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Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

jeudi 29 août 2013 - 18h:55

PCHR du 22 au 28 août 2013

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Les forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens dans les territoires palestiniens occupés (TPO).

Durant cette période du 22 au 28 août 2013 :

  • les forces d’occupation israéliennes ont tué 3 civils palestiniens et en ont blessé 18 autres, dont 5 enfants, dans le camp de réfugiés de Qalandya :
    • un enfant a été blessé par balle dans la tête à l’entrée du camp de réfugiés d’Aïda ;
  • les FOI ont continué leur usage d’une force démesurée contre les manifestants non violents en Cisjordanie :
    • 5 d’entre eux ont été blessés durant les manifestations de Bil’in, à l’ouest de Ramallah, et de Kofur Qaddoum, au nord-est de Qalqilya ;
  • les FOI ont conduit 49 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie et une limitée à l’intérieur de la bande de Gaza :
    • au moins 29 civils palestiniens, dont 4 enfants, ont été arrêtés en Cisjordanie ;
  • Israël a maintenu un bouclage total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
    • les FOI ont monté des dizaines de checkpoints en Cisjordanie ;
    • 4 civils palestiniens, dont 2 enfants, ont été arrêtés sur les checkpoints en Cisjordanie ;
    • les FOI ont transféré de force un ancien prisonnier d’Hébron à Gaza ;
  • les forces navales d’occupation ont continué de prendre pour cible les pêcheurs palestiniens en mer :
    • elles ont ouvert le feu sur des pêcheurs dans le nord de la bande de Gaza ;
  • Israël a poursuivi ses tentatives pour créer une majorité juive à Jérusalem-Est occupée :
    • 2 maisons, des murs de soutènement et des magasins à al-Tour et al-‘Esawiya ont été démolis ;
    • un budget a été alloué à la préparation d’une infrastructure pour 1500 logements dans le nord de la ville ;
    • des colons ont crevé les pneus de 10 véhicules à Beit Safafa, au sud de la ville ;
  • les FOI ont continué de soutenir les activités de colonisation en Cisjordanie et les colons leurs agressions contre les civils et les biens palestiniens :
    • Israël a planifié l’établissement d’une nouvelle colonie dans le nord de la Cisjordanie ;
    • des colons ont coupé 25 oliviers près de la colonie Bracha dans Naplouse ;
    • les FOI ont fait arrêter des travaux de construction d’une maison au prétexte que le terrain était une terre confisquée ;
    • les FOI ont envoyé 4 avis de cessation de travaux de construction pour 4 maisons, au sud d’Hébron ;
    • les FOI ont envoyé des avis pour la cessation de travaux de construction pour 8 puits, au sud d’Hébron.
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Des civils palestiniens blessés lors des affrontements avec les forces d’occupation dans le camp de réfugiés de Qalandya, au nord de Jérusalem.




Tirs

Durant la dernière semaine, les FOI ont intensifié leurs agressions contre les civils palestiniens, spécialement en Cisjordanie. Elles ont assassiné 3 civils et en ont blessé 23 autres, dont 5 enfants. Trois civils ont été tués et 18 autres blessés, dont 5 enfants, durant une incursion dans le camp de réfugiés de Qalandya, au nord de Jérusalem occupée. (Voir l’incursion du 26 août).

Les 5 autres civils ont été blessés durant les manifestations non violentes contre la colonisation en Cisjordanie. En outre, des dizaines de civils ont suffoqué sous les lacrymogènes ou ont pris des coups par l’occupant. Dans la bande de Gaza, les forces navales de l’occupation ont continué de pourchasser et de prendre pour cible les bateaux de pêche palestiniens en mer.

Durant cette période, les Israéliens ont continué d’user d’une force démesurée contre les manifestations non violentes organisées par les Palestiniens, avec des militants internationaux et israéliens, contre la construction du mur d’annexion et les colonies en Cisjordanie.

Résultats : 5 civils palestiniens ont été blessés, des dizaines ont suffoqué sous les lacrymogènes et d’autres souffrent de contusions, frappés par les soldats. Trois civils ont été blessés à Bil’in, et 2 autres à Kofur Qaddoum.

Dans la bande de Gaza, le jeudi 22 août, à environ 21h30, Canonnières israéliennes stationnées au large d’Al-Waha station, ont ouvert le feu sur des pêcheurs qui approchaient de la frontière nord à environ 2 miles nautiques au large de la
côte. Les pêcheurs ont fait route vers le rivage par crainte d’ arrestations et de de blessures. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

Le vendredi 23 août, à environ 22h20, des canonnières israéliennes stationnées au large d’Al-Waha station, au nord-ouest de Beit Lahia ont ouvert le feu sur des pêcheurs qui approchaient de la frontière nord à environ 2 miles nautiques au large de la côte. Les pêcheurs ont ont fait route vers le rivage par crainte d’
arrestations et de blessures. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.



Incursions

Du 22 au 28 août, les Israéliens ont conduit 49 incursions militaires en Cisjordanie, au cours desquelles, ils ont arrêté 29 Palestiniens, dont 4 enfants.

