Les forces israéliennes continuent leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens dans les territoires palestiniens occupés (TPO).

Durant cette semaine du 21 au 27 février 2013 :

• les forces israéliennes ont continué leurs tirs sur les civils palestiniens dans la zone frontalière de la bande de Gaza :
  • 3 civils palestiniens, dont un enfant, ont été blessés dans le nord de la bande de Gaza ;
• 9 civils palestiniens, dont 3 enfants, ont été blessés lors de différents tirs en Cisjordanie :
  • 8 d’entre eux l’ont été à Qasra, au sud-est de Naplouse, durant une attaque combinée des colons et des forces israéliennes ;
• les forces israéliennes ont conduit 51 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie :
  • au moins 56 civils palestiniens, dont 26 enfants, ont été arrêtés ;
  • 36 d’entre eux ont été arrêtés durant les incursions, 17 lors des manifestations non violentes, et 3 sur leurs terres agricoles ;
• les forces israéliennes ont poursuivi leurs agressions contre les pêcheurs palestiniens en mer :
  • un pêcheur palestinien a été blessé et les bateaux de pêche ont été attaqués à 7 reprises durant la dernière semaine ;
• les forces israéliennes ont continué d’utiliser une force démesurée contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
  • 14 civils palestiniens, dont 4 enfants, une femme et un journaliste, ont été blessés dans les manifestations contre le mur d’annexion et la colonisation ;
  • 33 civils palestiniens, dont 9 enfants, ont été blessés dans les manifestations en soutien aux prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes ;
• Israël a maintenu son bouclage hermétique des TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
  • les forces israéliennes ont monté des dizaines de checkpoints en Cisjordanie ;
  • au moins 4 civils palestiniens, dont un enfant, ont été arrêtés sur les checkpoints ;
• les forces israéliennes ont poursuivi leurs activités de colonisation de la Cisjordanie, et les colons leurs agressions contre les civils et les biens palestiniens :
  • les forces israéliennes ont confisqué 3 chargements de camions lors de la création d’une rue dans Hébron ;
  • de nombreux agriculteurs palestiniens se sont vu refuser l’accès à leurs terres agricoles touchant aux colonies.

Des soldats israéliens arrêtent des garçons palestiniens après un affrontement sur le checkpoint d’al-Jalama, près de Jénine.

Les violations israéliennes du droit international et du droit humanitaire international dans les TPO se sont poursuivies durant la semaine du 21 au 27 février 2013

Tirs

Durant la semaine écoulée, les forces israéliennes ont blessé 60 civils palestiniens, dont 17 enfants, une femme et un journaliste, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ; 56 d’entre eux, dont 16 enfants et une femme l’ont été en Cisjordanie, et les 4 autres, dont un enfant, dans la bande de Gaza.

 En Cisjordanie, 14 des blessés, dont 4 enfants, une femme et un journaliste, l’ont été durant les manifestations non violentes contre le mur d’annexion et la colonisation, pendant que les 33 autres, dont 9 enfants, l’ont été lors des manifestations organisées en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes. En outre, 8 civils, dont 3 enfants, ont été blessés dans l’incursion des Israéliens dans Qasra, village au sud-est de Naplouse, et ce afin de protéger les colons israéliens qui attaquaient le village. Les autres civils palestiniens ont été blessés durant une manifestation dans le centre d’Hébron.

Le 24 février, 8 civils, dont 3 enfants, ont été blessés quand des colons de la colonie Yissh Kodesh, au sud-est de Qasra, au sud-est de Naplouse, ont attaqué une maison appartenant à la famille d’Abdul Majid Tawfiq Salama, dans le sectteur d’al-Wa’ar, au sud-est du village. Des Palestiniens se sont regroupés pour protéger la maison contre les colons qui eux-mêmes, étaient protégés par les forces israéliennes. Les Palestiniens ont lancé des pierres sur les soldats et les colons israéliens qui ont répliqué en ouvrant le feu sur les Palestiniens.

Le 25 février, un civil palestinien a été blessé à Hébron lors d’une manifestation organisée après le raid des Israéliens sur différents magasins de la ville.

