devrait s’exprimer aujourd’hui ou lundi sur la perte du droit de vote américain qui porte un coup à l’organisation, dont près d’un quart du budget venait des États-Unis. Le retrait des États-Unis a ainsi provoqué une grande crise financière au sein de l’organisation, qui a dû gérer une amputation de 22 % de son budget, passé de 653 à 507 millions de dollars. Pour tenir ce budget, quelque 300 personnes risquent de perdre leur emploi. L’agence onusienne employait, en 2012, 1 200 personnes au siège installé à Paris et 900 à travers le monde.

Cette procédure automatique survient à l’heure où les États-Unis tentent de sauver les négociations de paix israélo-palestiniennes. Les pourparlers, qui ont repris fin juillet sous l’égide des États-Unis après trois ans d’interruption, se sont tendus récemment avec la relance de la colonisation israélienne. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a mis en garde Israël contre le risque d’une nouvelle intifada palestinienne et d’un isolement international accru en cas d’échec des négociations de paix.

La perte du vote américain constitue le dernier accroc en date dans les relations mouvementées entre l’agence onusienne et Washington. En 1984, l’administration Reagan avait décidé de quitter l’Unesco, invoquant entre autres une mauvaise gestion et une dérive tiers-mondiste de l’organisation. En 2003, après près de 20 ans d’absence, l’administration Bush faisait son grand retour à l’Unesco et s’engageait à participer activement aux programmes de l’agence.

9 novembre 2013 - L’Orient-le-Jour


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