Dans la bande de Gaza, le 26 août, les Israéliens, accompagnés de 4 bulldozers et de 3 chars d’assaut, ont pénétré sur environ 300 m dans Beit Hanoun, à l’ouest de la clôture/frontière. Ils ont ratissé et nivelé des terres le long de la frontière, obligeant les agriculteurs à quitter leurs terres craignant pour leur vie. L’occupant s’est ensuite retiré. Sans plus de dommages.

Jeudi 22 août

1 h, les FOI entrent dans le camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron : ils patrouillent dans les rues, se postent à l’entrée et dans le centre du camp, puis se retirent.

1 h 30, incursion dans Jénine : patrouilles puis retrait.

2 h, dans le camp de réfugiés de Nour Shams, à l’est de Tulkarem : patrouilles dans les rues, raid sur la maison d’Ali Khari Abu Salah, 28 ans, dans le quartier d’al-Eyada, qui est arrêté ; les Israéliens se dirigent ensuite vers le quartier al-Mahjer, dans le nord et investissent la maison de Dia’ Ahmed Abu Qasido, 24 ans, lui aussi arrêté.

3 h, dans Kherbatha Bani Hareth, à l’ouest de Ramallah.

6 h 30, dans Beit Sira, au sud-ouest de Ramallah.

9 h, dans Jénine.

17 h, l’occupant pénètre sur la zone de Mothallath al-Aqaba, au sud de Doura ; il se poste près de la mosquée al-Aqaba, où un certain nombre de jeunes se regroupent et lancent des pierres et des bouteilles vides sur les soldats qui répliquent en lançant des bombes assourdissantes et des lacrymogènes. De nombreux civils inhalent les gaz.

21 h 30, incursion dans Betin, au nord-est de Ramallah.

Vendredi 23 août

Minuit trente, les Israéliens entrent dans Faqou’a, au nord-est de Jénine, patrouillent quelques temps dans les rues, et se retirent du village.

2 h, incursion dans de nombreux quartiers de Doura : les soldats patrouillent, se postent dans le quartier d’al-Shorfa, investissent la maison de Majed Edris al-Sharawnah, 22 ans, et l’arrêtent.

Dans le même temps, un détachement d’infanterie de l’occupation investit la maison de Shadi Salama al-Taweel, 22 ans, et l’arrête. Vers 3 h 30, les Israéliens se retirent après un affrontement avec des jeunes garçons.

2 h 30, incursion dans Beit Luqia, au sud-ouest de Ramallah : l’occupant patrouille, se poste à la grande entrée du village, stoppe les véhicules palestiniens et contrôle les cartes d’identité des voyageurs, puis se retire.

19 h 15, dans Azzoun, à l’est de Qalqilya.

Samedi 24 août

2 h, incursion dans ‘Etil, au nord de Tulkarem.

17 h, dans le secteur de Mothallath al-Aqaba, au sud de Doura. Les soldats ferment la grande route, entre Doura et ses villages au sud. Ensuite, ils stoppent les véhicules palestiniens et contrôlent les cartes d’identité des voyageurs. Des garçons se regroupent et leur jettent des pierres. En réaction, les soldats lancent des lacrymogènes et des bombes assourdissantes. De nombreux jeunes inhalent les lacrymogènes.

18 h, dans al-Dahiriya, au sud d’Hébron : l’occupant se poste dans le secteur de Mothallath Soumara, dans l’ouest du village, arrête les voitures et contrôle les identités.

23 h, dans Beit Awwa, au sud-ouest de Doura : pendant que l’occupant patrouille, des jeunes se rassemblent et lancent des pierres et des bouteilles vides sur l’occupant qui réplique.

Dimanche 25 août

1 h 30, incursion dans Bani Na’im, à l’est d’Hébron : l’occupant se poste dans le centre du village, investit la maison d’Issa Ahmed Abu Sakout, 28 ans. Pas d’arrestation.

Au même moment, incursion dans al-Ouja, au nord-ouest de Jéricho.

2 h, incursion dans de nombreux quartiers de Yatta, au sud d’Hébron : les soldats patrouillent et se postent dans l’est de la ville : raid sur la maison d’Isma’il Mohammed al-‘Emour, 23 ans, qui est convoqué devant les Renseignements israéliens dans la colonie Gosh Etzion, au sud de Bethléhem. Vers 3 h, l’occupant se retire.

9 h 30, dans Marj Na’jah, au nord de Jéricho.

9 h 45, dans ‘Allar, au nord-est de Tulkarem.

10 h 30, dans al-Zababdah, au sud de Jénine.

11 h, dans Kofur Malek, au nord-est de Ramallah.

11 h 40, dans Jelqamous, au sud-est de Jénine.

13 h, dans Deir Nezam, au nord-ouest de Ramallah : l’occupant patrouille et se poste près de l’école Deir Nezam. Les soldats investissent l’école dans l’après-midi, arrêtent 3 élèves et menacent, insultent les enseignants sous le prétexte que des élèves auraient lancé des pierres sur des soldats de l’occupation. Ces élèves sont emmenés au centre de détention d’Ofer d’où ils seront libérés vers 22 h le lendemain lundi.