 Bande de Gaza

Le jeudi 21 Février 2013, à environ 05h40, les canonnières israéliennes stationnées d’Al-Waha station, au nord-ouest de Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza, ont ouvert un feu nourri sur les bateaux de pêche qui étaient à environ 2 miles nautiques de la côte. En conséquence, les pêcheurs ont été forcés de rentrer de peur d’être arrêtés ou blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

A environ 09:00, les navires de guerre israéliens ont ouvert le feu sur un bateau de pêche appartenant à Abdullah Mohammed Ali al-Absi, 53. 3 pêcheurs étaient à bord du bateau qui naviguait 3 miles nautiques de la côte de Beit Lahia. À la suite de l’attaque, Ayman Mohammed Adnan Kabaja, 37 ans, a été légèrement blessé par une balle caoutchouc à la jambe droite et par des éclats dans la main gauche. Kabaja a été transporté à l’hôpital Shifa à Gaza City pour recevoir le traitement médical nécessaire. En outre, le bateau a subi des dommages dus à l’attaque.

Le vendredi 22 Février 2013 à environ 05h55, les canonnières israéliennes stationnées au large d’Al-Waha ont ouvert le feu sur les bateaux de pêche palestiniens qui étaient à la voile à 5 miles nautiques de la côte. En conséquence, les pêcheurs sont rentrés par crainte d’être blessés ou arrêtés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

A environ 15:30, les forces israéliennes stationnées le long de la frontière, à l’est de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, ont ouvert le feu sur un certain nombre de Palestiniens qui étaient présents à environ 50 mètres au nord-est du cimetière d’al-Shuhada ’près de la frontière . En conséquence des tirs sporadiques qui ont duré une heure, 2 personnes ont été blessées : Ali Hassan Khalil Abdul Rahman Mohammed, 20 ans, du camp de réfugiés de Jabalya, blessé par une balle (entrées et sorties) à la jambe gauche, et Amen Rabah Abdul Khaleq Ali Hussein, 20 ans, de Jabaliya, blessé d’une balle dans le pied gauche.

Dans le même temps, les forces israéliennes stationnées le long de la frontière, à l’est d’Abu Safiya, à l’est de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, ont ouvert le feu sur un certain nombre de Palestiniens qui étaient présents environ à 100 mètres à l’ouest de la frontière. En conséquence, Montaser Samir Ali Masoud, 18 ans, du camp de réfugiés de Jabalya, a été blessé par une balle à la jambe droite. Il a été transporté par une ambulance à l’hôpital Kamal Odwan martyr. Sa blessure a été décrit comme étant modérée.
Il est à noter que de nombreuses familles et des jeunes allaient pique-niquer sur les terres agricoles adjacentes à la frontière, le vendredi. Cependant, les forces israéliennes ont attaqué les familles en ouvrant le feu sur elles.

Le samedi 23 Février 2013, à environ 19:40, les canonnières israéliennes stationnées au large d’Al-Waha ont ouvert un feu nourri sur les bateaux de pêche qui étaient à environ 1,4 miles nautiques au large de la côte. En conséquence, les pêcheurs sont rentrés à terre craignant d’être arrêtés ou blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

Le dimanche 24 Février 2013, à environ 05:30, les canonnières israéliennes stationnées au large d’Al-Wahaont ouvert le feu lourdement sur les bateaux de pêche qui étaient à environ 2 miles nautiques au large de la côte. En conséquence, les pêcheurs ont rejoint le rivage par crainte d’être blessés ou arrêtés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

À environ 19h00, les navires de guerre israéliens stationnés au large d’Al-Waha ont ouvert le feu lourdement sur les bateaux de pêche qui naviguaient à environ 1,5 miles nautiques au large de la côte. En conséquence, les pêcheurs ont rejoint le rivage par crainte d’être blessés ou arrêtés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.

Le lundi 25 Février 2013 A environ 05:30, les canonnières israéliennes stationnées au large d’Al-Waha, ont ouvert le feu lourdement sur les bateaux de pêche qui étaient à environ 2 miles nautiques au large de la côte. En conséquence, les
pêcheurs sont rentrés craignant d’être blessés ou arrêtés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.


