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Bandar le chimique
Fournisseur d’armes chimiques

samedi 14 septembre 2013 - 11h:13

Dale Gavlak et Père Elisée

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Selon la journaliste de l’Associated Press, de nombreux médecins, résidents de Ghouta, des combattants rebelles et leurs familles, prétendent que certains rebelles ont reçu des armes chimiques par l’intermédiaire du chef du renseignement saoudien, le prince Bandar bin Sultan, et que ce sont ces armes qui sont responsables de l’attentat chimique mortel.

Chers frères et amis,

Vous trouverez en pièce jointe (ci-dessous) une information que vous n’entendrez certes pas sur les médias français (mais peut-être les parlementaires britanniques y ont-ils eu accès ? Ce qui expliquerait bien des choses) ! Il en ressortirait que ce sont bel et bien les rebelles islamistes qui sont à l’origine de l’accident chimique du 21 août à Damas.

La source - Dale Gavlak - est une journaliste chevronnée, correspondante d’Associated Press au Moyen-Orient depuis vingt ans. Il est à noter que son agence de presse (américaine) à refusé de publier cette information sous sa responsabilité, tellement elle serait dévastatrice : bel exemple de courage et de liberté !

Cette version a été corroborée par les déclarations de la célèbre Carla del Ponte, ex-procureur au TPI, membre de la commission d’enquêteur de l’ONU qui se trouve sur place à Damas et a dit à la télévision suisse que tout indiquait, à ce jour, que les rebelles étaient responsables de l’incident chimique. Gageons que les pressions politiques seront telles sur cette commission qu’elle conclura "qu’elle n’est pas en mesure de déterminer les responsables", comme elle l’a fait déjà pour d’autres massacres (comme celui de Houla) ou une enquête parallèle et indépendante avait établie sans le moindre doute qu’il était le fait des insurgés. Nous ne devrions pas être dupes de cette façon de botter en touche : c’est un aveu caché qui exonère le gouvernement et l’armée loyaliste, au moins dans ce cas précis, et laisse la porte entrouverte à ce que l’on ne peut pas dire. Là encore, vive le monde libre !

Même l’un des chefs de l’opposition démocratique historique à Bachar El-Assad, Haytham Mannah, met en doute la version atlantiste (http://www.levif.be/info/actualite/...). Par ailleurs, pour ceux qui connaissent le Moyen-Orient et ses protagonistes, ce machiavélisme correspond bien à la personnalité malfaisante du prince Bandar bin Sultan, chef des services de renseignements de l’Arabie Saoudite, grand ami des Etats-Unis et allié objectif d’Israël.

Quid des mouvements de mentons et des effets de manche de nos belliqueux va-t’en-guerre qui exigent que les responsables de ce "crime odieux", qui a franchi de manière intolérable la "ligne rouge" soient punis pour le principe ? Chiche ! Usons de rétorsion contre l’Arabie saoudite et traînons Bandar Bin Sultan devant le TPI ! Nos brillants stratèges ont désigné le coupable avant toute enquête, persistent dans leur intox malgré l’extrême fragilité de leur position et veulent nous vendre qu’une attaque militaire de la Syrie est le meilleur moyen d’imposer une solution politique et négociée, ce qui est nous prendre triplement pour des cons ! Cela suffit !

Plus qu’une résistance passive, il faudrait que le peuple, qui n’est pas dupe, fasse entendre sa voix. Je rêve d’une mobilisation de masse, comme celle qui a précédé la guerre en Irak, et qui demanderait des comptes aux menteurs et manipulateurs bellicistes. Je vois d’ici les effigies de Obama, Cameron et Hollande avec d’immenses nez de Pinocchio !

En attendant, je vous rappelle que la pape François a demandé une journée de jeûne et de prière samedi prochain, 7 septembre, pour la paix dans le monde en général et en Syrie en particulier. Je m’y associerai et vous invite à le faire.

Père Elisée

Le Moulin. Abbaye Saint Etienne
19190 - Aubazine



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Bandar le chimique

L’incident du 21 août dernier où des armes chimiques ont fait entre 355 et 1300 morts dans la banlieue Est de Damas aurait été produit par des rebelles syriens selon la très crédible journaliste Dale Gavlak, correspondante au Moyen-Orient pour l’Associated Press depuis deux décennies.

Les puissances occidentales ont blâmé les forces de Bachar al-Assad, mais selon les témoignages recueillis par Gavlak, cette attaque serait en fait le résultat d’une mauvaise manipulation d’armes chimiques fournies par... l’Arabie saoudite !

Selon la journaliste de l’Associated Press [probablement pour peu de temps encore], de nombreux médecins, résidents de Ghouta, des combattants rebelles et leurs familles, prétendent que certains rebelles ont reçu des armes chimiques par l’intermédiaire du chef du renseignement saoudien, le prince Bandar bin Sultan, et que ce sont ces armes qui sont responsables de l’attentat chimique mortel.

Les rebelles ont dit à Gavlak qu’ils n’ont pas été correctement formés sur la façon de manipuler les armes chimiques, qu’ils ne savaient pas de quoi il s’agissait. Il semble que les armes devaient initialement être données à Al Qaïda et au groupe Front al-Nosra [un groupe djihadiste de rebelles armés].

Un militant de l’opposition a dit au journaliste qu’ils étaient très curieux au sujet de ces armes et que malheureusement certains d’entre eux ont manipulé les armes de façon inappropriée, ce qui a déclenché les explosions. Un autre combattant, une femme, a ajouté que le groupe de rebelles ne savaient pas de quel type d’armes il s’agissait ni comment les utiliser.

Abou Abdel-Moneim, le père d’un rebelle de l’opposition, a également dit à Gavlak : "Mon fils est venu me voir il y a deux semaines me demandant ce que je pensais du fait qu’on lui avait demandé de garder des armes." Le fils aurait décrit les armes comme une structure en forme de tube tandis que d’autres étaient comme une énorme bouteille de gaz. Le père a nommé le militant saoudien qui aurait fourni les armes comme étant Abou Ayesha. Selon le père, les armes ont explosé à l’intérieur d’un tunnel, tuant 12 rebelles.

Plus d’une douzaine de rebelles ont été interrogés et ont indiqué que leurs salaires proviennent du gouvernement saoudien, écrit Gavlak.

Si cette histoire est exacte, elle pourrait rendre complètement invalide l’attaque des États-Unis sur la Syrie.

Le rôle présumé de l’Arabie saoudite dans la fourniture d’armes aux rebelles n’est pas une surprise étant donné les révélations plus tôt cette semaine à l’effet que les Saoudiens ont menacé la Russie d’attaques terroristes aux Jeux olympiques d’hiver à Sotchi l’an prochain, à moins qu’ils n’abandonnent leur soutien au président syrien.

Le journal Telegraph a rapporté que le prince Bandar aurait dit à Vladimir Poutine que les groupes tchétchènes qui menacent la sécurité des jeux sont contrôlés par eux (Saoudiens).

Sources :

http://voiceofrussia.com/news/2013_...

Via http://leschroniquesderorschach.blo...



Dale Gavlak est pigiste à l’Associated Press. Elle est membre d’un groupe de média alternatif, Mint Press, basé dans le Minnesota. Par ailleurs, son article a été écrit en collaboration avec un journaliste jordanien qui a réalisé les interviews sur place.

Diffusé par le Père Elisée le 12 septembre 2013 et publié avec son autorisation


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