Ces élèves sont : Khair ‘Adel al-Khatib, 16 ans, Ahmed Abdul Sattar al-Khatib, 17 ans, et Mo’taz Samih Tamimi, 16 ans.

Dans l’après-midi, les Israéliens entrent dans le quartier d’al-Wheidi, dans l’est du camp de réfugiés d’al-Arroub, au nord d’Hébron. Ils lancent des lacrymogènes, dont certains tombent à l’intérieur de la maison d’Ahmed Abdul Qader al-Badawi, 50 ans. Ses deux fils suffoquent sous les gaz.

D’après les investigations menées par le PCHR, vers 15 h 30, ce jour-là, 3 soldats israéliens sont entrés dans le quartier al-Wheidi, dans l’est du camp d’al-Arroub, ils ont lancé de nombreux lacrymogènes sur les maisons palestiniennes alors qu’il n’y avait aucune confrontation. Six grenades lacrymogènes sont tombées à l’intérieur de la maison d’Ahmed Abdul Qader Zaqqout, 50 ans, brûlant le tapis du premier étage et étouffant les deux fils de Zaqqout : Mohammed, 14 ans, et Anan, 19 ans. Les Israéliens tentent d’en arrêter un quand un voisin arrive et aident les fils à sortir de la maison. L’occupant s’en est pris alors à lui.

Ta’ayeed al-Bedawi, qui a été agressé par les soldats israéliens, a déclaré au PCHR :

« J’habite le quartier al-Titi, dans le centre du camp de réfugiés d’al-‘Arroub et je suis employé au gouvernorat. Vers 16 h, le dimanche 25 août, j’ai reçu un appel téléphonique de mon cousin, ‘Anan Ahmed al-Badawi, 19 ans, qui m’a dit que les forces israéliennes avaient lancé sur leur maison des lacrymogènes qui avaient pénétré à travers les fenêtres dans la maison. Donc, ils souffraient de l’inhalation des gaz. Il m’a demandé de dire à mon frère, Mohammed, 28 ans, qui est auxiliaire médical à l’Association du Croissant-Rouge palestinien, de venir très vite. J’ai cherché mon frère mais sans le trouver. J’ai pris du parfum avec moi et j’ai couru chez mon oncle, ‘Abdel Qader Zakout, à 400 m de notre maison, pour secourir les habitants de la maison. Quand je suis arrivé, d’énormes nuages de lacrymogènes avaient envahi l’espace et 3 soldats se trouvaient près de la maison. J’ai poussé la porte et je suis entré dans la maison dans laquelle les lacrymogènes formaient comme un énorme nuage à travers lequel on ne pouvait rien voir. J’ai pris l’escalier qui monte au deuxième étage. J’y ai vu Mohammed, 14 ans, et ‘Anan, 19 ans, assis sur les marches, et dans un état inquiètant. Je les emmenés vers la rue, où je leur ai donné les premiers soins. Pendant ce temps, l’un des soldats a pris Mohammed par le cou et l’a poussé au loin en disant : "Vous avez lancé des pierres sur nous." Un autre soldat a empoigné mon cousin, Mohammed, et a voulu l’arrêter sur cette accusation. J’ai dit alors au soldat que j’étais venu ici pour donner les premiers soins, et que personne n’avait lancé de pierres alors que j’étais pieds nus. Le soldat a alors essayé de m’attacher les mains dans le dos pour m’arrêter après ma tentative de sauver Mohammed du soldat, Mohammed qui a réussi à s’échapper vers les maisons voisines. A ce moment, l’un des soldats m’a frappé avec la crosse de son fusil dans la poitrine et dans l’épaule plusieurs fois de suite. J’ai essayé de d’échapper aux soldats quand plusieurs garçons se sont rassemblés et se sont mis à lancer des pierres sur des soldats qui étaient à quelque distance de là, et qui se sont mis à lancer des grenades lacrymogènes au milieu des maisons. L’un d’eux a tiré un grand nombre de lacrymogènes sur nous, les autres ayant tiré au moins 30 grenades lacrymogènes en moins de 10 minutes. A ce moment, Mohammed, 28 ans, mon frère qui est donc auxiliaire médical, est arrivé et nous a offert ses premiers soins. Avant de rentrer chez moi, je suis allé contrôler la maison de mon oncle qui avait reçu les lacrymogènes. Nous avons trouvé au premier étage le tapis complètement brûlé, des morceaux de vitres des fenêtres brisées qui donnaient sur la grande rue, et des morceaux de plastique carbonisés qui recouvraient le sol du deuxième étage. Nous avons ramassé 6 corps de grenades lacrymogènes dans la maison. Le lendemain, je suis allé au service médical militaire où il a été constaté que je souffrais de contusions, dont l’une qui a laissé une cicatrice de dix centimètres sur la poitrine. »

23 h, incursion des Israéliens dans Shweika, en périphérie nord de Tulkarem.

23 h 45, dans ‘Etil, au nord de Tulkarem.

Lundi 26 août

1 h 55, incursion dans Kofur al-Deek, à l’ouest de Salfit.