Incursions

Durant la dernière période, les Israéliens ont conduit au moins 51 incursions militaires dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie. Durant ces incursions, ils ont arrêté au moins 36 Palestiniens, dont 23 enfants. Ces derniers ont été libérés quelques heures plus tard. Les Israéliens ont aussi détenu 17 civils palestiniens, dont 3 enfants, durant les manifestations non violentes dans toute la Cisjordanie, contre le mur d’annexion et les colonies, ou pour soutenir les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. Les Israéliens se servent des checkpoints comme des pièges à arrestations, et ce sont 4 civils, dont un enfant, qui, cette semaine, ont été arrêtés. Ils ont arrêté aussi 3 agriculteurs sur leurs terres. Ainsi, le nombre total des Palestiniens arrêtés en Cisjordanie dans la dernière semaine monte à 60 civils, dont 27 enfants.


Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes protestant contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

Les civils palestiniens, avec des militants internationaux et israéliens, ont organisé des manifestations non violentes contre la construction du mur et la colonisation en Cisjordanie. Durant ces manifestations non violentes, 14 Palestiniens ont été blessés, dont 4 enfants, une femme et un caméraman.

Ils ont également organisé des manifestations non violentes en solidarité avec les prisonniers palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes, au cours desquelles 33 civils, dont 9 enfants, ont été blessés.

Au total les Israéliens ont arrêté 17 manifestants, dont 3 enfants, qui furent pour la plupart relâchés après quelques heures de détention.

Le PCHR conserve les noms des victimes dans la crainte qu’elles ne soient ciblées par les forces israéliennes.


A) Manifestations contre la construction du mur d’annexion et la colonisation

 Jeudi 21 février : Hébron, 13 h, des civils palestiniens, militants des Comités populaires contre la colonisation et du Comité de défense d’Hébron, avec des militants des droits de l’homme internationaux, sont rassemblés dans le secteur d’al-Haraiek, au sud-est d’Hébron, pour une manifestation demandant l’ouverture de la route qui relie Hébron aux villages d’al-Rayha, al-Thaeria et doura, et le camp de réfugiés d’al-Fawar, route qui est fermée depuis 12 jours. A leur arrivée à la porte métallique qui ferme la route conduisant à la route de contournement n° 60, les Israéliens encerclent le secteur et le déclare Zone militaire fermée, ordonnant aux manifestants de partir immédiatement. Les soldats lancent des lacrymogènes et des bombes sonores sur la manifestation. Nombre de manifestants perdent connaissance après avoir inhalé les lacrymogènes.

 Vendredi 22 février :

 Bil’in, à l’ouest de Ramallah : après les prières du vendredi, Palestiniens, militants internationaux et israéliens manifestent comme chaque semaine contre la construction du mur d’annexion. Rassemblés dans le centre du village, scandant des slogans appelant à l’unité nationale, les manifestants insistent sur la nécessité d’adhérer aux principes nationaux et au droit au retour, de résister à l’occupation et appellent à la libération de tous les prisonniers palestiniens. Ils brandissent des drapeaux palestiniens et marchent vers les terres touchant au mur d’annexion. Les Israéliens ont fermé tous les chemins et toutes les entrées depuis les premières heures de la matinée, pour empêcher les Palestiniens, la presse et les internationaux de rejoindre les manifestants. Ceux-ci interpellent par mégaphones les colons de la colonie Mitityahu, leur demandant de quitter les terres palestiniennes. Les Israéliens agressent la manifestation, lançant des grenades lacrymogènes, des bombes assourdissantes. Qosai Falah Ahmed Abu-Rahma, 11 ans, est touché par une lacrymogènes à la tête. Nombre de manifestants inhalent les lacrymogènes, d’autres souffrent de contusions.

 Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : au même moment, Palestiniens et militants israéliens et internationaux manifestent comme chaque semaine contre la construction du mur d’annexion et la colonisation, et en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes, et spécialement avec Samer al-Eisawi. Les manifestants se dirigent vers la porte érigée par l’occupant à l’entrée du village, et qui conduit aux terres palestiniennes convoitées par les colons de la colonie Halmish. Les soldats agressent les manifestants. Trois civils, dont une femme et un enfant, sont blessés, et des dizaines de manifestants inhalent les lacrymogènes, d’autres souffrent de contusions. Le premier blessé, une femme, 45 ans, a pris une balle dans la jambe gauche ; le deuxième, un enfant, 13 ans, a pris trois balles, dans la cuisse, le côté et l’épaule gauches, et il est détenu pendant une demi-heure au mirador de l’occupant, monté à l’entrée principale du village. Il est transporté au centre médical Palestine à Ramallah. Le troisième blessé, 19 ans, a pris trois balles dans la jambe gauche.

