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Des ministres étrangers interdits d’entrée en Cisjordanie par Israël

mardi 7 août 2012 - 14h:16

L’Orient-le-Jour/AFP

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Une réunion de pays des non-alignés sur la question palestinienne, prévue hier en Cisjordanie, a été annulée après la décision d’Israël d’interdire l’accès du territoire à quatre ministres dont les pays « ne reconnaissent pas » l’État hébreu.

Israël a interdit aux chefs de la diplomatie de Malaisie, d’Indonésie, du Bangladesh et de Cuba, membres du Comité du mouvement des non-alignés sur la Palestine, d’entrer en Cisjordanie pour participer à une réunion prévue à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, selon des responsables israélien et palestinien.

Les participants devaient apporter leur soutien à un projet d’une demande palestinienne d’un statut d’État non membre à l’ONU. «  Après consultation entre la direction palestinienne et toutes les délégations, il a été décidé d’annuler la réunion à Ramallah du Comité Palestine des non-alignés », a déclaré à l’AFP un responsable palestinien sous le couvert de l’anonymat.

« Une décision a été prise d’interdire à des chefs de diplomatie de plusieurs pays ne reconnaissant pas Israël de franchir des passages frontaliers d’Israël », a expliqué un haut responsable israélien, en mentionnant les représentants de Cuba, d’Algérie, d’Indonésie, de Malaisie et du Bangladesh.

L’Algérie avait précédemment informé l’Autorité palestinienne qu’elle n’enverrait pas de délégation à Ramallah pour éviter de possibles problèmes à la frontière contrôlée par Israël.

« Le Comité ministériel des non-alignés condamne cette action d’Israël. Il s’agit d’une violation flagrante des principes du droit international et des obligations d’Israël en tant que puissance occupante », a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohammad Kamel Amr, lors d’une conférence de presse à Amman.

Le Comité Palestine est formé de 13 pays et compte outre les chefs de diplomatie des pays interdits d’accès par Israël, ceux d’Égypte, de Jordanie, d’Afrique du Sud, du Zimbabwe, de Zambie, du Sénégal, de Colombie et d’Inde.

Tout visiteur souhaitant arriver dans les territoires palestiniens est contraint de passer par l’aéroport international de Tel-Aviv puis de s’y rendre par la route, à moins de franchir les passages frontaliers terrestres avec la Jordanie contrôlés par Israël. Mais en vue de simplifier ces procédures, les ministres devaient arriver directement en hélicoptère à Ramallah depuis un aéroport jordanien, un voyage nécessitant quand même l’autorisation d’Israël.

Le mois dernier, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont appuyé un projet de l’Autorité palestinienne visant à obtenir la reconnaissance par l’ONU d’un État de Palestine non membre de l’organisation internationale.

En septembre 2011, après un an de blocage du processus de paix avec Israël, M. Abbas avait formellement demandé la reconnaissance de l’État palestinien par l’ONU, provoquant la colère d’Israël et des États-Unis, selon lesquels seuls des pourparlers de paix doivent aboutir à la création d’un tel État. Les Palestiniens n’ont pas réussi à rallier la majorité des 15 membres du Conseil de sécurité requise et M. Abbas espère à présent obtenir la reconnaissance d’un État palestinien non membre à l’Assemblée générale de l’ONU, où il est assuré de recueillir un soutien massif.

6 août 2012 - L’Orient-le-Jour


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