2 h, les FOI dans 4 véhicules, accompagnées d’un détachement d’infanterie de 50 soldats entrent dans Bruqin, à l’ouest de Salfit. Elles patrouillent dans les rues et investissent de nombreuses maisons. Elles arrêtent 11 civils qui sont conduits dans la colonie Alik Zahav, où ils sont interrogés puis relâchés vers 8 H. Ces Palestiniens sont :

  • Haitham Bassam Brakat, 18 ans ;
  • Ayman Bassam Barakat, 21 ans ;
  • Mais Zayad Barakat, 18 ans ;
  • Fekri Jawad Barakat, 22 ans ;
  • Mahmoud Abu Zaid Barakat, 25 ans ;
  • Ahmed Akram Barakat, 22 ans ;
  • Mohanned Ghaleb Sabrah, 28 ans ;
  • Tha’er Ibrahim Damrah, 26 ans ;
  • Hamouda As’ad Omar, 25 ans ;
  • Yehya Zakarya Abdul Majid, 23 ans, et
  • Mohammed Samarah Abdul Majid, 20 ans.

Dans les mêmes moments, les Israéliens entrent dans ‘Aroura, au nord de Ramallah, patrouillent et investissent la maison de Saleh Abdul Latif Hussein, 27 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

2 h 15, dans al-Khader, au sud de Bethléhem : raid sur la maison d’Ahmed Rashad Issa, 20 ans, lui aussi arrêté et conduit vers une destination inconnue.

3 h, dans Beit Qadd, à l’est de Jénine.

Dans leur usage démesuré d’une force meurtrière, lundi matin, 26 août, les FOI tuent 3 civils palestiniens et en blessent 18 autres, dont 5 enfants, dans le camp de réfugiés de Qalandya, au nord de Jérusalem occupée.

Le PCHR dénonce ce crime odieux, il tient Israël pour pleinement responsable de l’escalade en cours dans le territoire palestinien occupé et demande à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et d’assurer la protection des civils palestiniens.

D’après les investigations conduites par le PCHR et les déclarations des témoins, vers 5 h, les FOI, à bord de véhicules et avec un détachement d’infanterie d’une vingtaine de membres, sont entrées dans le camp de réfugiés de Qalandya. Elles se sont postées dans les rues et se sont dirigées ensuite vers le quartier al-Souq, dans le centre du camp, pour lancer une campagne d’arrestations. Les Israéliens ont forcé la maison de la famille d’Abdul Rahim al-Khatib, près de la grande mosquée, pour arrêter l’un des membres de la famille. Dans le même temps, des dizaines d’hommes et de jeunes garçons s’étaient rassemblés et se sont mis à lancer des pierres sur les FOI qui, immédiatement, ont tiré à balles réelles, lancé des grenades lacrymogènes et des bombes assourdissantes sur les lanceurs de pierres. Puis les FOI ont reçu des renforts qui ont pénétré dans le camp par son entrée et le côté ouest. Ils ont tiré à feu nourri sur les lanceurs de pierres. Résultats : 3 civils ont été tués et 18 autres blessés, dont 5 enfants ; la majorité d’entre eux sont touchés dans le haut du corps. En outre, les FOI ont arrêté 2 frères : Yusef Abdul Rahim al-Khatib, 24 ans, et Omar al-Khatib, 27 ans. Yusef a été conduit vers une destination inconnue pendant qu’Omar a été libéré au checkpoint de Qalandya une heure après le retrait du camp de l’occupant.

Les civils tués sont :

  • Yunis Jamal Jahjouh, 23 ans, touché d’une balle réelle dans la poitrine ;
  • Jehad Mansour Aslan, ans, 21 ans, touché d’une balle réelle dans la poitrine, et
  • Rubin Abdul Rahman Zayed, 33 ans, touché de plusieurs balles réelles dans la poitrine.

(Le PCHR garde par-devers lui les noms des blessés).

À environ 7 h, les forces israéliennes accompagnées de bulldozers ont déplacé des réservoirs d’eau à environ 200 mètres dans Beit Hanoun, à l’ouest de la frontière. Ils se sont alors déployés pour niveler les terres tout le long de la frontière en direction du sud, à l’est de Jabalia . En conséquence, les agriculteurs de la région se sint protégés craignant pour leur vie. Les forces israéliennes se sont retirées à environ 14h00 le même jour. Ni victimes ni dégâts matériels.

8 h 30, incursion dans Tulkarem.

14 h, incursion dans de nombreux quartiers d’Hébron : les soldats patrouillent et se postent dans le quartier de Ras al-Joura, dans le nord ; ils forcent 3 maisons où ils arrêtent Lo’ay Ramadan Gaith, 39 ans, et Qidar Mohammed Gaith, 34 ans. Dans le même temps, raid sur la maison de Mazen Jamal al-Natshah, 40 ans, rue Ein Sarah, dans le centre-ville, qui est arrêté.