 Budrus, à l’ouest de Ramallah et d’al-Bireh : même manifestation contre le mur et la colonisation. Les manifestants portent des drapeaux palestiniens et des portraits de Sameer Awad, tué par les forces israéliennes. Ils marchent à travers le village et s’en vont vers le mur. Les Israéliens ont fermé les portes du mur avec des barbelés. Quand les manifestants tentent de passer le mur pour aller sur les terres dont ils sont séparés, les Israéliens les arrêtent. Les manifestants lancent des pierres sur l’occupant qui réplique en tirant des balles caoutchouc et des lacrymogènes. 5 civils palestiniens sont blessés : un jeune homme de 22 ans, blessé d’une balle dans la poitrine ; un autre de 18 ans, d’une balle dans le dos ; un autre de 25 ans, touché par une lacrymogène dans le pied droit ; un autre de 30 ans, d’une balle dans la main gauche, et un dernier, de 19 ans, d’une balle dans le dos.

 Nil’in, à l’ouest de Ramallah : après les prières, manifestation non violente hebdomadaire contre le mur d’annexion et les colonies. Quand les manifestants se dirigent vers le mur, l’armée israélienne tire. Des dizaines de manifestants inhalent les lacrymogènes, d’autres souffrent de contusions.

 Al-Masara, au sud de Bethléhem : après les prières, manifestation non violente dans le centre du village contre la construction du mur d’annexion qui se poursuit. Les manifestants vont à la porte du village, gardée et fermée par des dizaines de policiers de frontières et de forces spéciales sous le prétexte que c’est une Zone militaire fermée. Les soldats tirent. Mahmoud Alaadin, 26 ans, perd connaissance après l’inhalation de lacrymogènes et il est transporté au centre médical al-Wehda, dans le village.

 Kufor Kadoum, au nord-est de Qalqilya : vers 12 h 15, ce vendredi, Palestiniens et internationaux manifestent pacifiquement dans le centre du village, contre la fermeture continue de l’entrée est du village, depuis le début de l’Intifada al-Aqsa. Les manifestants se dirigent vers l’entrée et aussitôt l’occupant tire. Nombre de manifestants s’évanouissent sous les lacrymogènes.

 Jayous, au nord-est de Qalqilya : 12 h 30, des Palestiniens partent en manifestation du centre de Jayyous vers la porte ouest du village où les forces d’occupation sont rassemblées, pour protester contre la confiscation constante de terres, la non-application de la décision de la Haut Cour israélienne qui modifie le tracé du mur, et l’empêchement des agriculteurs de franchir cette porte. Dès que les manifestants arrivent à la porte, les Israéliens, qui se sont déployés derrière, tirent. Des dizaines de civils inhalent les lacrymogènes.

 Hébron : à midi, des civils palestiniens, des militants du Forum des jeunes contre la colonisation et des militants des droits de l’homme sont rassemblés devant la mosquée ‘Ali al-Baka, dans le centre de la ville, appelant à l’ouverture de la rue Shuhada, fermée depuis 1994, après le massacre à la mosquée Ibrahimi par Baruch Goldstein, un colon israélien, contre les fidèles musulmans. Les manifestants se dirigent vers l’entrée de la rue Shuhada, adjacente à l’ancien bâtiment municipal où les colons ont monté l’avant-poste Beit Hadassah, situé dans H2 selon les accords d’Oslo. Les forces israéliennes, avec des véhicules et des canons à eau puante, ferment le secteur, ordonnent aux manifestants de partir et déclarent le secteur Zone militaire fermée. Des jeunes tentent de couper les barbelés et d’ouvrir la porte qui donne sur la rue. Aussitôt, les soldats tirent. Deux frères sont blessés par balles ; le premier, 18 ans, d’une balle dans le pied gauche, le deuxième, 20 ans, d’une balle dans le pied droit ; et Abdel-Hafiz al-Hashlamon, 37 ans, caméraman à l’Agence d’infos européenne, prend une balle dans le pied droit. Tous sont transportés à l’hôpital public d’Hébron.

