16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

La dure vie scolaire en Palestine

vendredi 12 mai 2006 - 15h:31

Gulf Daily News

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Les femmes palestiniennes risquent littéralement leurs vies pour acquérir une éducation universitaire. Maintenant elles ont besoin de votre aide pour continuer. Sara Horton écrit que l’éducation supérieure est la clé du succès pour beaucoup de jeunes brillants mais pour ceux qui essayent d’obtenir un diplôme en Palestine, la vie est beaucoup plus dure.

Alors que les préoccupations de la plupart des étudiants universitaires concernent leurs diplômes, ces étudiants font face à un réel danger en allant et revenant de leurs classes.

Alors que d’autres se préoccupent de leurs bourses, les étudiants palestiniens luttent pour trouver l’argent nécessaire afin de manger.

JPEG - 15.4 ko
Le Chekpoint face à l’Université de Birzeit oblige les étudiants à contourner autant que possible le barrage de l’armée israélienne pour aller assister aux cours

Quand ils reçoivent leur diplôme, leur succès ne se mesure pas en fonction de leur échelle de carrière mais jusqu’à quel point ils peuvent subvenir aux besoins de leurs familles.

Sur un fond d’Intifada et de chômage et du taux de pauvreté qui montent en flèche, l’éducation est devenu un luxe inabordable pour beaucoup de Palestiniens.

Les femmes ont encore moins de chance d’être soutenues par leurs familles car ce sont les hommes qui sont considérés comme les futurs soutiens de famille.

La travailleuse caritative de Bahreïn, Layla Kaiksow, essaye maintenant de changer cela en collectant des fonds pour le Fonds de bourses du docteur Hala Attalah, bourses qui aident les femmes pauvres durant toutes leurs études à l’université de Birzeit près de Ramallah.

Le Fonds est dirigé par d’Institut d’études de Femmes de l’université qui a déjà des liens rapprochés avec Bahreïn.

La construction du nouveau bâtiment de l’institut (500 000 $) qui a ouvert le mois dernier, a été financée par la chambre de Commerce et d’Industrie de Bahreïn.

Parmi les projets, les activités comportent des bourses aux femmes les plus nécessiteuses, des fonds d’urgence, des conseillers psychosociaux et des conseils de carrières.

Mme Kaiksow, qui travaille à Jénine pour le « Palestine Fair Trade Association » travaille aussi avec une variété de groupes de femmes à Bahreïn afin de collecter des fonds.

Elle prévoit de revenir à Bahreïn le mois prochain pour discuter du programme en détail avec les partis intéressés et elle espère que des individus ainsi que des sociétés apporteront leurs contributions.

« J’étais moi-même spécialisée dans les études des femmes, alors quand j’ai entendu parler du projet et de ses liens forts avec le Bahreïn, j’ai voulu aider. »

« C’est très important d’amener des femmes rurales à étudier à l’université et à réussir dans la durée ».

« A cause de la situation économique actuelle, la première chose qui disparaît au sein de chaque famille c’est l’éducation supérieure des femmes ».

« Certaines n’ont même pas la chance de finir le lycée ».

« Il y a un véritable problème du fait de forcer les femmes à se marier très jeunes car la famille ne veut pas continuer à les prendre en charge ».

« Si elles n’ont plus besoin d’être financées pendant leurs études universitaires, alors cela n’a plus de raison d’être ».

A travers son travail avec l’organisation ?Fair Trade’ (commerce équitable), Mme Kaiksow passe beaucoup de temps à travailler avec les femmes rurales qui produisent différentes aliments et travaux artisanaux pour la vente ».

Mais avec une éducation correcte, elles pourraient aller plus loin et gagner beaucoup plus pour leurs familles.

Ironiquement, malgré l’idée que les hommes sont les soutiens de famille, les femmes pourraient trouver davantage d’emplois si elles possédaient les qualifications adéquates.

« Il y a beaucoup de cas, surtout dans les régions rurales, où il est plus difficile pour les hommes d’aller et de revenir du travail à cause de l’occupation » explique-t-elle.

« Les déplacements peuvent parfois être beaucoup plus faciles pour les femmes car elles peuvent entrer et sortir plus facilement et ainsi avoir des employeurs plus sûrs »

Et malgré cela, les femmes palestiniennes doivent être très déterminées si elles veulent bénéficier d’une éducation supérieure.

« C’est très difficile de faire comprendre à des personnes qui n’ont pas séjourné ici à quel point il est difficile de se déplacer en Palestine » dit Mme Kaiksow.

« Même les personnes qui ne vivent pas loin de l’université prennent des appartements, car le simple fait d’aller de chez elles à l’université est tellement difficile et dangereux ».

« Plus elles doivent se déplacer, plus il risque d’y avoir des problèmes ».

« Si elles rentrent chez elles, la zone risque d’être fermée et ensuite elles ne peuvent plus revenir ».

Le programme de bourses permet à ceux qui en bénéficient de se concentrer sur leur éducation.

« Cela leur permet de se concentrer sur leurs études sans avoir à s’inquiéter de leurs finances » dit-elle.

« C’est une des chose à laquelle elles n’ont plus besoin de penser. Elles ne peuvent pas contrôler les couvre-feux, les bouclages ou la violence de l’occupation, mais elles n’ont plus besoin de s’inquiéter pour l’argent ».

« Mais ce n’est pas non plus un endroit où nous distribuons de l’argent : il y a aussi un soutien psychosocial pour les aider à faire face à leurs problèmes ».

« Toute aide venant de Bahreïn serait très appréciée et aiderait à renforcer les liens entre les deux peuples », ajouta-t-elle.

« Les gens ici ressentent que le Golfe a beaucoup d’argent mais qu’on ne les aide pas » dit Mme Kaiksow.

« Les Palestiniens se sentent abandonnés par le monde et par les autres arabes et ce sentiment que ces derniers les ont abandonnés leur fait encore plus mal ».

Projets

« Il y a maintenant beaucoup de projets qui sont en train d’être mis en route au nom du Bahreïn et ces liens sont bons pour le moral des Palestiniens ».

Un autre projet qui a reçu un soutien substantiel du Bahreïn est « Save Our Souls Children’s Village » où travaille Mme Kaiksow en tant que travailleuse sociale.

Le village à Bethlehem, propose un foyer stable à des orphelins et à ceux dont les familles ne peuvent tout simplement plus se permettre de s’occuper d’eux et fait partie d’un réseau mondial de plus de 400 villages.

Mme Kaiksow a récolté 12 000 $ pour un nouveau terrain de jeux pour les enfants grâce au Rotary Club de Bahreïn et à d’autres organisations ; mais elle a encore besoin de 8 000 $ pour financer le projet.

« Nous espérons que nous pourrons combler le trou mais si nous n’obtenons pas cette somme d’ici un mois, nous devrons refaire les plans » dit-elle.

Toute donation peut être envoyée directement à la branche de la banque « Arab Bank’s Bethlehem » ou contacter le village en téléphonant au : 970 2 274 2267 ou par email : sosbeth@p-ol.com

30 juillet 2005 : http://www.gulf-daily-news.com/Stor...
Traduction : Ana Cléja


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.