17 h, des dizaines de garçons palestiniens et de jeunes hommes se rassemblent à l’entrée est du camp de réfugiés d’Aïda, au nord de Bethléhem, pour manifester contre les meurtres des 3 civils dans le camp de Qalandya. Ils lancent des pierres et des bouteilles vides sur les FOI postées dans un mirador. Celles-ci tirent à balles caoutchouc, lancent des bombes assourdissantes et des lacrymogènes. Laith Khalil Abu ‘Aker, 11 ans, est blessé d’une balle caoutchouc dans le front. Il est emmené à l’hôpital de Beit Jala où sa blessure est qualifiée de modérée. Et d’autres ont suffoqué sous les lacrymogènes.

17 h 30, incursion dans Sanour, au sud de Jénine : les soldats patrouillent dans les rues, remettent des convocations à certains civils pour qu’ils se présentent devant les Renseignements israéliens au centre de détention de Salem. En même temps, des garçons qui se sont regroupés leur lancent des pierres. Les soldats répliquent.

Les personnes convoquées sont :

  • Yazeed Fawwaz Habayba, 21 ans ;
  • Mousa Mohammed Abu Ali, 22 ans, et
  • Mohammed Roshdi Abu Ali, 25 ans.

18 h, incursion dans Fasayel, au nord-ouest de Jéricho.

19 h, dans al-Zababda, au sud de Jénine.

20 h 30, dans Jénine.

Mardi 27 août

1 h 50, incursion des FOI dans Jabal Hendazah, à l’est de Bethléhem : raid sur la maison de Mahmoud Hassan al-Wardiyan, 36 ans ; arrestation du frère de Mahmoud, Osaid, 23 ans, qui est conduit vers une destination inconnue.

15 h, les FOI pénètrent sur la route qui conduit au camp de réfugiés d’al-Fawwar, au sud d’Hébron. Elles se postent à l’entrée du camp où des garçons rassemblés leur lancent des pierres. Les soldats répliquent. De nombreux jeunes inhalent les lacrymogènes. Vers 16 h, les FOI reviennent à la grande entrée du camp. Elles bloquent les véhicules palestiniens et contrôlent les identités.

Au même moment, incursion sur le secteur de Bab al-Zawiya, et rue al-Shallala, dans le centre d’Hébron. Les soldats se déploient entre les boutiques et interpellent de nombreux civils pour contrôler leur carte d’identité. Des garçons se regroupent et lancent des pierres sur l’occupant. Vers 15 h 30, des véhicules israéliens arrivent sur la zone et s’en prennent aux garçons qui se retrouvent encerclés par les forces israéliennes. Celles-ci attaquent et arrêtent 2 garçons : Qusay Hamed al-Rajabi, 15 ans, et Amjad Nidal al-Natsha, 22 ans. Ils sont conduits au bureau de police de la colonie Kyriat Arba, à l’est d’Hébron. Les affrontements entre l’occupant et les jeunes durent jusqu’à 21 h, puis les Israéliens se retirent.

16 h, incursion dans de nombreux quartiers du camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron. L’occupant patrouille, se déploie entre les maisons. Des garçons leurs lancent des pierres et des bouteilles vides. Les soldats réagissent par des tirs nourris de lacrymogènes. Des grenades entrent dans la maison d’Ahmed Attallah al-Badawi, 65 ans. La famille présente suffoque sous les lacrymogènes. Les Israéliens forcent aussi la maison de Sha’ban al-Ra’i, 40 ans. Ils grimpent sur la terrasse d’où ils tirent des balles caoutchouc sur les garçons dans le camp. Les Israéliens se retirent vers l’entrée du camp, et bloquent les véhicules palestiniens. Ils contrôlent les identités et se retirent vers 21 h.

Dans les mêmes moments, incursion dans le secteur d’al-Hawarwa, au nord-est d’Halhoul, au nord d’Hébron. Des garçons lancent des pierres et des bouteilles vides sur l’occupant qui réplique en tirant à balles réelles. Un ado de 14 ans est touché par une balle dans l’épaule droite et le côté droit du dos. Il est emmené à l’hôpital d’Hébron où sa blessure est jugée modérée.

Dans le même temps, incursion dans le quartier d’al-Titi, dans l’est du camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron. Les soldats bloquent un véhicule conduit par Ali Ezz al-Din Jawabrah, 21 ans, et obligent celui-ci à descendre. Des petites filles, dont la sœur de Jawabra, sont là à jouer tout près. Sa sœur, Ansam, 11 ans, va à la maison qui n’est qu’à quelques mètres chercher la carte d’identité de son frère. Alors qu’elle revient, un soldat la frappe avec la crosse de son arme sur son bras gauche. Elle souffre de contusion et elle est conduite au centre médical de l’UNRWA dans le camp, où elle reçoit les soins nécessaires.