 Hébron : 19 h 30, des jeunes tentent à nouveau de passer la porte métallique qui ferme la rue Shuhada. Ils lancent des pierres sur les soldats israéliens planqués derrière des blocs de béton. L’occupant réplique. Plus de 20 civils suffoquent sous les lacrymogènes, et 2 enfants, prennent des balles et sont transportés à l’hôpital public.

 samedi 23 février : Yatta, au sud d’Hébron, des Palestiniens et des internationaux sont rassemblés dans le secteur d’Um al-‘Amad, pour une manifestation non violente protestant contre la confiscation par les autorités israéliennes de dizaines de dunums de terres palestiniennes pour l’expansion de la colonie Atnaúal. Les soldats et policiers israéliens envahissent le secteur et le déclarent Zone militaire fermée. Soldats et civils palestiniens se querellent verbalement après que des Palestiniens aient tenté de s’approcher des terres confisquées. Les soldats tirent. De nombreux manifestants suffoquent sous les lacrymogènes. Plus tard, Sami Mohammed Ahmed Abu-Samra, 45 ans, est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

B) Manifestations en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim et tous les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes

 jeudi 21 février :

 Naplouse : 11 h, des dizaines de Palestiniens sont rassemblés place des Martyrs dans le centre de Naplouse et manifestent pacifiquement. Les manifestants défilent dans les rues de la ville et se dirigent vers le checkpoint d’Huwara, à l’entrée sud de la ville. L’occupant ferme le checkpoint pour bloquer les autres Palestiniens et les journalistes et les empêcher de rejoindre les manifestants. Ceux-ci lancent des pierres sur l’occupant au checkpoint et les soldats tirent.

 prison d’Ofer, au sud-ouest de Ramallah : au même moment, des dizaines de civils palestiniens et de familles de prisonniers manifestent devant la prison d’Ofer, et se dirigent vers la porte de la prison. La porte est déjà fermée quand les manifestants arrivent. Les Israéliens tirent. 2 civils sont blessés et transportés au centre de santé Palestine à Ramallah, en ambulance. Le premier, un jeune homme de 19 ans, a pris une balle dans la cuisse droite, et le second, 22 ans, dans la tempe droite.

 vendredi 22 février :

 ‘Aboud, au nord-ouest de Ramallah, des dizaines de civils palestiniens sont rassemblés dans le centre du village pour une manifestation pacifique en soutien aux prisonniers. La manifestation se dirige vers l’entrée est du village, près de la route de la colonie adjacente au village. Avant d’y arriver, ils sont agressés par les soldats qui tirent et les pourchassent. 4 civils palestiniens sont blessés : Mohammed Samih Hussain ‘Asfour, 24 ans, prend une balle dans la tête par un colon, il est transporté à l’hôpital chirurgical de Rafidia, à Naplouse, où on diagnostique une fracture du crâne ; il y est opéré le même jour et il devra être réopéré suite à hémorragie du cerveau. Mr ‘Asfour est actuellement dans le coma. Un homme de 29 ans a pris également une balle sous le genou gauche, la balle a endommagé les os et il a été transporté à l’hôpital de Rifidia. Un autre de 24 ans, a pris une balle dans le ventre, et un autre de 23 ans, dans le ventre également.

 Prison d’Ofer, au sud-ouest de Ramallah, des civils et des familles de prisonniers manifestent à nouveau devant la prison. Quand ils se dirigent vers la porte, les Israéliens tirent. 8 civils dont 2 enfants sont blessés, et transportés par des ambulances au centre médical Palestine à Ramallah.

