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« Monsieur mon Président vous êtes un lâche »

samedi 28 septembre 2013 - 07h:48

Serge Grossvak

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Aujourd’hui j’ai appris un fait, et tout aussitôt j’ai lu la réaction indignée d’un homme qui en a savouré toute l’horreur. J’ai pensé que mon devoir était de répandre un peu plus loin cette indignation, que je fais mienne tout en n’étant pas, comme lui, descendant de personnes qui ont fait honneur à la France en souhaitant s’y intégrer, venant d’ailleurs.

Vendredi 27 septembre 2013,

Monsieur mon Président, j’éprouve un profond regret d’avoir à vous le dire. Regret pour mon pays, regret pour l’espoir de paix. Vous vous conduisez comme un lâche, rien d’autre, lorsque bafoué vous demeurez sans un mot.

Celle qui représente notre pays par notre ambassade est arrachée d’un véhicule, jetée à terre, mise en joue. Et vous ne prononcez mot. Vous ne prononcez mot parce que cela se passe en Palestine sous occupation Israélienne. Monsieur mon Président, si notre ambassadrice était là, dans ce véhicule de secours, c’est que des demeures avaient été dévastée, qu’une population millénaire était chassée de ses terres.

Cela en infraction au droit international sur un territoire occupé.

Monsieur mon Président, vous qui vous montrez si sourcilleux de la justice et des droits de l’homme dans vos mots, pourquoi, là, en avez-vous manqué ? Pourquoi là, demeurez-vous coi, alors qu’un véhicule transportant des tentes, des vivres est intercepté en infraction du Droit ? Pourquoi, alors que de multiples ambassades européennes avaient dépêché leurs diplomates pour apporter leur protection abandonnez-vous ces représentants européens qui ont fait leur devoir avec dignité ? Pourquoi, monsieur le Président ? Pourquoi, alors que des humanitaires sont saisis par la soldatesque, jetés à terre, immobilisés, maltraités, pourquoi ne dites vous rien ?

Ah, il parait que vous êtes gêné, que vous allez vous excuser, que vous allez déplacer-sanctionner cette ambassadrice. Ah oui, tout de même, cette ambassadrice quinquagénaire après avoir été extirpée du véhicule, jetée à terre aurait osé filer une beigne à un solide soldat casqué. Au moins est-ce ce qu’affirme avec indignation ce pays qui ne respecte pas la loi internationale. Vous allez vous excuser. Vous allez baisser la tête. Monsieur, vous êtes un Président rampant.

Vous avez pris vos fonctions il y a peu, avec l’aide de mon modeste vote pour nous débarrasser de l’autre, votre prédécesseur. Il y a peu mais c’est déjà la seconde fois que vous vous comportez comme un couard sur le sujet. Dimanche 2 juin, devant le « Congrès des Communautés juives » et l’Ambassadeur d’Israel, vous aviez fait le tour du monde des remontrances et pas un mot, pas un seul mot concernant la situation infligée au peuple palestinien par l’unique gouvernement représenté dans l’assistance. Pas un mot, pas un petit mot. Rien, vous ne saviez plus rien de ce drame. Rien, vous ne saviez plus rien du nécessaire engagement de notre pays pour donner une chance à la paix par le respect des frontières de 67. Rien, vous ne dites jamais rien sur ce sujet parce qu’il y faut du courage et que vous n’en avez point.

La France, cette France que vous êtes censé incarner monsieur le Président, mes grand parents ont fait le choix d’y immigrer. Cette France d’espoir qui affichait fièrement au côté du mot « Liberté » les mots « Egalité », « Fraternité » leur avait donné envie d’être français, de résister lorsqu’elle était occupée, de défendre ses idéaux lorsqu’ils étaient négligés. Cette France dont ils m’ont transmis l’attachement. Cette terre fut d’émancipation pour des juifs échappant au lourd poids des Shtetls, à la menace quotidienne du pogrom. Et bien ce n’est pas seulement l’effort de paix que votre silence trahit, mais aussi cette identité nouvelle que la Révolution avait apporté à la France et qui avait attiré mes grands parents. Votre silence piétine tout cela, avec les mots « Egalité » et « Fraternité ».