Ansam a déclaré au PCHR :

« Je jouais avec quelques petites filles devant notre maison. J’ai vu des soldats israéliens arrêter la voiture de mon frère et lui ordonner d’en descendre pour la fouiller. Dans le même temps, j’ai entendu quelqu’un dire qu’il voulait qu’on apporte la carte d’identité de mon frère, aussi je me suis dépêchée d’aller à la maison pour l’apporter. En revenant, un soldat m’a frappée avec la crosse de son arme sur le bras gauche. Ça m’a fait très mal. J’ai crié et me suis mise à pleurer. Je suis rentrée vite à la maison. Mon père m’a demandé ce qui n’allait pas. Je lui ai dit qu’un soldat m’avait frappée. Mon père m’a pris la main, m’a emmenée vers les soldats et s’est mis à leur crier dessus. Nous sommes rentrés après à la maison. Mon bras me faisait mal. Le soir, mon père a voulu m’emmener au docteur, mais des affrontements avaient éclaté dans le camp. Le lendemain, mon frère Ali m’a conduite à la clinique. »

19 h, incursion dans le quartier d’al-Kawazya, dans l’est du camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron. Des garçons se regroupent, lancent des pierres et des bouteilles vides sur les soldats qui répliquent. Des dizaines de civils suffoquent car des grenades lacrymogènes sont lancées à l’intérieur des maisons. Vers 20 h 30, les Israéliens forcent la maison d’Abdul Rahman Jawabra. Ils grimpent sur la terrasse et en font un poste militaire. Ils retiennent les habitants de la maison dans une pièce et se mettent à tirer sur les garçons et les maisons alentours. Les Israéliens restent sur la terrasse jusqu’à 7 h, le mercredi 28.

23 h, incursion dans Kooper, au nord-ouest de Ramallah.

Mercredi 28 août

1 h, incursion israélienne dans Tafouh, au nord-est d’Hébron : les soldats patrouillent, se déploient entre les maisons, et forcent 3 maisons appartenant aux familles de Sami Khamaysa, Mohammed Ahmed Irzaiqat et Lo’ai Ibrahim Irzaiqat. Ils se retirent vers 6 h.

9 h, Isma’il Herzallah Mahariq, 20 ans, est touché par une balle dans la jambe droite quand les Israéliens ouvrent le feu sur lui à une distance de dix mètres. Isma’il tentait de s’approcher de la clôture (Ligne verte) près d’Arab al-Ramadeen, assez loin dans le sud d’Hébron. Mahariq est conduit par une ambulance du Croissant-Rouge palestinien à l’hôpital d’Hébron, où sa blessure est jugée modérée.

Mahariq a déclaré au PCHR :

« Je travaille dans le secteur de la "Ligne verte" depuis deux ans. Je vais travailler en passant par un trou dans la clôture de sécurité, au sud d’Arab al-Ramadeen, au sud d’Hébron, parce que je ne peux obtenir un permis de travail à mon âge. Vers 8 h 30, le mercredi 28 août, je suis parti avec trois autres travailleurs à mon travail, comme d’habitude. Quand nous sommes arrivés près de la clôture de sécurité, les forces israéliennes étaient en patrouille. Nous avons attendu jusqu’à ce qu’elles se soient éloignées et avons couru vers la clôture. Là, nous avons été surpris de voir deux soldats israéliens à environ dix mètres de nous de l’autre côté de la clôture. Ils ont tiré sur nous à bout portant. J’ai senti une balle me rentrer dans la jambe droite. Nous avons couru vers le véhicule qui nous avait amenés ici. J’ai dit à mes copains que j’étais blessé. J’ai été emmené au centre des urgences à al-Daheriya. Puis à l’hôpital d’Hébron en ambulance. »

21 h, un détachement d’infanterie israélien entre dans le camp de réfugiés d’al-Aroub, dans le nord d’Hébron. Les soldats se déploient entre les maisons, pendant que des jeunes se rassemblent et leur lancent des pierres et des bouteilles vides. Les soldats répliquent. Résultat : la famille de Nidal Hassan al-Sharif suffoque sous les lacrymogènes alors que des grenades sont tombées à l’intérieur de la maison, voisine de celle de Rebhi Badawi. La maison de Badawi a été investie et occupée par les soldats un peu plus tôt. Jamila al-Sharif, 70 ans, suffoque en inhalant les gaz quand elle se trouve étendue sur le sol.



Restrictions aux mouvements

Israël poursuit un bouclage serré des TPO, imposant des restrictions graves aux mouvements des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est occupée.

De graves restrictions sont maintenues aux mouvements des Palestiniens dans toute la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée. Des milliers de Palestiniens, de Cisjordanie et de la bande de Gaza, sont toujours interdits d’accès à Jérusalem.

Le blocus illégal de la bande de Gaza, qui s’est renforcé depuis juin 2007, a un impact désastreux sur la situation humanitaire et économique de la bande de Gaza. Les autorités israéliennes imposent des mesures qui sapent la liberté de commerce, notamment des produits de première nécessité pour la population de la bande de Gaza et les produits industriels et agricoles à l’exportation. Pendant 7 années consécutives, Israël a renforcé le blocus terrestre et maritime pour isoler la bande de Gaza de la Cisjordanie, y compris Jérusalem occupée, et des autres pays du monde. Il en résulte une flagrante violation des droits économiques, sociaux et culturels, et une détérioration des conditions de vie de 1,7 million d’habitants. Les autorités israéliennes ont monté le passage de Karm Abu Salem, en tant que passage unique pour les importations et exportations, de sorte qu’il a tout contrôle sur l’économie de la bande de Gaza, laquelle se détériore au fils des années en raison de la pénurie des importations. Elles visent aussi à imposer une totale interdiction sur les exportations de la bande de Gaza.