 Jénine, 18 h, une manifestation est organisée en solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim et en condamnation de la mort du prisonnier ‘Arafat Jaradat dans la prison. La manifestation circule dans les rues et s’arrête au checkpoint al-Jalama qui sépare Jénine d’Israël. Après cela, des jeunes regroupés devant le checkpoint lancent des pierres, des bouteilles vides sur les soldats et incendient des pneus. Les soldats ferment le checkpoint et tirent. De nombreux civils suffoquent sous les lacrymogènes. L’affrontement se prolonge pendant plusieurs heures et 11 manifestants sont arrêtés, dont un enfant. La plupart sont relâchés le même jour après avoir été détenus au camp Salem. Il s’agit de : Nateq Hussam Housin Hantouli, 24 ans, Jihad Suliman Mohammed Abu-Jumhour, 22 ans, Sa’id Isham Hussain Abu-Tabikh, 17 ans, Mohammed Ahmed Sa’id al-Sous, 26 ans, ‘Ali Eyad As’ad Sammar, 19 ans, Mohammed Bilal Mohammed Zakarna, 18 ans, Ahmed ‘Omar Ahmed al-Shami, 18 ans, Fadi Hussain Ahmed Zakarna, 20 ans, Amjad Bilal Nassar Zakarna, 19 ans, Sami Walid Mohammed Zakarna, 18 ans, et Amir Jalal Amine Zakarna, 18 ans.

 Naplouse, 12 h 30, nouvelle manifestation place des Martyrs pour les prisonniers en grève de la faim. Les manifestants s’en vont au checkpoint d’Huwarah. Les Israéliens le ferment pour empêcher les autres Palestiniens et la presse de rejoindre la manifestation. Les manifestants lancent des pierres sur l’occupant qui réplique en tirant.

 Tulkarem, 13 h, la manifestation défile dans les rues de la ville et s’arrête rue Natania, près des usines Gishouri, au sud-ouest. Là, un groupe de jeunes se rassemble devant le checkpoint et lance des pierres et des bouteilles vides sur l’occupant, met le feu à des pneus. Les soldats ferment le checkpoint et tirent. De nombreux manifestants inhalent les lacrymogènes.

 ‘Anabta, à l’est de Tulkarem, au même moment, la manifestation après avoir circulé dans les rues s’arrête au checkpoint d’Ennab, sur la route Tulkarem/Naplouse. Là un groupe de jeunes lance des pierres et des bouteilles vides sur l’occupant qui réplique. Beaucoup suffoquent sous les lacrymogènes. Les affrontements se poursuivent pendant plusieurs heures. Trois manifestants, dont 2 enfants, sont détenus : Mo’ath Ahmed Moustafa Abu-‘Assal, 15 ans, Mohammed Ahmed Mustafa Abu-‘Assal, 17 ans, et Isma’il Saber Isma’il Abu-‘Assal, 20 ans, qui sont relâchés dans la soirée.

 samedi 23 février : des garçons du camp de réfugiés d’al-Jalazoun, au nord de Ramallah, se regroupent près de l’entrée sud-est du camp, derrière l’école de garçons de l’UNRWA. Ils sont à 200 mètres de la clôture qui enferme la colonie Beit El. Les garçons lancent des pierres sur la clôture. En réponse, les soldats tirent. Un garçon de 15 ans prend des éclats dans la jambe gauche et est transporté au centre de santé Palestine à Ramallah.

 dimanche 24 février :

 11 h, une manifestation part de Tulkarem, en soutien avec les prisonniers grévistes de la faim et pour condamner la mort du prisonnier Arafat Jaradat. La manifestation s’en va jusqu’à la rue Natania, près des usines Gishouri. Là des jeunes se massent devant le checkpoint, lancent des pierres, des bouteilles vides sur les soldats et incendient des pneus. Les soldats tirent pour les disperser.

 Prison d’Ofer, des dizaines de Palestiniens, des familles de prisonniers manifestent à nouveau devant la prison. Les soldats ferment la porte de la prison et tirent à balles réelles, à balles caoutchouc, lancent des lacrymogènes et des bombes assourdissantes sur les manifestants. Trois d’entre eux prennent des balles réelles, un quatrième prend une balle caoutchouc et un cinquième est touché par une grenade lacrymogène.

 13 h 10, à l’entrée du camp de réfugiés d’Aïda, au nord de Bethléhem, des dizaines d’enfants et de jeunes se rassemblent pour manifester contre la mort du prisonnier Arafat Jaradat, dans les prisons israéliennes, et en solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim. Les manifestants lancent des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats postés à la mosquée Bilal Bin Rabah (Tombeau de Rachel). Immédiatement les forces israéliennes ripostent en tirant à balles réelles et en lançant des lacrymogènes sur les manifestants et les maisons du côté nord du camp. Un jeune homme de 18 ans, du camp de réfugiés de Deishéh, prend une balle dans le pied droit, il est conduit à l’hôpital public de Beit Jala où son état est jugé modéré. Selon Mohammed Yousif, du centre des jeunes d’Aïda, qui témoigne auprès du PCHR, les forces israéliennes ont tiré délibérément sur les maisons civiles. Conséquence : une famille de six membre a suffoqué sous les lacrymogènes, à l’intérieur de sa maison.