Monsieur le Président, vous soumettez la France à l’en faire mépriser par un gouvernement d’extrême droite. Vous qui êtes de « gôche », vous devriez savoir qu’une extrême droite juive est aussi ignoble et soudard que toutes les extrêmes droites. Par cet oubli et ce lâche silence, dans quelle indignité vous jetez notre pays, dans quel renoncement à la paix vous consentez à être complice !

Monsieur, je suis triste pour mon pays, je suis triste pour les misères ainsi encouragées contre le peuple palestinien.

Serge Grossvak
juif autrement Yid
27 septembre 2013

http://bab007-babelouest.blogspot.f...



Une diplomate française persona non grata en Israël

Attachée de coopération humanitaire et sociale au consulat de Jérusalem, elle a été impliquée dans une altercation avec des militaires en Cisjordanie, lors d’une opération humanitaire. Elle doit abandonner son poste à Jérusalem.

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La diplomate française Marion Fesneau-Castaing, lors d’une altercation avec des militaires israéliens, le 20 septembre 2013 en Cisjordanie.
(AFP)




Par Francetv info avec AFP

publié le 27/09/2013

La mission d’une diplomate française en poste à Jérusalem, impliquée dans un incident avec des militaires israéliens en Cisjordanie, va être écourtée à la suite d’un accord entre les deux gouvernements. La diplomate en question, Marion Fesneau-Castaing, est attachée de coopération humanitaire et sociale au consulat de Jérusalem. Elle "va rentrer chez elle", a affirmé un responsable du ministère israélien des Affaires étrangères, sans préciser la date de son départ, ajoutant que les deux parties étaient convenues de régler l’affaire dans la discrétion. "Cela n’affecte en rien les très bonnes relations entre nous et les Français", a-t-il assuré.

Marion Fesneau-Castaing faisait partie d’un groupe de diplomates européens qui accompagnaient, le 20 septembre dernier, un convoi acheminant des tentes. Ils devaient venir en aide à des bédouins palestiniens, dont le village de Makhoul, dans la vallée du Jourdain, a été démoli par l’armée israélienne. Les militaires israéliens ont bloqué de force le convoi et confisqué les tentes. La diplomate française, tirée du camion, s’était retrouvée au sol. Sur des images de l’incident diffusées par la suite sur internet, on la voit frapper de la main un garde-frontière israélien casqué.

Pas de commentaires du Quai d’Orsay

L’ONU et l’Union européenne ont protesté après cette confiscation des tentes, tandis que le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié les diplomates impliqués de "provocateurs". L’armée israélienne a rasé, le 16 septembre, toutes les structures installées à Makhoul et a empêché les organisations humanitaires d’acheminer des tentes aux habitants, en vertu d’une décision de la Cour suprême israélienne rejetant un recours des résidents.

Mais le 24 septembre, la Haute cour de justice israélienne a provisoirement interdit à l’armée de déplacer les habitants et de poursuivre ses démolitions, lui donnant jusqu’au 8 octobre pour démontrer qu’elles étaient "exigées par des nécessités militaires imminentes".

Le consulat de France à Jérusalem s’est refusé à tout commentaire sur le départ de la diplomate. A Paris, le ministère français des Affaires étrangères n’a ni confirmé ni infirmé l’information, se bornant à dire que la France avait cherché avec les autorités israéliennes une solution préservant "la relation bilatérale et la situation personnelle de l’agent". Le président français François Hollande a annoncé, le 12 septembre, qu’il se rendrait, pour la première fois depuis son élection en mai 2012, en Israël et dans les Territoires palestiniens les 18 et 19 novembre 2013.

http://www.francetvinfo.fr/monde/pr...



Voir :

- Une diplomate française malmenée par des soldats israéliens en Cisjordanie

27 septembre 2013 - Babelouest - France TV Info


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