Les autorités égyptiennes permettent à la certaines catégorie de gens de la bande de Gaza de voyager via le passage de Rafah International, qui relie la bande de Gaza avec le monde extérieur : les patients, les étudiants, les personnes qui détiennent des résidences en Egypte ou à l’étranger, les hommes de plus de 40 ans, femmes de tous âges, enfants moins de 18 ans, les personnes qui détiennent des nationalités arabes et étrangères, et les membres des délégations humanitaires. Il convient de mentionner que le passage s’ouvre sept jours par semaine. Aujourd’hui, la traversée est surpeuplée en raison des procédures prolongées du côté égyptien, en particulier après la fermeture pendant plusieurs jours au cours des dernières semaines en raison des conditions de sécurité de l’Egypte, qui a affecté le mouvement des voyageurs dans les deux sens.

Les autorités égyptiennes ont rouvert passage international de Rafah après sa fermeture pendant 5 jours, pour les cas humanitaires, les patients, les titulaires de passeports et les détenteurs de permis de résidence étrangers. Le passage a été ouvert seulement pendant 4 heures par jour. Il convient de mentionner que le passage e’sr resté fermé suite aux protestations dans les villes égyptiennes à la fin Juin.


Arrestations sur les checkpoints militaires

Utilisant les checkpoints militaires et les passages frontaliers comme des moyens pour piéger et arrêter les Palestiniens, sous le prétexte qu’ils sont « wanted  », les FOI ont arrêté au moins 6 civils, dont 3 enfants.

- Samedi 24 août, 17 h 30, les Israéliens, qui ont posé un checkpoint près du stade al-Khader, à al-Khader, au sud de Bethléhem, arrêtent Mohammed Bassem Hamamrah, 29 ans, de Hoasan, village à l’ouest de Bethléhem, alors qu’il traverse le checkpoint. Il est conduit vers une destination inconnue.

- Dimanche 25 août, 16 h, les FOI se sont déployées près de la clôture de sécurité de la colonie Karmi Tsour, montée sur les terres palestiniennes au sud de Beit Ummar. Elles arrêtent Mohammed Jadallah Hammad Slaibi, 17 ans, et Mohammed Shehda Hasan Slaibi, 16 ans, alors qu’ils se trouvent près des portes de sécurité montées près de la clôture. Ils sont conduits à la colonie Ghosh ‘Atsyon, au sud de Bethléhem, les soldats lancent des lacrymogènes sur les agriculteurs qui se trouvent sur les terres voisines de la colonie. Plusieurs suffoquent sous les gaz.

- Dimanche également, 17 h, les Israéliens postés au checkpoint qui conduit aux territoires israéliens, près de la colonie Borkan, sur les terres palestiniennes près de Borqeen, au nord-est de Salfit, arrêtent 3 Palestiniens, qui ont perdu leur chemin et se retrouvent en voiture par erreur à ce checkpoint.

D’après les investigations conduites par les PCHR, vers 17 h, le dimanche 25 août, Naser Saleh Mohammed ‘Abdel Qader, 44 ans, accompagné de son épouse et d’un ami, ‘Arfat Mohammed Ahmed al-Rabi, 33 ans, rentrent à Tulkarem, venant de Ramallah, à bord de leur voiture, par la route de Qana Valleh, près de Haris, village au nord-est de Salfit. Le conducteur a perdu son chemin et a pris une route qui conduit aux territoires occupés en 1948. Quand il arrive au checkpoint, au bout de la route, des soldats israéliens les stoppent et commencent par vérifier leur carte d’identité. Ils mettent la voiture dans une pièce pour un examen électronique, au cours duquel ils trouvent une arme et quelques balles sous la roue de secours. Après cela, les soldats arrêtent les passagers et les emmènent dans la colonie Ariel proche du checkpoint, ils les conduisent ensuite au centre de détention de Hawarah, au sud de Naplouse. Vers 23 h 30, l’épouse de Naser est relâchée pendant que lui et son ami restent en détention.

- Lundi 26 août, les Israéliens postés au passage frontalier de Beit Hanoun (Erez) dans le nord de la bande de Gaza, arrêtent ‘Alaa’ Hasan Subhi Meqbel, 30 ans, directeur de l’Association de la Jeunesse palestinienne pour la mise en place d’un Contrôle et des Droits (PYALARA), dans l’immeuble des Renseignements, dans le nord de Gaza ville.

Hasan Meqbel, le père d’‘Alaa’, a déclaré au PCHR que vers 18 h, lundi 26 août, il a reçu un appel téléphonique d’une personne inconnue qui s’est présenté à lui comme agent des Renseignements israéliens et lui a dit que son fils, ‘Alaa’, était détenu dans la prison d’Ashkelon. Le père lui a demandé de quoi son fils était accusé, mais l’autre a coupé. Meqbel a expliqué que si son fils était passé par le checkpoint d’Erez, c’était parce qu’il avait reçu une invitation du Département d’État US pour participer à un atelier à Ramallah. Le consulat US a fait une demande d’autorisation, mais qui a été rejetée. Quand on leur a demandé la raison du refus, les Renseignements israéliens ont répondu qu’ils voulaient le rencontrer, et son fils n’était pas venu. Une autre autorisation a été demandée mais après l’avoir interrogé, les Renseignements israéliens l’ont arrêté.


