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Territoires occupés-Israël : « traitements médicaux déplorables » des prisonniers

mercredi 18 avril 2007 - 20h:28

IRIN

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« Est-ce quelqu’un qui est venu nous assassiner a le droit d’être financé pour une transplantation... »


Humanitarian news and analysis
UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs

Ramallah, 17 avril 2007 - Ahmed Tamimi, un Palestinien accomplissant une peine de prison à vie dans une prison israélienne, a besoin d’une transplantation de rein ; mais quatre ans après que son neveu se soit présenté comme donneur, les autorités israéliennes ont déclaré qu’ils ne paieraient pas son opération.

Le responsable médical des autorités pénitentiaires israéliennes (Israeli Prison Service : IPS), Alex Adler, a dit à IRIN que l’IPS ne paiera pas pour la transplantation car Tamimi n’en a pas besoin de façon urgente.

« J’insiste bien sur le fait que les prisonniers reçoivent tous les traitements médicaux nécessaires si la situation est considérée comme urgente ou que leur vie soit en danger » dit-il.

Tamimi (46 ans) a été emprisonné en 1993 pour avoir tué un colon israélien en Cisjordanie. Son propre passé est également très cruel : deux de ses frères ont été tués par les troupes israéliennes ainsi que le père et la s ?ur de sa femme.

Son cas a provoqué une contreverse en Israël quand un juge et un membre de la Knesset se sont opposés à l’autorisation de subir une opération coûtant 90 000$ parce qu’il avait été condamné pour avoir tué un Israélien.

L’ONG Physicians for Human Rights-Israel (PHR-Israel) dit que dans l’ensemble, les 10 000 prisonniers palestiniens détenus en Israël ne subissent pas de discrimination significative quand il s’agit de soins médicaux car tous les prisonniers en Israël sont mal soignés quelque soit leurs antécédents.

« Les prisonniers sont une population délaissée »

« Les prisonniers sont en général délaissés. La situation des travailleurs migrants est la pire car ils ne peuvent pas communiquer avec le personnel pénitentiaire. Après eux viennent les Palestiniens puis les Israéliens. Dans le cas de Tamimi, l’IPS essayé de se débarrasser de la responsabilité d’une opération très coûteuse » dit Anat Litvin, la dirigeante du département des prisonniers du PHR-Israel.

Il a été dit à la famille de Tamimi que l’opération leur coûterait à eux ou à l’Autorité palestinienne 90 000$ malgré le fait que selon la loi israélienne tous les prisonniers sont couverts par la sécurité sociale quelque soit leurs origines.

Le PHR-Israel a soumis ce cas au tribunal d’instance civil de Tel Aviv où les appels des prisonniers sont auditionnés et en décembre 2005, la juge Noga Ohad a donné son verdict.

« Est-ce quelqu’un qui est venu nous assassiner a le droit d’être financé pour une transplantation à prendre sur un petit budget qui existe pour aider les gens dans cette procédure ? » a demandé la juge avant d’émettre une sentence contre Tamimi.

« Il est inconcevable qu’un lien soit fait entre la raison pour laquelle un prisonnier a été jugé et les services médicaux en prison » dit Anat Litvin.

La Cour suprême a rejeté la sentence de la juge Ohad et Tamimi a été dirigé l’été dernier à l’hôpital Beilinson près de Tel Aviv où il subira des tests pour voir si son neveu Amin est un donneur compatible.

Israël a un prisonnier détenu par des militants palestiniens dans la Bande de Gaza et dont la condition physique n’est pas connue. Ses ravisseurs disent qu’il est en bonne santé et qu’il a reçu le mois dernier la nouvelle paire de lunettes envoyée par sa famille.

IRIN - traductionn Ana Cléja


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