 13 h 30, une manifestation part de Jénine jusqu’au checkpoint d’al-Jalma, qui sépare Jénine d’Israël. Là des jeunes se rassemblent devant le checkpoint et lancent des pierres sur les soldats. Ceux-ci répliquent. Nombre de manifestants suffoquent sous les lacrymogènes. Samih Rabah Rafiq Abul-Waffa, 20 ans, est arrêté.

 15 h 30, rassemblement de jeunes à l’entrée d’al-Khader, au sud de Bethléhem. Des soldats israéliens s’approchent des manifestants et tirent.

 lundi 25 février :

 11 h, une manifestation part de Tulkarem pour la rue Natania, près des usines Gishouri. Là un affrontement a lieu entre des jeunes et les soldats de l’occupation. Un jeune de 17 ans prend une balle dans l’œil droit et est emmené à l’hôpital public du Dr Thabet Thabet puis à l’hôpital chirurgical de Rifidia. Nombre de manifestants suffoquent sous les lacrymogènes.

 12 h 30, prison d’Ofer : des dizaines d’étudiants de Bir Zeit et de civils palestiniens de Ramallah et d’al-Bireh sont rassemblés pour manifester. Ils se dirigent vers la porte de la prison. Les soldats ferment la porte et tirent, à balles réelles, à balles caoutchouc, lancent des lacrymogènes et des bombes sonores. 7 Palestiniens sont blessés. L’un est touché d’une balle réelle, un autre par une lacrymogène et un autre par une balle d’acier enrobée de caoutchouc.

 13 h 30, une manifestation part d’‘Ennabta, à l’est de Tulkarem vers le checkpoint militaire d’‘Ennab, sur la route Tulkarem/Naplouse. Là des jeunes accrochent les soldats de l’occupation qui répliquent. Plusieurs civils respirent les lacrymogènes.

 13 h 55, à l’entrée du camp de réfugiés d’Aïda, des enfants et des jeunes se regroupent pour manifester. Ils lancent des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats postés devant la mosquée Bilal Bin Rabah. Aussitôt, l’occupant réplique. Mohammed Khaled al-Kurdi, 13 ans, prend deux balles dans le pied droit et le dos. Il est transporté à l’hôpital public de Beit Jala, où il est opéré et par la suite admis à l’unité de soins intensifs. Son état est déclaré stable. Les affrontements se poursuivent jusque dans la soirée, et les soldats israéliens arrêtent ‘Odai Naif Sarhan, 16 ans, dans le secteur du cimetière du camp et le conduisent au mirador militaire. Là, les soldats tirent lui tirent deux balles dans la tête, à très courte distance. Ensuite, des ambulances palestiniennes sont appelées. Elles arrivent avec la police palestinienne et la sécurité nationale. Sarhan est transporté à l’hôpital public de Beit Jala, puis à la société arabe de réadaptation de Bethléhem. En raison de la gravité de ses blessures, il est conduit à l’hôpital Hadassah Ein Kerem où il subit deux opérations pour l’extraction des balles de sa tête. Son état est jugé critique.

 14 h 25, les élèves de l’école de Taqou’, au sud-est de Bethléhem, manifestent dans le centre du village contre la mort du prisonnier Arafat Jaradat dans les prisons israéliennes. La manifestation part vers l’entrée ouest du village, qui mène à Sa’ir, au nord-est d’Hébron. A peine arrivée, les forces israéliennes tirent sur elle. Mahmoud Kamel Sabah, 17 ans, est touché d’une balle dans le pied gauche. Il est conduit à l’hôpital public de Beit Jala, où son état est jugé modéré. Hussam Jamal Sabbah, 17 ans, est touché par une lacrymogène dans l’épaule gauche.

 mardi 26 février : des dizaines de Palestiniens sont rassemblées place des Martyrs dans le centre de Naplouse. La manifestation sillonne les rues de la ville et se rend au checkpoint d’Huwara, à l’entrée sud de Naplouse. Les Israéliens ferment le checkpoint pour empêcher d’autres Palestiniens et la presse de rejoindre la manifestation. Les manifestants une fois arrivés au checkpoint lancent des pierres sur l’occupant qui réplique. Beaucoup inhalent les lacrymogènes. Les Israéliens arrêtent aussi Murad ‘Issa Youssif Ghazawi, 19 ans, et le conduisent vers une destination inconnue.