Transfert forcé d’un prisonnier libéré d’Hébron vers Gaza

Dans le contexte de la politique israélienne de déportation mise en oeuvre contre les Palestiniens, le jeudi 22 août, les Israéliens ont imposé à Ayman Yousif Ahmed Abu Dawoud, 37 ans, prisonnier libéré d’Hébron en Cisjordanie, d’aller vivre dans la bande de Gaza et qu’il est attendu au checkpoint d’Eirez.

Il faut indiquer qu’Abu Dawouod a été arrêté le 13 février 2012, chez lui, à Hébron, 4 mois après avoir été libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers, après avoir passé 28 ans dans les prisons israéliennes. Il a été aussi gréviste de la faim pendant 40 jours, obligeant les Israéliens à le libérer sous la condition qu’il soit transféré vers Gaza pendant dix ans. Abu Dawoud a été gardé à l’hôpital al-‘Afoulah jusqu’à ce qu’il soit remis, sa santé ayant décliné gravement car il ne prenait que du liquide et des sels.


Tentatives pour créer une majorité juive dans Jérusalem-Est occupée

- Dimanche, 25 août, la Commission des finances de la municipalité israélienne approuve le budget pour préparer l’infrastructure de 1500 logements pour agrandir la colonie Ramat Shlomo, au nord de Jérusalem-Est occupée.

- Le 26 août, les FOI, accompagnées de bulldozers et d’agents de la municipalité, entrent dans la zone Khellet al-Ein, à l’est de Jérusalem occupée. Elles encerclent une maison appartenant à Zakariya al-Daya, 30 ans, et la démolissent. La maison de 140 m² abritait deux familles de 10 membres. Les bulldozers israéliens démolissent ensuite une autre maison appartenant à la famille de Maher Abu Sbaitan.

- Le même jour, les FOI nivèlent une bande de terre appartenant à deux frères : Zakariya et Adnan Darweesh, du secteur d’al-Za’farana, à al-‘Esawiya. Elles vandalisent aussi des arbres et des murs de soutènement. Les Israéliens démolissent un atelier de ferrailles appartenant à Marwan Hamdan.

- Mardi matin, 27 août, quelques colons crèvent les pneus de 10 voitures appartenant à des Palestiniens de Beit Safafa, au sud de la ville. Selon des sources israéliennes, les colons ont écrit « Payer le prix » en hébreu sur les murs du secteur.


Activités de colonisation

Israël poursuit la colonisation des TPO, en violation fragrante du droit humanitaire international, et les colons israéliens leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens.

- Le 25 août, Uri Ariel, ministre israélien du Logement et membre de la Knesset au groupe « Maison juive », pose la première pierre de la colonie Leshem, à l’ouest de Salfit. Le ministère du Logement israélien prétend que cette colonie est une expansion de la colonie Ali Zahav, qui s’est montée en 1982.

- Le même jour, des colons vandalisent et coupent 25 oliviers dans le secteur d’Abu Hanoun, à 600 mètres de la colonie Bracha, au sud-est de Naplouse. C’est la deuxième fois cette année que ces arbres sont attaqués et coupés.

- Le 27 août, les FOI entrent dans Kherbet Um al-Khair, à l’est de Yatta, et se déploient entre les tentes. Ils empêchent les civils de travailler sur un chantier d’une maison en construction au motif que le terrain est une terre confisquée, où rien ne peut être construit sans une autorisation préalable de l’administration civile israélienne, cette terre appartenant à la colonie Carmiel, montée sur des terres palestiniennes appartenant à la famille al-Hathaleen, à Kherbet Um al-Khair.

- Le même jour, les FOI, accompagnées d’un agent de l’administration civile, entrent dans le secteur de Deir Ma’lla, à l’est d’al-Daheriya, au sud d’Hébron. L’agent remet 4 avis pour l’arrêt des travaux de construction de 4 maisons, il photographie les maisons avant de partir. Les avis donnent aux propriétaires des maisons jusqu’au 30 septembre pour présenter leurs preuves et régulariser leur situation juridique.

- Le 28 août, les FOI, avec un agent de l’administration civile, entrent dans le secteur d’Um Sarrara (Musafer Yatta), au sud-est de Yatta. L’agent remet 8 avis pour l’arrêt des travaux de constructions de 8 puits d’eau ayant une capacité allant de 100 à 200 m3, utilisés pour les personnes et l’agriculture.


Recommandations du PCHR à la communauté internationale



Document public

Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).

Rapport hebdomadaire pour la période du 22 au 28 août 2013 : PCHR
sur Info-Palestine.net - traduction : JPP pour la Cisjordanie et Jacques Salles pour la bande de Gaza.


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