Activités de colonisation

La colonisation des TPO se poursuit, en violation du droit humanitaire international. De même que les attaques des colons contre les civils palestiniens.

Jeudi 21 février, des colons de la colonie Seger coupent 50 oliviers et 20 pieds de vigne dans le secteur de Jorat Mish’al, à l’ouest de Beit ‘Awwa, à l’ouest de Doura, au sud-ouest d’Hébron.

Vendredi 22 février, les forces israéliennes investissent la zone de B’er al-‘Abed, voisine du village de Janba, au sud de Yatta. Les soldats se déploient et retiennent un certain nombre de civils palestiniens en train de paver la rue qui conduit au village, et déclarent le secteur Zone militaire fermée, à l’intérieur de laquelle toute forme de construction nécessite une autorisation. Avant de se retirer, les Israéliens confisquent trois camions et leurs chargements.

Samedi 23 février, des colons de la colonie Susiya, au sud de Yatta, agressent des agriculteurs palestiniens d’al-Shamsti et al-Nawa’ja, alors qu’ils travaillent leurs terres dans le voisinage du village. Les colons les frappent sérieusement et lâchent leurs chiens qui terrorisent les agriculteurs. Les forces israéliennes arrivent, déclarent le lieu Zone militaire fermée, et agressent les agriculteurs. Avant de se retirer, les soldats arrêtent 2 agriculteurs : Mohammed Mahmoud al-Shamasti, 45 ans, et Mahmoud Mohammed al-Shamasti, 24 ans, qui sont conduits vers une destination inconnue.

Également samedi, des forces israéliennes font un raid sur les cultures de la zone d’al-Khalail, au nord de Beit Ummar, au nord d’Hébron. Elles détiennent Bader Mahmoud Ekhlail, 75 ans, agriculteur, et 3 de ses fils pendant deux heures et demie, avant de les relâcher. Les Israéliens interdisent aux civils de travailler sur leurs terres sous le prétexte qu’elles voisinent la clôture de sécurité de la colonie Gosh Atzion, au sud de Bethléhem.

Le même jour, 25 colons, dont certains portent des armes automatiques, de la colonie Yesh Koudec, au sud-est de Qassra, au sud-est de Naplouse, agressent la maison d’Abdel-Majid Tawfiq Salama, dans le secteur d’al-Waar, au sud-est du village. (voir le paragraphe Tirs).

Toujours le samedi 23, des colons de la colonie Sham’a, au sud-est d’al-Thaheria, au sud d’Hébron, agressent des bergers alors qu’ils surveillent leurs moutons sur des terres arables dans le secteur de Kherbat Zanoutra, à l’ouest du village. Les colons frappent Suliman Shafiq al-Tal, 37 ans. Une demi-heure plus tard, de forces israéliennes arrivent, arrêtent Mr al-Tal et le conduisent vers une destination inconnue.

Samedi également, des colons, sous la protection des forces israéliennes, avec de nombreux véhicules militaires, investissent les terres civiles palestiniennes de Silat al-Daher, village au sud de Jénine, où la colonie Homesh s’est montée avant d’être évacuée. Les colons se livrent à des rites religieux avant de se retirer.

Lundi 25 février, un colon de la colonie Betar Illit, sur les terres des villages de Housan, Foukin Valleh et Nahalin, à l’ouest de Bethléhem, monte une grande porte métallique, de 4 mètres de large et 2 mètres de hauteur, sur la grande route qui conduit aux terres des agriculteurs palestiniens, dans le secteur de Qedis, à l’ouest de Housan.


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Rapport hebdomadaire pour la période du 21 au 27 février 2013 : PCHR
sur Info-Palestine.net - traduction : JPP pour la Cisjordanie et Jacques Salles pour la bande de Gaza.